noscript

Please Wait...

achoura2025

 

Les populistes s’installent au pouvoir en Italie

Les populistes s’installent au pouvoir en Italie
folder_openEurope access_time depuis 7 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Le premier gouvernement d'alliance entre un jeune mouvement antisystème et un parti d'extrême droite doit prêter serment vendredi après-midi à Rome, sous la direction de Giuseppe Conte, un juriste complètement novice en politique qui a promis une politique anti-austérité et sécuritaire.

Les populistes s’installent au pouvoir en Italie

Après près de trois mois de tractations et de rebondissements inédits même pour un pays rompu aux crises politiques, le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite) ont trouvé un compromis avec le président Sergio Mattarella, qui exigeait des garanties sur le maintien de l'Italie dans la zone euro.

Le président avait opposé un veto spectaculaire à une première liste dimanche soir. Mais jeudi soir, il a signé avec un soulagement visible une liste amendée de ministres qui doivent prêter serment à 16h00 (14h00 GMT) et demander la confiance du Parlement en début de semaine prochaine.

C'est donc M. Conte, un professeur de droit et avocat de 53 ans totalement inconnu quand il a été choisi il y a 15 jours par le M5S et la Ligue, qui sera assis à côté de M. Mattarella samedi pour la parade militaire de la fête nationale.

Au premier rang pendant la campagne et encore plus pendant les mois de tractations, Luigi Di Maio, chef de file du M5S, et Matteo Salvini, patron de la Ligue, sont désormais vice-Premiers ministres, le premier chargé du Développement économique et du Travail, et le second de l'Intérieur.

Equilibre entre les alliés

Le très sensible ministère de l'Economie et des Finances revient à Giovanni Tria, un professeur d'économie politique proche des idées de la Ligue en matière fiscale mais favorable au maintien de l'Italie dans l'euro.

Une équipe resserrée de 18 ministres, dont seulement cinq femmes, qui place quasiment à égalité les deux alliés, même si la Ligue n'a obtenu que 17% des voix aux élections législatives du 4 mars, contre plus de 32% pour le M5S.

La réaction des marchés financiers, qui se sont montrés fébriles ces dernières semaines avec en particulier une envolée du «spread», l'écart entre les taux d'emprunt allemand et italien à 10 ans, est très attendue vendredi.

Les investisseurs jugent le programme des deux alliés dangereux pour les comptes publics italiens, mais beaucoup redoutaient encore plus un éventuel retour aux urnes dans les prochains mois.


Ce «contrat de gouvernement», négocié pendant 10 jours et dévoilé il y a deux semaines, tourne résolument le dos à l'austérité et aux «diktats» de Bruxelles, et parie sur une politique de croissance économique pour réduire la colossale dette publique italienne.

Il promet un abaissement de l'âge de la retraite, des baisses d'impôts draconiennes -- cheval de bataille de la Ligue -- et l'instauration d'un «revenu de citoyenneté» de 780 euros par mois -- promesse phare du M5S.

Source: agences et rédaction

Comments

//