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Discours du sayyid Hassan Nasrullah, à l’occasion de la commémoration de la noble naissance du prophète(S), 1/3/2010

Discours du sayyid Hassan Nasrullah, à l’occasion de la commémoration de la noble naissance du prophète(S), 1/3/2010
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Au début, je vous adresse, ainsi qu’à la nation islamique, tous mes félicitations et bénédictions à l’occasion de la commémoration de la naissance du sceau des prophètes et maître des messagers, Abul Qâssim Mohammad bin Abd-Allah (S), de la naissance de son petit-fils, l’imam Jaafar bin Mohammad al-Sâdiq (A), et à l’occasion de la semaine de l’unité islamique et sa commémoration, proclamée il y a trente ans, par l’Imam Khomeyni (Q), afin qu’elle soit une semaine de rencontre, d’unité, de coopération, de solidarité et d’entraide. Avant de nous installer en présence de l’honorable messager de Dieu (S), j’aimerai dire quelques mots à propos de la semaine de l’unité, pour affirmer que ce qui nous rassemble, en tant que musulmans, après la croyance en Dieu et dans le jour dernier, la particularité qui nous rassemble tous, c’est la croyance dans la prophétie de Mohammad (S) ; cette croyance en sa prophétie est un prélude à la croyance dans le Livre de Dieu, révélé à son cœur sacré, et le prélude à la croyance dans sa ligne de conduite, représentée dans ses actions, ses paroles et ses décisions. Mohammad, prières et salut de Dieu sur lui, est celui qui nous rassemble, et le jour le plus magnifique dans cette existence est celui de la naissance de Mohammad bin Abd-Allah, le jour de la naissance du maître des êtres et l’héritier sur terre de Dieu le Très-Grand.
A cette occasion, un des détails ayant suscité la discussion dans l’histoire, est celui portant sur sa naissance. Certains disent que c’est le 12 rabi’ al-awwal, le désaccord ne porte ni sur l’année, ni sur le mois, mais sur le jour. Est-ce le 12 ou le 17 rabi’ al-awwal ? Concernant cette question, j’ai voulu commencer par là pour affirmer que lorsque l’intention, la vision et la sincérité se rassemblent chez les dirigeants musulmans, même les points de désaccord peuvent être formulés de manière à les transformer en points de rencontre et d’unité. C’est pourquoi l’imam Khomeyni a proposé de déclarer la semaine du 12 au 17 rabi’ al-awwal en semaine de l’unité, au lieu de fêter soit le 12, soit le 17 de ce mois, la commémoration de ce grandiose événement. Affirmons que ces jours sont des jours prestigieux qui nous rassemblent entre les mains de notre prophète Mohammad (S). Lorsque l’abnégation, la sincérité, la détermination et la volonté se rassemblent, je ne pense pas qu’il puisse y avoir de quoi diviser les musulmans, à chaque niveau, ou entraîner leurs disputes, leurs dissensions ou leur déchirement ; tout point de discorde peut être traité de manière à préserver les musulmans, leur cohésion, leur unité et leur force.
Aujourd’hui, nous nous demandons où se trouve cette nation ? Un jour, alors qu’un groupe de compagnons se pressait autour du prophète, il leur a dit ces paroles que l’on retrouve chez les shi’ites et les sunnites : arrivera un jour où les nations venues de tous les horizons se jetteront sur vous, comme les rapaces se jettent sur leurs proies. Le narrateur continue : nous avons dit, ô messager de Dieu, est-ce à cause de notre faible nombre ce jour-là ? Il (S) répond : vous serez nombreux, mais vous serez comme l’écume du torrent qui ôte la crainte des cœurs de vos ennemis, et qui installe la fragilité dans vos cœurs. Nous demandâmes : et qu’est-ce la fragilité ? Là, le messager a expliqué les raisons de la fragilité, disant : l’amour de la vie et la répulsion envers la mort. Les cœurs de nos ennemis n’auront plus aucune crainte de ce nombre impressionnant de musulmans, et au regard de nos ennemis, nous ne sommes que l’écume du torrent, et dans nos cœurs, gisent la faiblesse et la fragilité, à cause de notre amour de ce monde et de notre répulsion envers la mort.
