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Discours de sayyed Nasrullah à l’occasion de la commémoration annuelle des martyrs dirigeants 16 février 2010

Discours de sayyed Nasrullah à l’occasion de la commémoration annuelle des martyrs dirigeants
16 février 2010
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Discours de sayyed Hassan Nasrullah, secrétaire général du Hezbollah, à  l’occasion de la commémoration annuelle des martyrs dirigeants
16 février 2010
Aux âmes de nos chers et vénérables martyrs dirigeants, dont nous commémorons aujourd’hui le précieux et tendre souvenir, son excellence le maître des martyrs de la résistance islamique et  secrétaire général du Hezbollah, sayyid Abbas Moussawi et son épouse martyre, la vertueuse Um Yasser et leur enfant Hussayn, son excellence le sheikh des martyrs de la résistance islamique, le combattant  ascète sheikh Ragheb Harb, et le frère aimé, dirigeant combattant de la résistance islamique, le martyr Hajj Imad Moughnieh, à leurs âmes pures et sereines, (récitons) la Fatiha….
Je me réfugie auprès de Dieu, contre Satan le lapidé, au nom de Dieu, le Clément et Miséricordieux, louanges à Dieu, maître des mondes, et prières et la paix sur notre maître et prophète, le sceau des prophètes, Abou Qassem Mohammad b. Abd-Allah, et sur les membres purs de sa famille, sur ses compagnons élus et sur tous les prophètes et les messagers. Messieurs, mesdames, frères et sœurs, assistance honorable, paix, miséricorde et bénédictions de Dieu sur vous tous.
Dieu le Très-Haut, gloire à Lui, dit dans son glorieux Livre : « Ceux qui ont cru en Dieu et en Ses messagers, sont les véridiques et les témoins auprès de leur Seigneur ».
En introduction, et parce que ce mois correspond au mois de Safar qui renferme de douloureuses occasions, il est de mon devoir de présenter les condoléances à la nation islamique à l’occasion du souvenir de la mort et du départ du vénérable messager de Dieu,Mohammad b. Abd-Allah (S), ce grand prophète, l’achèvement des prophètes et le maître des messagers, envoyé comme miséricorde aux mondes, comme achèvement des prophéties et guide pour l’humanité jusqu’à l’Heure.
Tout comme je présente mes condoléances à l’occasion du martyr du petit-fils du messager de Dieu, l’imam Hassan ibn Ali (A), et le martyre du petit-fils du messager de Dieu, l’imam Ali ibn Moussa Rida (A), et dans ces moments de désolation et de tristesse au Liban, je renouvelle mes condoléances et exprime mon réconfort et ma tristesse aux familles des victimes de l’avion sinistré, qui ont supporté, tout au long de ces semaines passées, et continuent à supporter, l’épreuve de cette catastrophe, attendant les corps de leurs bien-aimés, qui reviennent parfois démembrés, à cause des facteurs naturels. Tout comme je présente mes condoléances à l’occasion de la cinquième commémoration du martyre du premier ministre Rafiq Hariri, à son honorable famille et à son épouse plus particulièrement, et au premier ministre Saad Hariri et tous les frères et sœurs du courant « Le futur » et tous ceux qui ont aimé le martyr.
Chers frères et sœurs, après avoir accompli ce devoir, il est nécessaire que j’aborde la question de nos dirigeants martyrs. A leurs familles, honorables  et bénies, nous renouvelons évidemment les condoléances pour la perte des bien aimés, et quels bien aimés avons-nous perdu au cours des étapes précédentes ! Je renouvelle cependant la bénédiction pour ces familles de martyrs, car ces bien aimés ont obtenu la grande récompense, ils ont obtenu le mérite élevé du martyr, que n’obtient et n’atteint que les grands chanceux. C’est pourquoi nos martyrs, tous nos martyrs, et parmi eux les dirigeants, sont notre fierté et notre grandeur, comme nous l’avons appris à l’école de la lutte et du martyre.
Frères et sœurs, je souhaiterai dire auparavant quelques paroles à propos de nos dirigeants martyrs, pour ensuite passer à la principale cause et à la grande responsabilité de la résistance, envers les défis et les menaces que nous affrontons aujourd’hui, et comment , de notre point de vue, devons-nous nous comporter, au minimum, au Liban, avec ces défis et menaces. C’est ce sur quoi j’insisterai, à partir de la particularité de l’occasion. Il y a bien évidemment des échéances importantes internes qui méritent qu’on s’y attarde, mais à cause du temps qui m’est imparti, j’insisterai sur cet aspect et cette dimension, qui sont en relation plus étroite avec l’occasion et le souvenir des dirigeants martyrs.
Lorsque nous revenons à ces dirigeants, sayyid Abbas, sheikh Ragheb Harb et Hajj Imad, et que nous cherchons à comprendre leur personnalité, dans leur vie et leur comportement, nous trouvons des traits communs, presque les mêmes, comme la crainte révérencielle de Dieu, l’application de la religion, la fidélité sincère, l’amour des gens, la modestie envers eux, l’affliction sur eux et une affection débordante. Avec eux, nous pouvons comprendre comment il est possible que l’être humain est à la fois dur et miséricordieux, comment il peut affronter les ennemis de sa patrie et de son peuple en les combattant et comment il peut pleurer, tel un petit enfant, sur les corps brisés des martyrs des massacres de Qana et d’autres. Nous trouverons bien d’autres traits communs.
