«Israël» dépense 12,5 M d’euros pour encourager le transfert des ambassades à al-Qods

Par AlAhed avec sites web
Le «ministère israélien des Affaires étrangères» préparerait un nouveau plan de «50 millions de shekels» (12,5 millions d’euros) pour encourager et subventionner le déménagement des ambassades à al-Qods occupée (Jérusalem).
Quelque 86 ambassades d’États étrangers sont basées à «Tel Aviv», tandis que deux seulement – celles des États-Unis et du Guatemala – sont à al-Qods, toutes deux ayant déménagé dans la Ville sainte occupée l’année dernière.
Aujourd’hui, rapporte le quotidien «Israel Hayom» dimanche, le «ministre israélien des Affaires étrangères» Israel Katz, qui a été nommé à ce poste en février, est en train d’élaborer un plan qui encouragera en priorité un plus grand nombre d’ambassades à prendre cette décision, notamment en réservant des fonds pour aider les gouvernements qui décident de faire le saut.
Le plan devrait être soumis au vote du «Cabinet» au cours des prochaines semaines. Le texte de la décision du «Cabinet» qualifiera l’encouragement d’un plus grand nombre d’ambassades à s’installer à al-Qods occupée d’«objectif diplomatique et stratégique national de premier ordre», selon le journal israélien.
Le gouvernement Netanyahu a décrit la reconnaissance par le président américain Donald Trump d’al-Qods comme «capitale d’Israël» en décembre 2017 comme un tournant «historique», qui a été suivi par le déménagement de l’ambassade américaine de «Tel Aviv» à al-Qods en mai dernier. Le Guatemala a emboîté le pas peu après.
Mais l’effort semble avoir échoué, le président paraguayen de l’époque, Horacio Manuel Cartes, a momentanément déplacé l’ambassade de son pays avant que la décision ne soit annulée par son successeur, Mario Abdo Benitez.
Une poignée de missions commerciales – dirigées par l’Australie et la République tchèque, par exemple – ont été ouvertes à al-Qods occupée par de proches alliés d’«Israël», mais aucun progrès supplémentaire n’a été réalisé en ce qui concerne le déplacement des ambassades à part entière.
La nouvelle proposition intervient après que Katz aurait découvert, à son arrivée au poste de «ministre des Affaires étrangères», que plusieurs pays avaient accepté en principe de déplacer leurs ambassades, mais avaient demandé à «Israël» de leur rendre la pareille de diverses manières et n’avaient pas reçu de réponse positive.
Le Honduras et le Salvador sont cités en exemple dans le rapport: les deux Etats auraient accepté d’ouvrir des ambassades à al-Qods occupée, mais ont demandé en retour à l’entité sioniste d’ouvrir des ambassades à part entière dans leur capitale. «Israël» n’a jamais accepté ces demandes.
D’autres pays non cités ont demandé une aide au développement, ou qu’«Israël» utilise ses liens étroits avec les États-Unis pour leur ouvrir des portes à Washington, ou une aide financière pour financer le déménagement de l’ambassade.
Dans tous les cas, selon Katz, les responsables israéliens ont refusé ou n’ont pas du tout répondu.
La nouvelle proposition vise à tirer parti de ce que Katz considère comme un «potentiel latent» pour «faciliter un plus grand nombre de réinstallations d’ambassades dans un avenir très proche».
Le plan prévoit de réserver «50 millions de shekels» (12,5 millions d’euros) sur le «budget de l’État» à partir de 2020 pour un fonds qui sera contrôlé par Yuval Rotem, directeur général du «ministère des Affaires étrangères», qui sera chargé d’aider les gouvernements étrangers à trouver et acquérir des biens immobiliers à al-Qods occupée, obtenir les autorisations nécessaires des «autorités municipales et autres autorités publiques» sionistes, et même les accompagner pour les démarches qu’ils demandent en contrepartie, comme par exemple ouvrir une ambassade dans leur pays.
Les Palestiniens et une grande partie de la communauté internationale s’opposent au déplacement des ambassades à al-Qods occupée.
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