 En réalité, si nous voulons parler de l’état de la nation, ces millions d’humains sont bafoués par les ennemis de la nation, une minorité d’étrangers occupent la Palestine et ne tiennent pas compte d’un milliard et de quatre cent millions de musulmans. Ils les négligent, ne représentant dans les cœurs de cet ennemi aucune crainte. Netanyahu et son gouvernement se réunissent pour décider d’annexer les terres occupées en 67 et le Golan, al-Qods ayant été pratiquement annexée depuis un certain temps, annexer le haram ibrahimi et la mosquée de Bilal, les sacralités des musulmans sont annexées par une décision. Quelles sont les réactions dans le monde arabo-musulman ? Aucune. Quelques communiqués pour se dédouaner et la question se termine ici. C’est ce qu’escomptait l’ennemi, naturellement, il ne s’attendait pas, et personne ne s’attendait à ce que le monde change et que les gouvernements arabes lancent une guerre, ou à ce que les peuples arabes sortent dans les rues par centaines de milliers. L’ennemi agit ainsi. Hier, la sacralité de la mosquée al-Aqsa a été profanée, et quelques jeunes palestiniens maqdisis protègent la sacralité et la dignité et même l’existence de cette mosquée, qui concerne tous les musulmans, et se sacrifient. Hier, trente blessés sont tombés, et rien ne s’est passé dans les mondes arabe et musulman. Absolument rien. Si nous examinons un peu ce qui se passe, nous réalisons que les Israéliens ne craignent aucun de ceux-là, mais juste cette minorité résistante au Liban, en Palestine. Ils ne craignent personne dans la région, peuples ou régimes, hormis la Syrie et l’Iran, c’est uniquement vers cette minorité que l’ennemi regarde et qu’il agit en conséquence, il la craint, la menace, l’avertit, planifie pour lui faire face, car cette minorité a découvert l’élément de force, elle a refusé de se soumettre aux réjouissances de cette vie, elle ne craint pas la mort et revendique une vie de dignité. Ces mouvements de la résistance ont réussi à stopper le flux de la chute et de l’effondrement de cette nation qui a commencé dès 1948, car l’occupation de la Palestine fut un des moments les plus sombres dans la vie de cette nation. Ils ont stoppé la chute et l’effondrement et d’autre part, ont stoppé l’arrogance, la vanité et l’expansion du projet américano-sioniste dans notre région. Les mouvements de la résistance, dont les cœurs sont dépourvus de fragilité, d’amour de la vie et de la crainte de la mort, sont venus pour mettre un terme et entamer une nouvelle étape dans la vie et l’histoire de la région.
Je vous le dis, dans tous les climats que nous avons vécus au cours des années et des mois précédents, les mouvements de la résistance dans notre région ont aujourd’hui encore plus de foi dans leur chemin, ils sont encore plus déterminés à poursuivre cette voie, quelles que soient les menaces et les intimidations. Cette nation doit assumer la responsabilité et ne doit pas laisser les mouvements de la résistance, seuls, dans le champ de bataille. Ceci n’est pas un appel à l’aide, nous n’avions jamais attendu qui que ce soit et n’attendons personne, mais il y a une responsabilité de la nation que nous devons rappeler. Aujourd’hui, la résistance est en meilleure position que tout autre moment passé au Liban et dans la région, et elle bénéficie d’un immense soutien populaire dans les mondes arabe et musulman, des Etats se tiennent à ses côtés. Lorsque la Syrie ou l’Iran se tiennent aux côtés de la résistance, clairement et publiquement, sans aucune équivoque, ils ne font qu’accomplir leurs devoirs, et ils doivent en être remerciés, il faut que toute la nation les remercie et suive leur exemple, gouvernements, Etats et peuples. Il ne faut pas que ce soutien et cet appui de la part de l’Iran et de la Syrie aux mouvements de la résistance soient un sujet de doute ou d’accusation. Je dirai même plus, certains milieux et des médias arabes disent que la question palestinienne est devenue une cause iranienne. Nous disons premièrement qu’elle n’est pas devenue une cause iranienne et puis, vous, vous l’avez abandonnée. Venez et récupérez-la des Iraniens, mettez-vous aux côtés du peuple palestinien, comme se tiennent l’Iran et la Syrie, donnez au peuple palestinien et aux mouvements de la résistance palestinienne ce qu’ils donnent, soutenez-les comme ils les soutiennent et reprenez cette cause, circulez dans le monde et dites-le lui que cette cause est arabe, et nous sommes avec vous, les Arabes, mais assumez votre responsabilité.