Je souhaiterai m’arrêter aujourd’hui sur un point qui sera mon point de départ. Il s’agit de la jeunesse de ces dirigeants martyrs. Dès leur enfance, ces frères martyrs ont précocement pris conscience du conflit avec l’ennemi israélien, concernant al-Qods et la Palestine. Dans leur jeunesse, cette conscience s’est développée grâce à son excellence l’imam disparu, le dirigeant sayyed Moussa Sadr, que Dieu le fasse revenir dignement, avec ses frères. Dès leur jeunesse, ils avaient cet enthousiasme pour assumer une partie de la responsabilité, une partie de l’action, du don et du sacrifice. Dès leur jeunesse, ces hommes n’étaient pas tels ces garçons qui ne savent que s’amuser ou jouer, ni même mener une vie légalement satisfaisante de ceux qui avaient leur âge. Ils ont été des hommes dès leur enfance, ils le sont restés  dans leur jeunesse et ont poursuivi ce chemin jusqu’à leur martyre. Dieu le Très-Haut, gloire à Lui, a choisi à chacun d’entre eux un parcours et un chemin pour qu’il soit dans sa position et qu’il assume le rôle qui lui fut préparé. Sheikh Ragheb Harb fut le symbole du soulèvement populaire, le représentant du défi et de la fermeté civile, du soulèvement des femmes et des enfants, et de la résistance passive qui refusait de saluer l’ennemi ou de lui sourire, à plus forte raison d’accepter sa présence. Son sang fut un fondement de la victoire de la résistance à cette époque.
Sayyed Abbas a eu pour rôle de fonder la résistance, l’organisation et la lutte. Il a assumé une fonction de direction dans le secrétariat général, et fut le dirigeant du parti de la résistance et chef de ses opérations. Il a instauré la voie que le sang des martyrs tombés a confirmée.
Hajj Imad fut le dirigeant et le chef du champ de la bataille. Fidèle aux paroles des secrétaires, au sang des martyrs, il est celui qui a matérialisé, sur le terrain, la balle, la charge explosive, la tactique, la fusée, les moyens et les plans de combats, comme il a concrétisé tous les espoirs et les rêves, toutes les espérances et les souffrances des opprimés et damnés par l’occupation et l’agression contre ce pays. Chacun de ces frères a passé sa jeunesse dans la résistance, à ses différents postes, intellectuels, chargés de la mobilisation, populaires, sur le terrain ou dans le combat, au sens général ou particulier. Chacun est tombé martyr au cours de sa jeunesse. Comme vous, quand je regarde leurs images, mon esprit remonte loin jusqu’à ces années, sheikh Ragheb Harb est tombé martyr alors qu’il avait 32 ans, sayyed Abbas, le secrétaire général, avait à peine 40 ans, et Hajj Imad avait 46 ans, au moment de leur martyre.
J’avais prononcé, de même qu’un grand personnage de cette nation, des paroles relatives à l’âge de Hajj Imad, disant : « En vérité, une personne telle que Hajj Imad a vécu longtemps, et sa vie fut pleine de bénédictions » ; que Hajj Imad Moughnieh puisse vivre 46 ans, c’est, en soi, un grand accomplissement. Ces frères sont donc tombés martyrs en pleine jeunesse.
Nous sommes face à des exemples de dirigeants qui ont vécu une vie entière, avec une conscience précoce. Ils ont assumé des responsabilités, ils ont comblé leur vie par un travail sérieux et incessant, dans la voie de Dieu, au service de leur peuple et de leur cause. Ils ont porté, dès leur enfance et leur jeunesse, leur sang dans leurs paumes, présentant ce sang pur, en pleine jeunesse, en offrandes à Dieu, en sacrifice à leur nation et leur peuple, pour que les gens vivent dans la dignité, la liberté, la gloire et la sécurité. Ces dirigeants martyrs ont également réussi à trouver des générations de jeunes pouvant porter sur leurs épaules, la charge de la résistance, qui ont combattu et sont tombés martyrs, qui ont tenu fermement, ont patienté et ont réalisé des acquis et des victoires. Ils nous ont offert et continuent à nous offrir, avec leur pensée, leur culture, leur sang, leur souvenir, des générations de jeunes qui représentent les éléments les plus vigoureux au Liban, cette jeunesse consciente, responsable, sérieuse, active, prête au sacrifice et qui porte le souci de sa patrie, de son peuple, de sa nation, de ses sacralités et de sa dignité. C’est le principal élément de force que nous possédons et que nous ont laissé ces dirigeants martyrs, pour affronter notre présent et notre avenir.
A toute occasion et face au souvenir des dirigeants martyrs, nous assumons la responsabilité de ce qu’ils ont réalisé. Ils ont réalisé, et avec eux tous les martyrs de toutes les forces et organisations, de l’armée et du peuple, au cours de ces longues années de sacrifice et de lutte, ils ont réalisé la libération de la terre et des prisonniers, et ont imposé le respect du Liban et de sa position dans le monde. Ils ont fondé l’école et le choix qui protègent véritablement et sincèrement le Liban. Le testament de ces dirigeants martyrs est de préserver ce qu’ils ont réalisé, qui est le fruit de leur vie, de leurs douleurs, de leurs veilles et de leurs peines, et qui est en fin de compte le fruit de leur sang pur. La réalisation qu’ils nous ont laissée, c’est la résistance, son esprit, sa culture, sa pensée, son chemin, son choix, son existence, sa force et sa capacité à porter les responsabilités. Ceci nous introduit au présent, à nouveau, pour affronter les questions et les choix.
J’aborde à présent la situation actuelle, avec le flot des menaces de ces derniers mois, qui nous ramènent aux questions, et malheureusement, au Liban, nous revenons toujours au début, nous ne tirons pas profit de nos expériences en tant que Libanais, ni des expériences des peuples du monde, ni de celles dans l’histoire. Nous revenons toujours au point de départ, avec les mêmes questions. Aujourd’hui, les mêmes questions sont posées, comme elles le furent en 82, avant et après, concernant les choix et les moyens. Je ne reviendrai pas sur ces discussions, mais je voudrai rappeler, par des questions que je poserai sous la forme de protestation, et non pour comprendre ou avoir des renseignements. Est-ce que les promesses américaines peuvent protéger le Liban ?
