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Discours du sayyed Nasrullah à l’inauguration de la rencontre arabo-internationale pour le soutien à la résistance

Discours du sayyed Nasrullah
à l’inauguration de la rencontre arabo-internationale pour le soutien à la résistance
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Discours du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan nasrullah
Lors de l’inauguration de la rencontre arabo-internationale pour le soutien à la résistance
Beyrouth  15/1/2010

Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. Louanges à Dieu, Maître des mondes. Prières et saluts sur le sceau des prophètes, notre maître et prophète Abul-Qâssim Mohammad, sur sa famille pure et ses compagnons élus, ainsi que sur les tous les prophètes et les messagers. Paix, miséricorde et bénédictions de Dieu sur vous tous.
Frères et sœurs, mesdames, messieurs, je vous souhaite à tous la bienvenue dans la ville de Beyrouth, capitale de la culture, de la liberté, de l’arabisme, de la lutte et de la résistance. Bienvenue au Liban fort qui a abandonné l’idée étrange que la force du Liban réside dans sa faiblesse pour adopter celle de la vérité, la force du Liban réside dans la solidarité entre son armée, son peuple et sa résistance.
Bienvenue au Liban victorieux qui a réussi, grâce au sang de ses fils et les sacrifices de ses martyrs et de sa résistance courageuse, à chasser l’occupant de sa terre, à récupérer ses prisonniers des prisons et à se tenir debout et fier, en affrontant les dangers, les défis et des menaces sionistes, à instaurer pour son peuple et sa nation une position nouvelle et avancée, dans la voie de la victoire décisive, si Dieu le veut.
Frères et sœurs, au cours de ce laps de temps court qui m’est consacré – ce qui m’a fait recourir à l’écriture –, je voudrai parler de cet aspect lumineux du conflit en cours. Quant à l’autre aspect, ténébreux, beaucoup malheureusement en parlent dans ce monde, depuis que les forces de la domination et de l’oppression ont fondé Israël, en tant qu’entité spoliatrice de la Palestine et en tant que caserne militaire avancée de l’oppression.  Ces forces et leurs agents sionistes ambitionnaient de foncer une entité forte, coloniale, expansionniste, qui constitue la garantie permanente de leurs intérêts dans notre région, soit ce qui est connu par le grand Israël. La réussite israélienne en 1948 fut l’acte fondateur et celle de 1967 l’expansion. Je pense que les sionistes et leurs maîtres croyaient être sur le point de réaliser le projet du grand Israël.
Puis ce fut la guerre de Ramadan – octobre 1973. J’évoquerai aujourd’hui des réalités, sans complaisance, qui furent une charnière historique et importante dans le conflit avec l’ennemi israélien. Les deux armées arabes, égyptienne et syrienne, y ont effectivement écrit une épopée héroïque et historique, inoubliable, et ont mis fin à l’espoir et l’ambition sionistes de s’étendre, sans cependant annuler cette ambition. Quelques années plus tard, le régime égyptien écarta l’Egypte de l’équation du conflit avec Israël par le biais des accords de Camp David. Ce fut le bouleversement le plus grave dans l’histoire du conflit. Mais Dieu a voulu que l’imam Khomeyni intervienne dans l’équation du conflit grâce à la révolution islamique victorieuse et que le régime du shah, agent des Etats-Unis et d’Israël, s’écroule. Ce fut également un des bouleversements les plus importants dans l’histoire du conflit.