Il y a aujourd’hui, dans le monde arabo-islamique, certaines capitales qui n’osent pas mettre à disposition de ces dirigeants des salles de réunion dans leurs hôtels, de crainte de recevoir les critiques américaines et occidentales. Lorsque vient la république islamique et dit, venez, nous sommes vos frères, nous vous aiderons, nous nous tiendrons à vos côtés, elle doit être remerciée par tous les peuples arabes et islamiques, et tous les gouvernements, et non pas être un objet de doute ou d’hésitation, absolument pas. A ce propos, je voudrai aborder des sujets en rapport avec les menaces contre le Liban, l’état de paix et ce qui a été suscité, suite au dernier discours lors de la commémoration des dirigeants martyrs.
Vous savez qu’après le dernier discours, les menaces israéliennes ont été largement atténuées. Un second langage a été adopté, disant, à titre d’exemple, comme Shimon Pérès le dit : nous sommes sortis définitivement du Liban et nous n’avons rien à faire au Liban, le problème au Liban, c’est qu’il y a deux politiques et deux armées, ce qui veut dire qu’il a orienté la question vers le débat interne. Bon, il est menteur, hypocrite ou sincère, c’est une autre question, mais que les Israéliens disent aujourd’hui : nous sommes définitivement sortis du Liban, est une reconnaissance de l’échec et de la défaite. Je voudrai m’adresser à eux et leur dire : vous êtes définitivement sortis du Liban et vous ne pourrez y revenir. De même, le chef de l’état-major de l’ennemi déclare : nous sommes concernés par le calme sur la frontière nord. Donc, pourquoi nous menacez-vous depuis quatre mois ? Netanyahu déclare lui aussi : nous ne voulons de guerre, ni contre le Liban, ni contre la Syrie, ni contre l’Iran, ni contre Gaza, lorsqu’il a entendu le ton dans toute la région, car la question n’est pas seulement liée à une position prise au Liban, elle est plutôt en relation avec la position de la résistance palestinienne, la position de Damas et de Téhéran. Lorsque les Israéliens se sont aperçus qu’il y avait une situation différente et un climat différent, ils ont été ballottés par les diverses idées. Le simple fait de prendre une position claire et de hausser le ton, Israël a reculé jusqu’à la ligne inférieure et a commencé à dire : nous ne voulons pas la guerre, sauf si vous entreprenez quelques chose, nous voulons le calme aux frontières, nous voulons le règlement. Evidemment, ils ne font rien pour réaliser un règlement, mais lorsque les menaces ont été affrontées, nous avons eu ces réponses. Evidemment, ce ne sont ni les paroles ni les discours qui ont changé l’attitude israélienne, mais ce qui se trouve derrière les paroles, les combattants et les résistants. La crédibilité et la valeur de toute parole émanant aujourd’hui du Liban, de la résistance, de Gaza, des organisations palestiniennes, de Damas ou de Téhéran, sont différentes de ce qui émanait des médias arabes dans le temps. La valeur de ces paroles tient au fait qu’elles appartiennent à l’étape et l’époque des victoires qui ont commencé, mettant fin à l’époque des défaites. Les Israéliens savent parfaitement que toute parole n’aurait pas été prononcée sans la certitude formelle de la possibilité de l’exécuter et de la réaliser. Ce qui fut dit fait partie d’un ensemble et ne représente pas tout, car nous avons conclu l’accord que des choses doivent rester du domaine des surprises, et d’autres choses doivent rester pour d’autres occasions. Donc, la valeur de ces paroles et de la position actuelle, ce sont vous, ces hommes, ces jeunes, ces femmes, ces savants, ces hommes politiques, ces combattants et les jeunes de la résistance. Israël n’a jamais considéré la résistance comme étant un groupe de jeunes enthousiastes qui portent les fusils et se battent. La valeur de la résistance tient aujourd’hui au fait qu’elle est une résistance considérable, organisée, capable, protégée par son peuple et sa famille, et c’est un élément de force.