Est-ce que Barak ou Bayden (nous avons fini avec Bush et Cheney), s’ils se frappent les poitrines et donnent des promesses au Liban, disant qu’il ne faut pas avoir peur ni s’inquiéter parce que « nous protégeons le Liban », est-ce qu’ils le feront ou bien peuvent-ils le faire ? La crédibilité de l’administration d’Obama est en jeu, quant au processus de règlement. Est-ce qu’elle a réussi à arrêter la colonisation ? Est-il vrai que ce sont les résolutions internationales qui protègent le Liban, et qui l’ont protégé pendant 60 ans ? Est-il vrai que la communauté internationale protège le Liban et qu’elle l’a protégé pendant 60 ans ?
Cette communauté internationale qui ne se soucie que de ses intérêts, et qui ne respecte que les plus forts, est-ce qu’elle protège le Liban s’il affiche une neutralité ? Ce qui veut dire, que si nous déclarons le Liban neutre, est-ce que nous pourrons convaincre Israël de ne pas avoir d’ambitions ni de convoitises sur notre terre et nos eaux ? Est-ce que nous pourrons le convaincre, par exemple, de nous rendre les fermes de Shebaa, les collines de Kfarchouba et de ramener les réfugiés palestiniens ? Est-ce que la neutralité peut en convaincre  Israël ? Aujourd’hui, nous avons lu dans la presse que Lieberman a affirmé que quiconque rêve d’un règlement sur la base de la récupération d’un lopin de terre, se fait des illusions. Ces paroles ne s’adressent pas seulement aux Palestiniens et aux Syriens, mais également aux Libanais. Son vice-ministre déclare également qu’il y a une ligne rouge qui s’appelle retour de tout réfugié en Palestine occupée, - il dit l’Etat d’Israël – et parle d’une logique juridique et morale pour empêcher le retour des réfugiés palestiniens. Si le Liban adopte donc le choix de la neutralité, pourra-t-il récupérer ses terres, protéger son territoire et ses eaux dans l’avenir, et aider au retour des réfugiés palestiniens à leurs terres et maisons ? D’après l’expérience, sûrement pas. Mais il est étrange que nous, au Liban, nous discutions même de ces points élémentaires. Dans cet univers, il y a des lois et des règles naturelles, et dans l’histoire et les sociétés, il y a des lois et des règles historiques et sociales, et l’expérience de tous les humains dise que celui qui se maintient, c’est le plus fort, dans toute confrontation avec les oppresseurs, les tyrans, les occupants et les envahisseurs. Toute l’histoire affirme que seule ta force protège ta terre, ton peuple et ta dignité. Les faibles n’ont pas de place dans ces calculs et équations, ceux qui mendient la protection n’ont pas de place, seuls les forts peuvent imposer leur respect dans le monde et réaliser leurs objectifs et s’ils tombent, ils sont des martyrs portant leur dignité.
 Est-ce que le Liban peut devenir puissant ? Oui, bien sûr, et nous avons prouvé, par l’action, au cours des décennies passées, que le Liban peut devenir puissant et qu’il fut puissant, et aujourd’hui, il est plus puissant que tout autre moment passé, le Liban est puissant et nous possédons des formules créatives. Beaucoup nous rétorquent aujourd’hui que dans le monde, il n’y a pas de cas pareil - bien qu’il y en ait eu, mais nous laisserons cette question pour la table du dialogue. Nous parlons aujourd’hui de formule créative, ne dites-vous pas que le Liban est une histoire spécifique et qu’il a des dons créatifs ? Eh bien, cela fait partie des dons créatifs du Liban. Ne dites-vous pas que le Liban stupéfait le monde ? Eh bien, ceci fait partie des dons créatifs du Liban qui stupéfiaient le monde. La formule de la puissance par laquelle nous affrontons tous les défis est celle de son armée, de son peuple et de sa résistance, que le communiqué ministériel a approuvée. Aujourd’hui, cette formule a prouvé son efficacité, sa justesse et elle est notre choix pour la confrontation. Nous entendons d’autres formules, et par la volonté de Dieu, lorsque quelqu’un présentera, à la table du dialogue, une formule scientifique, convaincante et logique, soutenue par les experts militaires, puisque cette question exige des spécialistes, alors nous verrons, s’ils peuvent nous indiquer toute autre formule pouvant affronter les défis et les menaces.
Aujourd’hui, nous faisons face à ce flot de menaces israéliennes. Comment nous comporter envers elles ? Je vais parler de deux choses, l’une qui est en relation avec l’intérieur libanais et une autre en relation avec Israël. Quant à ce qui est lié à l’intérieur libanais, il est nécessaire au début de souligner la position officielle, du président de la république, du président de la chambre des députés, du premier ministre, de la direction de l’armée et ainsi de la majorité des forces et courants politiques au Liban, ces positions expriment, dans leur ensemble, le refus des menaces, le refus de s’y plier, et une solidarité nationale pour faire face à tout acte israélien. Il faut le souligner, mais également souligner les efforts consacrés, notamment par le président de la république et le premier ministre, lors de leurs déplacements à l’étranger, lorsqu’ils focalisent sur les menaces israéliennes sur le Liban et la région. Ceci en premier lieu concernant la situation interne, car toute parole responsable et sérieuse, et le peuple libanais tout entier y est concerné, doit affirmer son respect et le faire remarquer.
Ensuite, en ce qui concerne la question interne, certains parlent des prétextes, c’est-à-dire que nous refusons les menaces israéliennes mais nous demandons de ne pas fournir de prétextes à Israël. Nous voulons essayer de traiter ce sujet car il est incorrect, cette thèse comporte des aspects négatifs, et ce n’est pas ainsi que nous faisons face aux menaces israéliennes, pour plusieurs raisons, d’abord parce que lorsqu’Israël veut agresser un pays, il n’a pas besoin de prétextes.