En 1982, les forces sionistes ont envahi le Liban et occupé Beyrouth, la capitale arabe. Elles ont voulu dominer le Liban et le rattacher définitivement à « Israël ». La réussite de l’invasion israélienne a revivifié leur rêve de fonder à nouveau le grand Israël. Mais après quelques années de résistance menée par les libanais, après leurs sacrifices, l’écoulement de leur sang pur et de leur ténacité historique, Israël est sorti du Liban, humilié et défait, tirant sa queue entre les jambes, comme le reconnaissent les Israéliens eux-mêmes, le 25 mai 2000. Ce fut l’annonce indéniable de la chute définitive du projet de grand Israël. Dès lors, une nouvelle théorie fut mise à l’œuvre, celle du puissant Israël qui jouit de la suprématie, face au projet antérieur du grand Israël étendu géographiquement. Quelques mois après la victoire libanaise, ce fut l’intifada al-Aqsa en Palestine, qui s’est transformée en une résistance combative, sublime et ascendante. Le puissant Israël commence se sent alors perplexe, faible, inquiet, et parle de bataille d’existence, de seconde indépendance, et même le fait de demeurer dans la Palestine historique lui semble difficile. Gaza la résistante échappe à l’occupation par la résistance. Par dépit et haine, les sionistes souhaitent à Gaza la noyade dans la mer. Mais elle ne sera pas noyée, elle les noiera eux, si Dieu le veut. Les mut ont été construits en Cisjordanie, comme s’il s’agissait d’une tentative de fixer de nouvelles frontières derrière lesquelles se cacheraient les sionistes, en conséquence de la bravoure des combattants et des martyrs palestiniens. Israël a ensuite lancé son agression contre le Liban en 2006 pour briser la résistance, mais la résistance est restée, elle s’est raffermie et s’est développée. Puis, il a fait la guerre pour récupérer le prestige égaré de la dissuasion, s’est alors égaré le peu qu’il en avait. Tout Israël a reconnu sa défaite en juillet, et ses rêves d’un grand Israël sont tombés à Maroun el-Ras, Ayta Chaab et Bint Jbeil, et, le projet du puissant Israël a été clos, par le sang rouge qui a combattu, jusqu’au martyre et la victoire à Gaza en 2008.
Israël est sorti de ses guerres contre la résistance en Palestine et au Liban, pour étudier auprès de son Vinograd et tirer les leçons. Il essaie de restaurer son armée et son moral. Frères et sœurs, aujourd’hui Israël se trouve effectivement, et sans aucune exagération, dans une impasse réelle, dont parlent ses dirigeants, ses experts, ses journalistes, ses élites, ses partis et les sondages d’opinion. Une impasse du projet et du rêve, une impasse de direction et de gouvernance, une impasse de l’armée qui était invincible, mais qui a été vaincu par une poignée de résistants et de combattants, une impasse de confiance dans le régime et ses institutions, une impasse de confiance dans l’avenir. Il essaie aujourd’hui de réparer tout cela, par le biais du bruit des armes et du battement des tambours de la guerre, par les menaces quotidiennes du haut de leurs tribunes, contre le Liban, Gaza, la Syrie et l’Iran. Ces menaces ne font plus peur qu’aux lâches et aux défaitistes. Mais ceux qui ont expérimenté les scènes de la lutte et ont pris goût à la victoire divine, ils ont hâte de les rejoindre et de les affronter pour bâtir à leur nation une nouvelle fierté et une grande victoire, si Dieu le veut.
C’est Israël, qui a subi la défaite, qui fait appel, contre les mouvements de la résistance et les peuples de la résistance, à la communauté internationale, au conseil de sécurité et aux institutions internationales, ainsi qu’à certains régimes arabes, aux services de renseignements arabes, à l’érection de murs d’acier et aux campagnes d’intimidation, à la déformation et au blocus. Mais en même temps, il calcule et prend ses précautions, pour la première fois, avant tout affrontement militaire. Frères et sœurs, Israël cherche des garanties de succès et de victoire pour toute guerre prochaine.