Après ce climat politique instauré, les Israéliens veulent provoquer un nouveau mouvement dans le pays et la région. Il est devenu clair pour eux, et vous avez suivi les médias israéliens dans la mesure où cela s’est reflété sur les médias libanais, qu’ils ont d’abord essayé de taire autant que possible la question, mais aujourd’hui, il y a des paroles très claires en Israël qui affirment qu’au cours de la prochaine guerre, personne ne pourra remporter de victoire. Leurs paroles les engagent, donc, la reconnaissance par les raisonnables est là, nous avons fini donc avec l’histoire d’une victoire décisive, rapide, formelle et définitive, nous avons dépassé cette étape. Je vous le dis à nouveau, mener la guerre n’est pas un choix soutenu dans l’entité de l’ennemi, ce choix implique de calculs lourds et dangereux. Il y a donc d’autres choix, et à ce niveau, deux lignes d’action sont posées. Nous devons, en tant que peuple libanais et forces politiques, en tant que parlement et gouvernement, en tant qu’Etat et responsables au Liban, savoir ce qui se passe actuellement : la première ligne concerne la pression politique sur le Liban et le gouvernement libanais. La position du gouvernement est certes excellente, et traduit de manière appropriée les exigences de la période. Il en est de même pour la position de son excellence, le président de la république et des responsables, mais ils vont subir, dès à présent, les pressions de l’ambassadrice américaine, qui va rencontrer le premier ministre et le président de la chambre des députés, et qui transmettra des messages, les mêmes qui ont été transmis à Damas et à Téhéran. Les intimidations vont commencer, dans le genre : comment est-ce possible que la résistance puisse posséder des armes dissuasives ? D’un côté, regardez.. Si Israël possède des centaines de têtes nucléaires, cela ne pose pas problème, personne n’a un problème avec cette question, qu’Israël possède l’aviation militaire la plus puissante dans la région et obtient les avions américains les plus modernes, cela ne pose pas problème. Mais que la résistance populaire au Liban puisse posséder des armes dissuasives, ou que cela puisse être pris en considération, l’administration américaine se mobilise, et l’Europe se mobilisera comme ses passeports furent mobilisés pour assassiner le martyr Mabhouh. C’est une manière de faire américaine et israélienne.
A présent, l’intimidation dans les médias : tous les jours, le premier ministre de l’ennemi ou un ministre concerné, un député ou un maire en Israël font des déclarations, mais cela est fini, terminé, et nous y avons répondu. Aujourd’hui, ils se trouvent sur la seconde ligne, la pression sur les gouvernements. Je vous le dis, en toute clarté : une réponse rapide, le message est arrivé quelques heures avant la rencontre à Damas et la scène que vous avez aperçue à Damas. Le message est parvenu à Beyrouth, à Damas, ces messages sont venus de la part des Américains, mais je pense que la scène de Damas et la scène suivante à Téhéran sont une réponse suffisante à tous les messages américains.
Au cours des mois passés, beaucoup de choses ont été dites dans les médias arabes et la presse arabe, des écrivains ont écrit à propos de leurs souhaits, sur le désaccord entre la Syrie et l’Iran, et l’écart syro-iranien, l’éloignement de la Syrie vis-à-vis de la résistance au Liban. Ces gens là mentent, ils mentent tellement qu’ils croient à leurs mensonges et agissent en fonction. Il n’y a aucun fondement ou réalité à ceci, et les jours précédents l’ont prouvé.