Depuis 1948 jusqu’à 1967, et dans toutes ses guerres contre le Liban, et même la guerre de juillet, les deux prisonniers n’étaient ni la cause, ni le prétexte, mais cette guerre était déjà préparée, ce qu’ont reconnu les Israéliens ensuite. Israël n’a pas besoin de prétextes que lui procurerait quelqu’un, et s’il avait besoin de prétextes, il est capable de les inventer, en organisant un assassinat manqué dans tout endroit dans le monde, en faisant porter la responsabilité au Hezbollah, avant d’attaquer le Liban, ou il fait porter la responsabilité aux frères palestiniens, avant d’attaquer Gaza, et il peut faire porter la responsabilité à la Syrie, avant de l’attaquer. Dieu Seul le sait, c’est pourquoi à ce sujet, soyons honnêtes envers les gens.  Là, je fais remarquer à certains responsables qui ont rappelé l’histoire des guerres israéliennes, au cours de leurs entretiens télévisés récents, se demandant quand est-ce que Israël a eu besoin de prétextes. Le plus grave et le plus néfaste dans ces paroles est qu’elles font porter, implicitement, la responsabilité à la résistance, c’est-à-dire qu’elles font porter la responsabilité, par anticipation, à la résistance, de toute agression israélienne, avec une tentative de justifier toute agression lancée par Israël. C’est pourquoi nous sommes prêts à discuter cette idée, en aparté, avec toute partie, afin de la convaincre de l’erreur de cette logique, lui montrer que cette méthode est fausse, et qu’elle ne sert pas la confrontation avec l’ennemi.
Mais permettez-moi de dire que le plus grave à ce propos est ce que nous avons commencé à entendre depuis un mois. Il y a un nouveau langage qui émane au Liban, dans un lieu étroit et précis, et ce langage dit en résumé - la signification fut écrite en des termes et expressions différentes -, des articles ont été écrits, et des discours ont été prononcés, des conférences et des réunions ont été tenues, et l’idée qu’ils répandent est que l’existence même de la résistance, même si elle ne fait rien, ni aux frontières, ni hors des frontières, rien que cette existence est une cause suffisante pour que l’ennemi israélien lance une guerre contre le Liban. Donc, pour que l’ennemi n’ait pas un motif de guerre contre le Liban, il nous faut supprimer la résistance et supprimer ses armes. Ces paroles sont dangereuses, extrêmement dangereuses sur le plan national, car elles signifient, au moins, une justification totale de toute agression, même si la résistance n’a pas offert des prétextes, comme ils disent. L’existence même de la résistance, de leur point de vue, est un motif suffisant et entier. Nous regrettons que même les Israéliens ne le disent pas, ce que disent quelques Libanais n’est même pas dit par les Israéliens ; certains extrémistes en Israël ont prononcé ce genre de paroles, mais de larges milieux en Israël les ont rejetées, disant que cela n’est pas suffisant pour lancer une attaque contre le Liban. Mais certains au Liban affirment que ce motif est suffisant. Ces paroles sont très dangereuses car elles justifient une agression israélienne totale et font porter l’entière responsabilité à la résistance pour toute agression israélienne possible. Il semble que ceux-là soient gênés car, par exemple, depuis la guerre de juillet, il n’y a rien eu à la frontière, évidemment dans le cadre de notre vision, dont je parlerai à une autre occasion. Ils n’ont donc pas trouvé de prétexte, selon leur compréhension de la politique des prétextes, ni que le Hezbollah va fournir un prétexte au sud. Ils ont donc considéré que le principe même de la présence du Hezbollah était un prétexte suffisant pour une guerre israélienne. Mais si nous élevons le niveau de la question, et c’est ce qui est encore plus important et plus grave, et ici je n’accuse personne mais je demande seulement : est-ce un appel à la guerre ? Parfois, nous disons que c’est une justification de la guerre, et jusque là, nous pouvons dire qu’ils sont dans l’erreur et l’ambiguïté, mais la question peut être posée à un niveau supérieur : est-ce un appel à la guerre israélienne contre le Liban ? Sommes-nous devant de nouvelles conditions à la manière de 1982 ? Est-ce que certains pensent que leurs rêves, leurs ambitions et leurs projets se sont évaporés ces derniers temps et que seule une guerre israélienne contre le Liban peut leur ouvrir la voie à nouveau ? C’est la question.
Face à ce langage et cette logique, quelle est la responsabilité du gouvernement et du pouvoir libanais, car c’est ainsi qu’on accède à l’Etat. Est-ce que l’Etat se taira devant ceux qui donnent des justifications entières à l’agression contre le Liban, son peuple et sa terre, contre son infrastructure, comme le font les Israéliens, ou bien se taira-t-il devant ceux dont le discours est, du moins équivoque, et qui semble appeler à la guerre ? J’appelle à abandonner ce langage et cette logique car leur poursuite signifie qu’il y a sur la scène libanaise des gens qui attendent, qui comptent sur, qui justifient et qui appellent l’agression. Je pense que cette réalité nécessite une réponse au niveau national le plus large, que ce soit sur le plan gouvernemental ou sur le plan populaire. Je termine à propos de la situation interne, en disant que nous sommes face à une position officielle excellente et une position populaire excellente, mais il y a une zone spéciale et étroite qui exprime sa position et sa conception à sa manière. Il y a cependant un niveau élevé et avancé de solidarité nationale, ce qui représente le point fort.
