Irak: 74 morts dans une série d’attaques terroristes dans plusieurs villes

Une série d'attentats dans une quinzaine de villes a fait 74 morts et plus de 300 blessés en Irak hier (lundi), la journée de violences la plus sanglante depuis plus d'un an.

Les villes de Kout, Tikrit, Bagdad, Taji, Najaf, Kirkouk, Ramadi, Kerbala, Khan Beni Saad, Iskandariya, Mossoul, Balad, Youssoufiya et plusieurs localités de la province de Diyala dont Baqouba ont été frappées.

L'attaque la plus meurtrière, un double attentat à la bombe, a fait au moins 40 morts et 65 blessés à Kout, à 160 km au sud-est de Bagdad, selon un bilan fourni par Ghalid Rashid Khazaa, un porte-parole des services de santé de la région.

A Najaf (150 km au sud de Bagdad), deux voitures piégées ont explosé, faisant 7 morts et 60 blessés, pour la plupart des policiers, selon un porte-parole du département de la santé.

D'autres attentats à la bombe, qui ont aussi fait des victimes, ont été signalés à Tikrit, Bagdad, Ramadi, Balad, Khan Beni Saad, Mossoul, Taji, Iskandariya et Kerbala.

Le bloc Ahrar (les Libres) relevant du courant Sadriste à Najaf a tenu les forces de l'occupation américaine responsables de ces explosions, confirmant que les Etats Unis cherchent à montrer que les forces irakiennes sont faibles afin de justifier leur présence en Irak après l'an 2011. 

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a affirmé que "tuer des Irakiens innocents durant le mois de ramadan montre que ceux qui ont fait ça n'ont ni religion, ni sens commun".

"Ils ne resteront pas impunis pour ces crimes. Les forces de sécurité ne doivent pas laisser ces tueurs souffler. Tout répit signifierait mettre en danger le sang des Irakiens", a-t-il estimé dans un communiqué.

Les Etats-Unis ont encore 47.000 soldats en Irak, qui doivent tous partir à la fin de l'année, selon l'accord signé en novembre 2008 entre Bagdad et Washington.