Donc, aujourd’hui, il y a une position officielle de fermeté, et c’est ce qui est exigé. Je ne peux accepter, - et il est supposé que nous n’acceptions pas, et que cela ne soit pas ainsi, - que l’appel à réunir la table de dialogue concernant la stratégie de la défense soit due à une pression américaine ou à la demande de Ban Ki Moon. Je ne le pense pas car ce sujet est proposé depuis un certain temps. Nous souhaitons, si Dieu le veut, que ce soit également la position des forces politiques et la position officielle libanaise, comme c’est le cas pour les positions officielles syrienne et iranienne, que ce soit une position solide et ferme, où la logique répond par la logique. D’autres questions se posent : qu’est-ce qui dissuade Israël de commettre des massacres, de tuer, d’envahir, de violer les sacralités de la mosquée al-Aqsa, d’annexer le haram ibrahimi, de bafouer la souveraineté libanaise ? Qui peut répondre à ces questions ? Aujourd’hui, la résistance, ce que possèdent la résistance et la force de la résistance s’appuient sur une logique, une vision, une loi et une expérience.
La seconde ligne qui doit être prise en compte, c’est celle qui consiste à rassembler les renseignements. Aujourd’hui, Israël n’a jamais cessé sa guerre sécuritaire, la guerre militaire s’arrête, il peut y avoir une trêve ou la cessation des hostilités, mais la guerre sécuritaire israélienne ne s’est jamais arrêtée, ni contre le Liban ni ailleurs qu’au Liban. Ce qui s’est passé à Dubaï il y a quelques semaines est clair. Il poursuit dans cette direction. Jour après jour, se dévoilent que des assassinats sont commis par des réseaux israéliens. Aujourd’hui, une partie de la guerre sécuritaire israélienne consiste à rassembler des renseignements généraux. Lorsque nous disons les choses sciemment, l’ennemi peut en comprendre des choses, ce qui signifie qu’il y a des choses que nous cachons pour les surprises, afin de changer le cours de la guerre si elle est déclenchée. Mais il y a autre chose à propos desquelles nous devons parler, afin d’empêcher la guerre. Certains se demandent pourquoi nous avons menacé la fois dernière ? Quand les Israéliens apprennent des choses, ils font un million de calculs avant d’entreprendre quoi que ce soit. Et nous avons dit que si nous parlons de cette manière, c’est parce que nous voulons éviter la guerre à notre pays, parce que nous voulons éviter une agression contre notre pays, et un des moyens d’empêcher l’agression consiste à mettre en garde Israël, si tu fais ceci, nous ferons cela. Cela fait partie de la question. La seconde raison concerne les renseignements. L’Israélien a besoin de savoir ce que la résistance possède comme armements, le nombre, le genre, comment elle s’en sert, les endroits, les positions, les formations, les individus, qui dirige ce genre d’armements. Qui sont les dirigeants de la résistance sur le terrain, car ceux-là n’apparaissent pas dans les médias. Par exemple, qui connaissait les traits de hajj Imad, ou son image ? Son nom était connu parce qu’il circulait à un niveau donné, mais le martyr Mabhouh, qui le connaissait ? Ceux qui travaillent sur le terrain et les champs de combat ne sont pas connus. L’ennemi a besoin de les trouver pour les connaître. Il rassemble ces renseignements, fondamentaux pour lui, car en cas d’échec, il retarde la guerre, mais lorsqu’il parvient à les rassembler, il peut la hâter. Je ne veux pas semer la panique, mais je souhaite que tous assument leurs responsabilités. Aujourd’hui, ce qui dissuade l’ennemi israélien – si une chose est dévoilée à l’ennemi de sorte qu’il puisse en trois ou quatre heures de vol, de la détruire, donc à agresser, ce qui le dissuade de toute agression, c’est son ignorance des lieux, des possibilités et des capacités. C’est un élément de force pour la résistance. Ce qui veut dire qu’au cours de la discussion à propos de la stratégie défensive, ceci représente un point distinctif. Dans l’armée, il y a des officiers, des soldats, des directions courageuses et des spécialistes, etc… Mais en fin de compte, l’armée est une armée classique, qui a ses casernes et se trouve sur le sol, c’est une grande armée gouvernée par des systèmes, des lois, des institutions étatiques et de ce fait, elle est à découvert. Ses fusées seraient découvertes, son équipement dévoilé, ses munitions dévoilées. La particularité de la résistance est qu’elle est clandestine. C’est la principale particularité et nous verrons plus tard comment les jeunes règleront cette question à la table du dialogue et quelle solution trouveront-ils à ce problème. Dans tous les cas, l’ennemi veut obtenir des renseignements. Il y a les moyens techniques, et les sources humaines.