Concernant le sujet israélien, et c’est l’aspect le plus important dans mon discours aujourd’hui, car il est posé aujourd’hui dans le pays, du fait des menaces. Il y a plusieurs lectures et possibilités, et cela a hautement préoccupé le pays. En d’autres termes, disons que nous pouvons résumer la situation stratégique que vit Israël depuis l’échec de son agression de juillet contre le Liban, l’échec de son agression contre Gaza, en disant qu’Israël vit une impasse, n’ayant ni la capacité d’imposer la paix ni celle de déclencher la guerre. Il est incapable d’imposer une paix selon ses conditions, et parmi celles-ci, par exemple, il ne veut pas rendre le Golan à la Syrie, il a encore compliqué l’affaire, ces derniers temps, puisque la question nécessite à présent le vote de la Knesset, et un référendum populaire et autre, ceci s’applique également sur les fermes de Shebaa et les collines de Kfarchouba, ainsi qu’aux territoires palestiniens occupés. Après tous les développements de ces deux dernières décennies, est-ce que les Israéliens peuvent imposer aujourd’hui aux gouvernements arabes, et aux peuples arabes, une paix où ils ne rendent pas la terre ? Est-ce qu’ils peuvent imposer une paix où ils ne rendent pas al-Qods, ni n’acceptent  le retour des réfugiés ? C’est fini, avec tout notre respect pour l’initiative arabe pour la paix. Israël n’est plus capable d’imposer des conditions de paix selon sa propre conception, et aujourd’hui, dans tous les cas, il y a l’impasse de l’existence d’un partenaire pour la paix dans chacune des deux parties du conflit. D’un côté, il dit ne pas avoir  de partenaire, et de l’autre côté, il dit ne pas avoir de partenaire, et en même temps, il demeure incapable de déclencher la guerre. Nous assistons, après la guerre de juillet et après celle de Gaza, aux manœuvres et aux entraînements, - ce qui est normal, suite à l’échec cuisant de l’armée israélienne-. Les Israéliens ont reconnu clairement avoir échoué dans la guerre contre le Liban, ils avaient fixé la tâche de supprimer la résistance, et ils ont échoué, la résistance est devenu plus puissante, selon leurs propres aveux. Concernant ce qu’a écrit Ehud Olmert, - cela est paru dans ses mémoires, dont un résumé a été publié,-  il reconnaît avoir également échoué dans la guerre contre Gaza, dont le but était, selon Olmert, la suppression du pouvoir de Hamas, et la guerre contre Gaza n’a pas réussi à supprimer ce pouvoir. Aujourd’hui, lorsqu’Israël veut entreprendre une guerre – et c’est une estimation importante qui pèse sur la réponse, - une condition essentielle se pose dès à présent, qui s’appelle la victoire certaine, sûre et formelle, et non la victoire possible, ce qui veut dire qu’il n’entreprendra pas de guerre contre Gaza s’il n’est sûr de remporter une victoire certaine, ni ne fera une guerre contre le Liban, sauf s’il est certain et formel de remporter une victoire, et il en est de même en ce qui concerne la Syrie et l’Iran.
Après la guerre de juillet et l’agression contre Gaza, l’échec, la défaite et la défaillance, qui est encore un autre sujet, et là je ne sous-estime pas la puissance ni la capacité d’Israël, mais je dis que nous aussi, au Liban, en Palestine, en Syrie et en Iran, dans la région, nous sommes puissants au point qu’Israël ne peut déclencher une guerre quand il le veut. Il ne lui suffit pas d’avoir une forte probabilité de victoire, cela n’est pas suffisant, et ce serait une aventure. L’armée israélienne et tout Israël ne supportent plus de subir un nouvel échec, ce qui veut dire que tout nouvel échec est le début de la fin, et à mon avis, le début de la fin a commencé en juillet et au cours de la guerre contre Gaza, et tout nouvel échec entraîne une chute énergique d’Israël. C’est ce que comprennent très bien les Israéliens. Je prétend, et les Israéliens le reconnaissent, que je fais partie des premiers à suivre les médias israéliens, les déclarations, les analyses et les conférences israéliennes organisées par les universités et les groupes académiques en Israël, où s’expriment des chefs, des ministres et de grands dirigeants militaires et sécuritaires. Leurs paroles  sont unanimes sur ce point, Israël ne peut plus aller vers une guerre dont il ne garantit pas le résultat.
A partir de la description de la situation stratégique d’Israël, nous devons alors comprendre qu’Israël vit aujourd’hui un problème concernant le déclenchement de la guerre, et c’est pour cela qu’il veille à relever ses capacités, il se fournit en nouvelles armes et en nouveaux matériels et qu’il mène entraînements et manœuvres. Il vit un problème quant au volontariat dans la marine, qu’il a commencé à régler lentement, il vit un problème de volontariat et de confiance, donc il a besoin de temps et n’est pas prêt. Je vous affirme et affirme aux gens en Israël qui sont exploités par leurs gouverneurs et dirigeants, que le dôme en fer que vous voyez à la télévision est, jusqu’à présent, plus proche d’un film que d’une réalité sur le terrain. De grands dirigeants militaires en Israël discutent sur son efficacité ou son utilité.  D’un côté, il est très onéreux, et même si son efficacité est reconnue, elle l’est très peu. Israël a encore besoin de temps pour régler ses problèmes liés à ses armements, ses équipements, ses tactiques, son armée et ses capacités.
