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Sayed Nasrallah: Le projet de partition menace toute la région

Sayed Nasrallah: Le projet de partition menace toute la région
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A l'occasion du 22 ième anniversaire de la mort du leader de la révolution islamique l’ayatollah Rouhollah Moussaoui Khomeiny, l’ambassade d’Iran au Liban a organisé une cérémonie à l’Unesco, au cours de laquelle le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah a prononcé un discours dans lequel il a expliqué d’abord le régime de wilayet al Fakih instauré par l’ayatollah Khomeiny avant d’appeler à la modernisation du système libanais.

Sayed Nasrallah a affirmé que l’ayatollah Khomeiny a établi un nouveau régime qui a mis les fondements d’un Etat qui dure jusqu’à aujourd’hui et qui a permis aux Iraniens de se développer et de devenir une puissance régionale sur tous les plans. Sayed Nasrallah a insisté sur le fait que l'Imam Khomeiny n’a pas imposé sa propre vision, mais il a organisé un référendum sur la nature et l’identité du régime voulu par les Iraniens et ce sont eux qui ont choisi une République islamique. Là aussi, l'Imam n’en a pas profité pour imposer ses idées, puisque les principaux postes de l’Etat sont occupés par des personnalités choisies par suffrage direct ou indirect. "Waliy al Fakih supervise les différents pouvoirs et veille à ce qu’aucun d’entre eux ne dépasse ses prérogatives, mais il est loin de concentrer les pouvoirs et il est lui-même soumis à un questionnement par une sorte de Conseil des sages qui l’élit" a souligné Sayed Nasrallah ajoutant que "le régime de wilayet al Fakih est un régime basé sur des institutions, lesquelles sont menées par des personnalités élues".

Sur le plan libanais, Sayed Nasrallah a estimé que toutes les parties au Liban ont traversé des périodes difficiles et elles ont essayé le pouvoir des milices, les cantons, ainsi que les lignes de démarcation internes. Mais finalement, toute tentative d’auto-sécurité est vouée à l’échec. Sayed Nasrallah a rappelé que toutes les parties disent vouloir un Etat de droit et des institutions, même si elles ne sont pas d’accord entre elles sur les détails. Il a rappelé que la formule qui prévalait avant Taëf était le fruit d’un compromis, comme l’accord de Taëf lui-même et à chaque crise, le débat qui avait lieu avant le compromis ressurgit.
Sayed Nasrallah a donc suggéré aux Libanais de sortir du débat qui consiste à vouloir amender l’accord de Taëf ou à s’y attacher, disant "nous avons une Constitution, il y a des lacunes et nous devons chercher à les combler car elles exigent des solutions. Nous voulons faire évoluer notre régime et le moderniser, sans chercher à revenir en arrière. Des spécialistes se chargeraient d’examiner les possibilités loin des considérations politiciennes et confessionnelles, dans un objectif d’entente, non par la force qui a toujours de mauvaises conséquences".

Au sujet de la crise de la formation du gouvernement, Sayed Nasrallah a estimé qu’il faut poursuivre les efforts dans ce sens, car, il n’y a pas d’autre choix. Il a ajouté que la formation du gouvernement est une nécessité nationale qui prime toutes les autres considérations et dans un clin d’œil au représentant du leader druze Walid Joumblatt, Doreid Yaghi, Sayed Nasrallah a dit, même si nous sommes critiqués ou injustement accusés de ne pas faciliter le processus, nous voulons aider le Premier ministre désigné, ajoutant que la formation du gouvernement est une responsabilité de tous les leaderships.

Le secrétaire général du Hezbollah a ensuite évoqué la situation dans le monde arabe, affirmant que le plan du Nouveau Moyen Orient, qui a été combattu en 2006 au Liban et en 2009 à Gaza réapparaît aujourd’hui sous une nouvelle forme qui vise à partager les pays de la région. C’est ce qui était prévu pour l’Irak, qui a commencé au Soudan, qui est prévu pour le Yémen et la Libye et qui pourrait l’être pour la Syrie. Tout en affichant sa conviction que le commandement et le peuple syriens réussiront à surmonter le piège qui leur est tendu, Sayed Nasrallah a précisé que si le plan devait se réaliser et si la Syrie était partagée, la partition atteindrait l’Arabie saoudite. Il a aussi ajouté que le Liban n’est pas un îlot et il faut suivre ce qui se passe dans la région avec beaucoup d’attention, précisant que le plus grande devoir est de préserver l’unité des institutions libanaise, notamment l’armée car c’est ainsi qu’on préserve l’unité du Liban.


Enfin, Sayed Nasrallah a appelé les Libanais à se tenir aux côtés du peuple palestinien pour qu’il revienne chez lui, d’autant qu’il en a la volonté. Il a conclu en rappelant que l'Imam Khomeiny n’a pas amené les Palestiniens vers l’Iran, mais il a amené l’Iran vers la Palestine et la République islamique est désorais un appui à la cause palestinienne et aux Palestiniens.

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