L’aspect technique signifie les avions de reconnaissance, l’écoute comme il en a posé sur les lignes de la résistance dans le sud, l’écoute des cellulaires et du téléphone fixe, et également des appareils sans fil, l’écoute sur tout ce qui peut se dire dans ce pays. Tous les moyens techniques qu’il peut utiliser pour rassembler des renseignements, il les utilisera. Ensuite, ce sont les sources humaines, ou les collaborateurs, il cherche les collaborateurs qui peuvent fournir des renseignements et des données, d’une manière ou d’une autre. Ceci exige une confrontation.
Aujourd’hui, les réseaux israéliens s’effondrent, jour après jour. J’ajouterai à propos de ces deux points, celui des collaborateurs et celui de l’aspect technique. Concernant les collaborateurs, je voudrai m’adresser à tous ceux qui continuent à collaborer avec l’ennemi, et à tous ceux qui peuvent être joints par eux et incités par l’argent à collaborer avec l’ennemi. Car il viendra au village, à la ville, au quartier, chez les voisins, les enseignants, à l’école et à l’université, chez les fonctionnaires et les gardiens d’immeuble, et à tout endroit où il peut entrer pour enrôler et rassembler des renseignements. Je leur dit, à ceux-là, ce que vous faites ou ce que vous pourrez faire n’est pas seulement un crime, mais une trahison, ce n’est pas seulement un crime contre des individus, ou un groupe d’individus, mais un crime contre un peuple en entier ou une nation entière. Par conséquent, vous devez faire attention à votre vie pour l’au-delà et dans ce monde, le préjudice qui sera fait à leurs familles, lorsque leur affaire sera dévoilée, à leurs pères, mères, épouses, enfants et filles, devra les amener à réfléchir avant d’entreprendre la collaboration et la liaison avec l’ennemi. Je les invite à profiter de toutes les expériences. Tous ceux qui ont collaboré avec l’ennemi israélien, jusqu’à présent, et qui ont été dévoilés, que leur est-il arrivé ? Ils sont soit exilés, soit apatrides, soit emprisonnés. Que leur a donné Israël ? Israël n’a aucun engagement ni fidélité envers eux. N’est-ce pas une leçon ? La collaboration avec l’ennemi est une perte dans ce monde, une perte pour la famille, la patrie et l’au-delà. Sur le plan personnel, qu’y aura-t-il autre que l’exil, la souffrance ou la prison ?! Il faudrait bien qu’un jour, et comme je l’ai dit l’année passée, et je le revendique aujourd’hui, à nouveau, exécuter les condamnations à mort prononcées contre des collaborateurs assassins, il faut qu’ils soient pendus, et non pas qu’il y ait des condamnations à mort puis qu’ils dorment dans les prisons, il faut qu’ils soient exécutés, car ce problème est très sensible et grave.
J’invite ceux-là au repentir, à revenir à leurs familles, leur peuple et leur patrie, car ils sont exposés à être dévoilés encore plus. Les appareils sécuritaires officiels libanais mènent un travail béni et consacrent de grands efforts, j’avais appelé par le passé et je renouvelle mon appel à une coopération entre tous les appareils sécuritaires officiels, et je vous annonce qu’un grand nombre de collaborateurs sera encore découvert, par la volonté de Dieu, au cours des étapes prochaines. L’avenir de ces réseaux est sombre, et il faut que ces collaborateurs sentent qu’ils sont socialement rejetés, et qu’ils sont légalement condamnés par des peines qui doivent être exécutées.