D’autre part, sa politique consiste à empêcher l’élévation de la capacité et de la disposition des autres parties. Comment y parvient-il ? Par exemple, la Syrie devient de plus en plus puissante, avec le temps, et l’Iran également, de même que le Hezbollah et les organisations de la résistance palestinienne. En augmentant leur puissance, elles s’opposent au projet sioniste dans la région. Comment Israël interdira l’accroissement de cette force ? Par trois moyens principaux : le premier consiste à affoler et menacer par la guerre. « Si vous obtenez cet armement, nous ferons et nous agirons ».. D’accord, nous les amènerons et « va voir ailleurs »… si nous ne l’avons déjà pas fait. Il menace la Syrie qu’il accuse de livrer des armes et des fusées au Hezbollah, il menace l’Iran par la guerre et il menace le gouvernement libanais. La menace par la guerre vise à empêcher la poursuite de la mise en place des dispositifs et de compléter la capacité. Deuxièmement, il agit sur la question sécuritaire, en assassinat des dirigeants clés engagés dans la question des dispositifs de la guerre, comme hajj Imad Moughnieh et le martyr Mabhouh. Pourquoi ce martyr précisément ? Parce qu’il avait un rôle logistique, comme on dit, dans la question des dispositifs à Gaza, et d’autres, et nous ne voulons pas aborder ces particularités. Il agit de cette manière, en frappant la capacité à compléter ou élever les dispositifs. Troisièmement, l’alternative de la guerre civile. Israël est le principal obstacle à la réconciliation palestinienne et tout arabe qui freine cette réconciliation offre consciemment un service à Israël et avec la complicité d’Israël. L’alternative de la guerre civile au Liban, sinon pourquoi Lieberman avoue-t-il le désir israélien de vouloir accuser le Hezbollah, et cela a commencé depuis un certain temps, de l’assassinat de Hariri ? Ce chemin israélien est clair, il a commencé avec Der Spiegel, et aujourd’hui le Monde. Lieberman l’a clairement exprimé. La particularité « positive » de ce dernier est qu’il exprime ce qu’il a « dans le ventre », et ce point est important. Comprenons ce que disent les Israéliens, ce qu’ils veulent et à quoi ils pensent.
C’est pourquoi nous jugeons que ces menaces, ce flots de menaces, représentent plutôt une guerre psychologique pour épouvanter le peuple libanais et le gouvernement libanais, intimider la résistance pour l’empêcher d’accroître sa force. D’autre part, Israël a besoin de relever le moral à l’intérieur de l’entité sioniste, de relever son armée et le peuple, de tenter de convaincre les gens, à partir des tribunes, de la force et de la capacité d’Israël, il menace donc, tonne et écume. Il a besoin de relèver leur moral. Nous pouvons y lire également un aspect dissuasif, car si nous analysons toutes les déclarations israéliennes, si ce n’est pas à cent pour cent, mais au moins 90% utilisent un langage conditionnel : si la résistance fait cela, nous ferons et agirons, et si la résistance fait telle chose, nous détruirons, bombarderons et anéantirons. Evidemment, ils n’ont pas besoin de prétextes, mais cela donne l’impression, s’ils sont sérieux dans ce qu’ils disent, qu’ils ont peur. C’est au moins un acquis politique, moral et psychologique important. Tout au long de notre vie, nous étions menacés par Israël, et nous disions à Israël : « si tu fais ceci, nous ferons cela », mais jamais Israël n’a eu peur des Arabes et leur a dit : « si vous faites, nous ferons ». Aujourd’hui, Israël a peur et dit : « si vous faites, nous ferons ».
Ceci, en premier lieu. Ces menaces, nous les considérons comme une guerre psychologique ou ayant un but dissuasif, ou pour préparer une guerre effective, même si cette possibilité nous semble éloignée. Mais quelles que soient ces menaces, comment les affrontons-nous et y faisons face ? Nous avons le modèle de la résistance, et une large ligne qui affirme devoir les affronter par la fermeté, la force, le courage et la menace en retour, car c’est ce qui est utile avec Israël. Il n’y a rien d’autre, car lorsqu’il s’aperçoit que les gens ont peur ou tremblent, il ne se contentera pas des menaces, mais fera la guerre. Menacer en retour empêche la guerre ou la reporte, au moins, ou fait hésiter l’ennemi, d’autant plus si le menace en retour est sérieuse et qu’elle s’appuie, chez les Israéliens, sur des données et n’est pas une parole en direction des médias. Nous en avons l’expérience. Il y a quelques jours, Ehud Barak a parlé, et même ses phrases n’étaient ni claires ni énergiques, il a menacé de guerre la Syrie. Il semble que la réaction syrienne n’était pas liée aux seules déclarations d’Ehud Barak, des messages israéliens seraient parvenus à la Syrie par le biais de délégations étrangères, contenant des menaces. A mon avis, la réponse qui fut donnée va au-delà d’une simple réponse à une déclaration aux médias, elle concerne plutôt les messages transmis à la Syrie. Lorsque la Syrie reçoit ces messages menaçants, soit elle prend peur, exprime la crainte, recule, attend et revoit ses constantes, soit elle répond à la menace par une menace plus grande.
Celui qui a répondu aux menaces israéliennes, c’est le ministre syrien des AE, M. Walid Mouallem, ce ne sont donc ni l’état-major des forces armées ni le président de la république. En général, le ministère des AE est la partie la plus diplomatique, celle qui est la plus concernée pour arrondir les angles, parler avec ordre, c’est-à-dire la partie la plus douce dans tout Etat. C’est le ministère des AE qui a répondu aux menaces israéliennes. Je pense que cela a été intentionnel, et non un hasard. Il a dit aux Israéliens : si vous nous agressez, toutes vos villes seront détruites et anéanties. Je suis certain que les Israéliens ont été surpris par la réponse syrienne et que les gouvernements arabes ont également été surpris car ce n’était pas du tout une réponse diplomatique, mais très franche, claire et transparente. Quel en fut le résultat ? Deux heures après, personne en Israël ne s’est privé de se lever et de dire, Benyamin Netanyahu, Barak et tous, qu’ils se dédouanent des paroles de Lieberman, et Ehud Barak même a rectifié son « histoire ». Tout le climat en Israël disait : non, notre but stratégique est de conclure la paix avec la Syrie. Tout cela, parce que le ministre (syrien) des AE a répondu. C’est un exemple, cette histoire ne date pas de deux ans pour que nous l’examinions et la confirmions, nous l’avons vue sur les écrans de télévisions, il y a quelques jours.