Quant à la confrontation du projet de la domination américaine dans la région, je peux également dire que nous avons franchi une des étapes les plus dangereuses dans notre région et notre nation, où la force militaire, sécuritaire, économique et politique américaine était à son faîte, au cours des deux dernières décennies. Sa domination exclusive dans le monde l’a encouragé à poursuivre son projet et à attaquer incessamment notre région, nos états et nos peuples, profitant de ce qu’elle a considéré comme une occasion historique pour trancher son conflit avec notre nation. Ce fut l’occupation américaine de l’Afghanistan et de l’Irak, la menace incessante contre le régime de la république islamique en Iran et la Syrie du président Assad, la tentative de dominer le Liban et le soutien et protection absolus aux guerres israéliennes contre le Liban et Gaza. Les Etats-Unis voulaient liquider les mouvements de la résistance au Liban, en Palestine, en Irak et en Afghanistan, assécher les diverses sources de soutien et d’appui à ces mouvements dans le monde, et précipiter les régimes qui refusent le projet de la domination et qui soutiennent la résistance, notamment en Iran, en Syrie et au Soudan, imposer la culture de la résignation et de l’impuissance sur nos peuples et nos gouvernements, achever le règlement de la question palestinienne avec des conditions américano-israéliennes, introduire définitivement la région dans le siècle américano-sioniste. La principale idée du projet, de l’agression et de la bataille était celle du nouveau Moyen-Orient dont la naissance a été évoquée par Condolezza Rice au début de la guerre de juillet 2006.
De nouveau, le projet de la résistance, du refus et de l’endurance  et le peuple de la résistance, du refus et de l’endurance, et vous en faites partie, ont réussi à réaliser de grands acquis historiques. Les mouvements de la résistance ont tenu dans tous les champs de bataille, face aux tentatives de liquidation corporelle et morale, et les gouvernements du refus ont tenu tête aux pressions, à l’isolement et aux sanctions, et nos peuples sont restés attachés à la culture de la dignité, de la liberté et de la lutte. Ils sont devenus plus fiers face aux injustices et refusent l’humiliation et la résignation.
Le processus de règlement est dans un état de coma pendant que plusieurs médecins ratés essaient de le faire revivre. Le projet du nouveau Moyen-Orient s’est effondré grâce aux poings des combattants, de la conscience des particuliers, des sacrifices de l’ensemble, du sang des enfants, des femmes et des vieillards, et de l’énorme destruction, qui ont fait, avec l’endurance et la résistance, des victoires colossales.
Si nous ne pouvons pas parler de l’échec définitif du projet américain dans notre région, nous pouvons au moins parler de l’échec américain, de la faillite, du recul, du sentiment d’impuissance, et de l’absence d’alternatives. Tout cela annonce la chute définitive de ce projet et de la guerre contre notre nation, si Dieu le veut. Ces victoires et ces considérables acquis de la résistance, dans notre nation et notre région, et celles qui ont été réalisées, ce qui accroît leur grandeur, leur importance, leur caractère historique et leur éclat, c’est qu’ils se sont réalisés dans les pires conditions dans l’histoire de notre nation arabe et dans les pires conditions arabes et internationales que vous connaissez. Les mouvements de la résistance ont remporté ces immenses victoires dans les pires conditions, où ils vivaient étrangers, isolés, encerclés, soumis à l’intimidation et la menace, aux complots et à la connivence, recevant des coups par l’arrière, même de part des proches, mais ils furent victorieux grâce à leur abnégation, leur sincérité, leur détermination, le sacrifice de leurs résistants et le sang pur de leurs martyrs. Nous disons tout cela pour confirmer à nos peuples, par le biais de votre bienveillant congrès, que l’alternative de la résistance est une alternative vraie, réaliste, rationnelle et logique, elle est victorieuse et ouvre de larges horizons et de grandes  espérances, ce n’est pas une simple réaction passagère ou une fantaisie furieuse ou révoltée.
