Guerre 2006: les comploteurs contre leur pays

Sanaa Mazbouh

Le 12 juillet 2006, la guerre israélienne contre le Liban éclata. Pendant 33 jours, les bombardements de l'aviation et des navires de guerre sionistes ravagèrent le pays, notamment dans la banlieue Sud de la capitale, au Sud Liban et à la Békaa.

Mais dans les coulisses, les scandales sur l'implication de certains Libanais dans la prolongation de la guerre pleuvaient comme les missiles qui s'abattaient sur les immeubles. En effet, cette guerre israélienne a coïncidé avec une situation politique interne compliquée, les forces politiques libanaises étant profondément divisées, surtout à la suite de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.

"A travers les slogans de la liberté, de l'indépendance et de la souveraineté, les forces du 14 mars voulaient combattre la Syrie et le régime syrien qui avaient toujours soutenu la résistance au Liban comme en Palestine. Ce projet rejoint les projets américains et sionistes qui visent à frapper la résistance. Les forces du 14 mars ont fait le choix de compter sur la communauté internationale, donc sur les Etats-Unis, dont le premier allié est "Israël". Ils voulaient prolonger la guerre parce qu'ils souhaitaient détruire le Liban et vaincre la résistance. Mais la solidarité du peuple avec la résistance ont mis à échec ce projet", estime le député libanais Marwan Farès dans une interview au site french.moqawama.org.

Avec la publication par le site Wikileaks des câbles diplomatiques américains, les documents envoyés depuis l'ambassade américaine au Liban ont révélé que la plupart des dirigeants des forces du 14 mars ont appelé l'administration américaine à faire pression sur "Israël" pour prolonger la guerre et intensifier les frappes afin de mettre fin au Hezbollah. Ces révélations étaient suffisantes à elles seules pour incriminer les responsables de cette coalition pro-occidentale. Certains ont dû reconnaitre la véracité des propos qui leur sont attribués, d'autres ont continué à démentir ces "accusations".

A titre d'exemple, le Premier ministre Fouad Siniora avait lancé une nouvelle équation: paix pour "Israël" contre désarmement du Hezbollah, alors que le ministre de la défense Elyas Murr a appelé à ne pas cesser les bombardements avant d'éliminer le Hezbollah.

A la question de savoir comment la loi libanaise punit les comploteurs contre leur pays, Farès a dit que "la constitution libanaise considère Israël comme un ennemi et vu que le Liban fait partie du monde arabe, il ne peut tolérer qu'il y ait une coalition qui collabore avec l'ennemi. Pour cette raison, nous devons tous œuvrer pour renverser ce groupe politique", a-t-il ajouté, appelant le nouveau gouvernement à punir toutes les personnes impliquées.

Voilà donc comment la coalition du 14 mars use des slogans "patriotiques" pour détruire leur propre peuple et leur propre pays!

Source: french.moqawama.org