Venons au Liban. Au Liban, nous faisons ainsi, par principe. Rappelez-vous que Barak s’est levé et a menacé le Liban par la guerre, il a commencé à parler d’une victoire décisive, rapide, claire et tranchée, ce qui signifie que le but de la prochaine guerre, pour Israël, s’appelle anéantir la résistance et tout ce qui lui est lié. C’est le même objectif que celui de la guerre de juillet, rien n’a changé. Mais il dit : la prochaine guerre sera une guerre où se réalisera la victoire, ce qui signifie que ce ne sera pas la défaite, ni l’échec ni la défaillance, et cette victoire devrait être décisive, ce qui signifie qu’il ne pourra y avoir de doute, elle devrait être claire, tranchée, indiscutable, c’est-à-dire où personne au Liban, en Israël ou dans le monde ne pourra douter de la victoire d’Israël. Barak avait également dit, à l’époque : l’armée de l’air n’est pas suffisante pour trancher la bataille, c’est pour cela que nous mènerons une large opération terrestre, en menaçant par cinq ou sept bataillons. A cette époque, nous lui avons répondu et dit : si vous venez dans notre pays, nos villages, nos monts, nos vallées, nos montagnes, la résistance a promis de détruire ces bataillons, si Dieu le veut, sur notre sol. Israël est revenu ensuite sur ses paroles et dans tous les congrès que nous voyons, ces derniers temps, nous n’entendons plus parler en Israël de termes de victoire décisive, rapide, claire et tranchée. Au contraire, il y a quelques jours, le chef de la région nord a dit : laissez-nous voir quel type de guerre avons-nous l’intention de mener pour que nous nous fixions des objectifs modestes, pour que nous puissions dire que nous avons réalisé les objectifs fixés pour la guerre.  Ce qui veut dire qu’ils commencent à réduire les objectifs. Barak a lui-même utilisé, il y a un ou deux mois, un terme que j’avais moi-même utilisé, peut-être au jour des funérailles de Hajj Imad, ou lors de la célébration du septième jour. Il a exactement dit : si vous regardez vers la frontière libanaise, vous verrez le calme, mais si vous relevez un peu la tête, vous verrez des dizaines de milliers de combattants du Hezbollah, avec leurs dispositifs entiers, qui nous surveillent. Lorsque je dis que nous sommes prêts à combattre dans tout village, toute vallée et toute colline, je ne peux tromper l’israélien qui a les moyens de rassembler d’importants renseignements, et cette réalité, nous devons la reconnaître. Les réseaux d’espionnage au Liban sont très vastes et se trouvent partout, chez les élites ou les gens ordinaires. Cela devient plus évident tous les jours. Si je menace Israël par quelque chose dont il n’a pas de véritables données, il ne fera nullement attention à cette menace, mais il s’en préoccupe parce qu’il a des données, bien qu’incomplètes pour lui.
Donc, lorsque nous avons fait face concernant les bataillons, ou la victoire décisive et rapide, le langage est revenu en arrière. Quel est ce second langage qui demeure ? Ils sont sortis avec la théorie appelée « théorie de la banlieue ». Il faut savoir, - et cela s’adresse surtout aux habitants de la banlieue sud -, que le terme « banlieue » a été introduit dans les dictionnaires militaires et des stratégies militaires. Quelle est donc cette théorie de la banlieue que les Israéliens ont inventée ? La destruction de la banlieue, partout. Aujourd’hui, j’aimerai dire une chose, ce que l’aviation israélienne a fait au cours des 33 jours de la guerre de juillet, elle ne peut faire plus. Que personne ne nous effraie donc avec cela !
L’année dernière, au cours du rassemblement du 14 août, nous leur avons répondu et dit, et dans la guerre précédente, nous leur avons dit : si vous frappez Beyrouth, nous frapperons Tel Aviv. Nous ne voulons pas de guerre, non par peur, ni par lâcheté, ni par faiblesse, nous aimons la mener, mais nous ne la voulons pas. Nous leur avons dit que la prochaine fois, si vous frappez la banlieue, nous frapperons Tel Aviv. Cela les a fait réfléchir. Avant, quelques colonies au nord étaient vidées, mais à présent, c’est Tel Aviv que tu vides. Est-ce que vous savez ce que signifie vider Tel Aviv ? La vraie agglomération israélienne, la grande, se trouve sur la côte, après Haïfa jusqu’au sud de Tel Aviv, sur une largeur de dix kilomètres, et parfois 15, et il est probable que l’étendue la plus large se situe à l’entrée de la région d’al-Qods, où se trouve une agglomération extrêmement dense. C’est là où se trouvent les habitants, sans compter les raffineries de pétrole, ainsi que les grandes usines, les institutions de l’Etat, bref, tout est là. Aujourd’hui, à cet instant, j’ajouterai un point. Il se peut qu’ils croient que lorsque nous leur disons : si vous bombardez la banlieue, nous bombarderons Tel Aviv, ils détruisent, pour leur part, des immeubles dans la banlieue et nous, nous perçons des murs dans Tel Aviv, il se peut que certains croient cela.  Mais je leur dis aujourd’hui : non, vous détruisez des immeubles dans la banlieue, et nous, nous détruirons des immeubles dans Tel Aviv. C’est notre réponse à la théorie de la banlieue.