Frères et sœurs, le projet de la résistance, les mouvements de la résistance et leurs peuples ont besoin de toutes formes de soutien, d’appui et de protection politique, médiatique, morale, juridique, matérielle, et autre, surtout pour faire face à la guerre psychologique. De nombreux dangers guettent encore les mouvements de la résistance, les plus importants et les plus graves sont, à mon avis, - et mon espoir est de réclamer à ce congrès, à tous ceux qui y participent, d’aider réellement à affronter cette espèce ce guerre, - celle de la déformation qui vise la conscience de la résistance, sa volonté, sa notoriété et la confiance de son peuple en elle. Cela, sur le plan général, mais qu’en est-il des discussions relatives à son utilité ou sur ses retombées, ce qui s’est passé au Liban et à Gaza, lorsque sont abordées les questions des martyrs et des destructions, alors que ses victoires sont claires. Qu’en est-il lorsque la résistance est accusée de commettre des crimes, qui n’ont rien à voir avec la résistance qui, au contraire, les dénonce à toute occasion, ou lorsque la résistance est accusée de corruption morale, en propageant la drogue etc. Qu’en est-il lorsque ses symboles, ses dirigeants, ses organisations et ses structures sont accusés de confessionnalisme, ou de dépendre d’états régionaux, la Syrie et l’Iran, que l’on doit d’ailleurs toujours remercier pour l’aide illimitée et inconditionnelle qu’ils offrent à la résistance, alors que les mouvements de la résistance dans nos pays sont aujourd’hui les plus nobles des mouvements nationaux dans l’histoire et dans le monde. Les accuser de terrorisme ou de propager la culture de la mort, qui signifie la culture de la lutte et du martyre, face à la culture de la démission qu’ils appellent culture de la vie, vouloir les coincer et les entraîner dans des conflits internes auxquels la résistance refuse de participer, vouloir lui faire changer ses priorités, égarer la nation en remplaçant l’ennemi par l’ami et propager l’inimitié envers la Syrie puis l’Iran, encercler la résistance en encerclant sa voix et son discours légal, rationnel, logique, humain, croyant et noble, tout ceci est clair. Vouloir l’empêcher de participer à des conférences, et par le biais d’une loi, l’administration américaine cherche à imposer la censure, qui vise en premier lieu les chaînes al-Manar et al-Aqsa ainsi que d’autres chaînes satellitaires qui essaient de dire la vérité. Malheureusement, frères et sœurs, de nombreux médias arabes et des plumes nommées arabes, avec des moyens financiers et techniques élevés, sont utilisés dans cette guerre contre les mouvements de la résistance.
En conclusion, j’appelle votre aimable congrès auquel participe cette élite politique, intellectuelle, religieuse, culturelle et combattante venue de par le monde, à soutenir la résistance en affrontant , en premier lieu cette vaste guerre psychologique qu’ils appellent guerre de velours, devenue l’un des moyens les plus importants ayant précipité l’effondrement de l’union soviétique et du camp socialiste, comme l’a personnellement reconnu le ministre américain de la guerre.  Je vous confirme, frères et sœurs, pour vous rassurer et je connais les autres mouvements de la résistance, je vous confirme donc que cette guerre ne nous ébranlera pas, ni tout autre genre de guerre, nous les affronterons par la foi, la patience, la conscience, la détermination et la certitude. Nous sommes les fils de ce livre divin qui nous adresse ce message depuis des centaines d’années et pour l’éternité : « Ce sont ceux-là qui, lorsqu’on est venu leur dire : « vos adversaires réunissent leurs forces pour vous attaquer, soyez vigilants ! », ont vu leur foi se décupler et se sont écriés : « Dieu seul nous suffit. N’est-Il pas le Meilleur des protecteurs ? ». Nous vaincrons.
Vous, les amis du Liban, de la Palestine, de l’Irak, de la nation et de la résistance, je souhaiterai vous promettre, face à toutes ces intimidations et ces menaces contre le Liban, que vous entendez quotidiennement, je vous promets, comme je vous l’ai toujours promis, dans toute confrontation prochaine avec les sionistes, que nous ferons échec aux objectifs de l’agression, nous lui ferons subir une défaite, nous remporterons la grande victoire historique et nous changerons, si Dieu le veut, la face de la région. Je vous confirme que l’avenir de cette région est celui de la résistance, de la fierté, de la dignité et de la liberté. Israël et l’occupation, la domination et l’oppression disparaîtront, si Dieu le veut.
Paix, miséricorde et bénédictions de Dieu sur vous.


Traduction: Fadwa Nassar  



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