Concernant la question technique, je voudrai commenter à propos de ce qui a été mentionné ces derniers jours, dans as-Safir, à propos de l’ambassade américaine, qui transmet des messages à des appareils sécuritaires ou des ministères libanais, réclamant des renseignements et le remplissage de  formulaires, etc.. la réalité, les détails, les limites et l’ampleur de ceci doivent être clarifiés, et je pense que le comité des députés, le conseil des députés et le gouvernement doivent, en dernier lieu, expliquer ce sujet aux Libanais. Cette question a été jugée sérieuse, elle est une atteinte à la souveraineté libanaise, et je suis d’accord, mais il y a encore plus grave que l’atteinte à la souveraineté libanaise. Y a-t-il un Libanais ou arabe qui doute ou hésite sur le fait que les renseignements obtenus par l’ambassade américaine au Liban parviennent aux Israéliens ? Nous parlons d’une ambassade étrangère qui rassemble des renseignements pour elle et pour son gouvernement, évidemment, il s’agit d’une atteinte à la souveraineté et ils n’ont pas le droit d’agir ainsi. Mais il est certain, qu’à cause des relations stratégiques et unitaires considérables entre les Etats-Unis et Israël, tous les renseignements et les données, les archives et les formulaires, tous les détails et les noms qui parviennent à l’ambassade américaine, que ce soit à travers les réseaux liés à l’ambassade ou grâce aux ministères et les administrations de l’Etat libanais, tout ceci parvient aux Israéliens. Par conséquent, ce qui est livré à l’ambassade américaine et parvient aux Israéliens, renseignements et données, est un acte de destruction du Liban et aide l’ennemi israélien à comprendre ce qui s’y passe, ce qui lui procure une certaine audace pour qu’il se venge contre notre pays. Cette question n’est pas une question juridique, administrative ou une atteinte à la souveraineté, non ! En d’autres termes, il s’agit de livrer des renseignements, gratuitement, à l’ennemi sioniste par le biais d’un intermédiaire. Quelle est alors la différence entre les réseaux de collaborateurs et d’espions qui livrent des renseignements directement, et ceux qui les livrent par le biais d’intermédiaires ? Nous savons et sommes certains que les Américains livrent toutes ces données à l’ennemi israélien. Nous espérons qu’il n’y ait pas au Liban une partie impliquée avec l’ambassade américaine sur ce sujet, parce que nous n’aimons pas qu’il y ait toujours des conflits, des problèmes et une peur dans ce pays, nous ne le souhaitons pas du tout. Mais si cela s’avérait juste, cela est très grave et nécessite, en réalité, une position importante, car cela signifie que, non seulement la sécurité du Hezbollah, de la résistance, des résistants ou la sécurité personnelle de tel ou telle personne sont menacées, mais également la sécurité du pays plus généralement. Aujourd’hui, le pays est menacé par Israël, et il est visé jusqu’à le faire plier. Comment pouvons-nous tolérer une telle affaire de cette importance et à ce niveau ?
Dans tous les cas, frères et sœurs, si Dieu le veut, nous et vous sommes dans la voie à laquelle nous a guidé Dieu, grâce à la bénédiction de Sa créature la plus magnifique, et le maître de Ses messagers, le sceau de Ses prophètes, Mohammad (S). C’est la voie de la foi, de la guidance, du vrai, de la lutte, du sacrifice, de l’affection, de l’élan, de la responsabilité et de la dignité. Nous poursuivrons cette voie, par la volonté de Dieu, et comme l’a dit le frère juste avant, c’est au nom de Dieu, au nom de ce messager éminent (S) que notre résistance est née et qu’elle se poursuivra, elle concrétisera les objectifs de la liberté, de la libération et de la dignité pour notre nation. Bénis soient ces jours et ces fêtes pour vous tous, saluts, miséricorde et bénédictions de Dieu sur vous.

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