Lorsqu’il a vu que rien ne peut passer à côté de la résistance, il dit vouloir anéantir la résistance, et moi, j’attends avec impatience et j’ai hâte de le voir. Il nous dit : je veux te détruire, et je réponds : je te détruirai aussi. Vers qui s’est-il alors dirigé ? Il a commencé à menacer le gouvernement libanais et le peuple libanais, de frapper l’infrastructure. Aujourd’hui également, nous avons une nouveauté, et ce n’est pas fini, car il faut garder des choses pour les surprises. Il dirige ses menaces contre l’infrastructure, disant que s’il y a une guerre, nous la détruirons au Liban. Parlons donc du terrain. Au Liban, il y a une infrastructure, et en Palestine occupée, il y en a aussi, nous avons un aéroport et demi, et ils en ont plusieurs, ils ont des ports, plusieurs centrales électriques et de grandes usines pour l’électricité, nous avons quelques raffineries de pétrole, certaines endommagées et d’autres en action, alors qu’ils en ont des quantités, nous avons quelques usines et ils ont une énorme zone industrielle, de toutes sortes. L’infrastructure de l’entité sioniste est énorme et beaucoup plus importante que la nôtre. Un rapport de la télévision israélienne, au cours de la guerre de juillet, a montré l’intérêt que portent le  gouvernement et le front intérieur à la coupure du courant dans l’une des villes israéliennes situées dans le centre. Bien, l’infrastructure est beaucoup plus importante pour eux, et le courant électrique est disponible en permanence chez eux, alors que chez nous, il est irrégulier…
Aujourd’hui, je leur dis ce qui suit, et ils peuvent s’assurer, pour leur part, des données, car cela signifie des moyens différents – et je ne nommerai pas, laissons cela pour plus tard. Aujourd’hui, je dis aux Israéliens : non seulement si vous frappez la banlieue nous frapperons Tel Aviv, mais si vous frappez l’aéroport international du martyr Rafiq Hariri, nous frapperons l’aéroport Ben Gourion à Tel Aviv, si vous frappez nos ports, nous bombarderons vos ports, si vous frappez nos raffineries, nous bombarderons vos raffineries, si vous frappez nos usines, nous bombarderons vos usines, et si vous bombardez nos centrales électriques, nous bombarderons les vôtres.
Aujourd’hui, au cours de la commémoration du martyre de sayyid Abbas, de sheikh Ragheb Harb et de Hajj Imad, je proclame ce défi et je l’accepte. Au Liban, nous, le peuple, la résistance et l’armée nationale sommes capables de protéger notre pays et nous n’avons besoin de personne dans ce monde pour le protéger. C’est ainsi que nous faisons face aux menaces, par la menace en retour, nous les affrontons non pas en reculant, en nous cachant, en ayant peur, mais par la clarté, la fermeté, la disposition et la menace également. Je le dis à nouveau et le confirme, nous ne voulons pas de guerre, et nous n’avons jamais voulu la guerre. Nous sommes une résistance, qui s’est battue pour libérer sa terre et ses prisonniers, et nous n’avions jamais voulu aller à la guerre. Mais nous sommes concernés par la défense de notre pays, concernés par le maintien sur notre sol, et la protection de la dignité de notre peuple et de notre nation.
Il reste, frères et sœurs, une question, à l’occasion de la commémoration des martyrs dirigeants, concernant la vengeance de Hajj Imad Moughnieh. Je vous le dis en toute franchise, certains israéliens espéraient que le Hezbollah ferait quelque chose de satisfaisant  et qu’il est à la recherche d’une modeste cible - sans préciser ce qu’est une cible modeste, pour qu’ils restent inquiets, - pour la frapper, et ainsi, il considère que c’est la revanche pour l’assassinat de hajj Imad Moughnieh, et que l’histoire se terminerait ainsi ? ! Nous ne sommes pas ainsi, et j’aimerai vous confirmer qu’au cours des deux années passées, nous avions beaucoup de cibles modestes, mais nous n’avons rien fait, car la personne que nous voulons venger, disons-le en toute clarté et brièvement, c’est Imad Moughnieh. Nous savons quelles sont les cibles, et de même, le moment et le lieu. Nous savons quelle est l’opération qui réalise le but, là où nous pouvons dire aux sionistes, c’est la réponse du Hezbollah à l’assassinat de son dirigeant combattant… Nos choix sont ouverts, nous avons le temps, personne n’exerce des pressions sur nous, et personne ne fait de la surenchère. Notre ennemi est inquiet, laissons-le s’inquiéter, il est inquiet tous les jours, en tous lieux, dans toutes les scènes et concernant toutes les cibles, mais c’est nous qui choisirons le moment, le lieu et la cible.
 Aujourd’hui, à l’occasion de la commémoration annuelle du martyre de Hajj Imad, je leur dis et dis à sa famille, à ses compagnons et ses bien aimés, ce que nous voulons, c’est une vengeance qui soit à la hauteur de Imad Moughnieh, c’est ce que nous cherchons, et non pas une vengeance pour la vengeance, mais pour protéger tous les dirigeants, les cadres et toute la cause qu’exprime Imad Moughnieh.
A l’occasion de cette commémoration bénie et chère, nous sommes avec vous, si Dieu le veut, pour porter ensemble cette responsabilité. Au cours des longues années, avec sheikh Ragheb, sayyed Abbas et Hajj Imad, que les gens ont connu après son martyre, nous sommes, si Dieu le veut, fidèles à leurs réalisations, leurs recommandations et leur voie, et nous disons à nos martyrs, tous nos martyrs, soyez sans crainte, la bannière que vous avez levée restera élevée, la route que vous avez ouverte restera accessible, la cause pour laquelle vous êtes tombés martyrs sera réalisée et achevée. Votre sang n’engendrera que la victoire. Nous, vos enfants, vos élèves, vos frères, nous concrétiserons vos rêves et vos espoirs, si Dieu le veut. Vous êtes dans les jardins du paradis, aux côtés des prophètes et des véridiques, vous avez votre récompense, votre lumière et vos degrés. Soyez tranquillisés, vous nos dirigeants, les enfants, les élèves et les frères suivent votre chemin, ils sont sincères dans leur promesse envers Dieu, certains sont morts et d’autres attendent, et ils n’ont pas changé.

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