noscript

Please Wait...

Conférence de presse sur les évènements de mai 2008

Conférence de presse sur les évènements de mai 2008
folder_openCommuniqués de presse access_time depuis 14 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

8 mai 2008 Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a tenu une conférence de presse où il a abordé les évènements de 7 mai déclenchés à la suite des décisions du gouvernement libanais présidé par Fouad Siniora à l'époque, concernant le réseau de communications de la Résistance.    
 
Le sujet de la conférence de presse que nous tenons, pour la première fois depuis la fin de la guerre de juillet, concerne les récents développements et importants et graves événements qui ont cours ces jours-ci sur la scène libanaise. Au début, je dois dire que, après les décisions prises par le groupe au pouvoir, en cette nuit ténébreuse, une nouvelle étape commence au Liban, ce qui veut dire que la date de cette séance est, pour nous, comme l’événement du 14 février 2005, le tremblement qui a introduit le Liban dans une nouvelle phase, soit l’assassinat du président Rafic Al-Hariri. Nous sommes à une nouvelle étape au Liban, après cette sinistre séance, le Liban d’avant n’est plus le même après, et l’équipe au pouvoir doit savoir qu’elle a engagé le Liban dans une nouvelle situation, compte tenu de la gravité des décisions prises, de leurs motivations et dimensions.
Je parlerai de plusieurs grandes lignes: la première concerne le réseau de communications, et nous sommes intéressés, dans cette conférence de presse, de parler des choses telles qu’elles le sont, il ne s’agit ni d’un discours ni de slogans. Bien que difficile, l’étape réclame la logique, la raison et la décision responsable. La première ligne est celle donc du réseau de communications, les communications de la résistance. La seconde ligne concerne l’aéroport/le général Shqayr et la troisième concerne la crise politique aigue en cours, comme nous comporter avec elle et quelle en peut être l’issue.
Concernant le premier point : je devrai d’abord expliquer de quoi il s’agit, car si au Liban, les gens savent qu’il s’agit du réseau de communications de la résistance, certains à l’étranger peuvent croire que nous avons installé un réseau de communications duquel nous tirons de l’argent, des taxes et des impôts, ou que nous avons créé notre propre réseau, duquel le ministère des communications ne profite pas financièrement, en violation avec la loi, mais aussi pour répondre aux arguments de ce groupe qui connaît la vérité mais refuse de l’admettre.
D’abord, la définition : il y a ce qu’on appelle « l’arme de transmission  » dans toutes les armées du monde ; elle a même existé dans les anciennes armées, qui utilisaient les pigeons, s’appuyaient sur les voix et sur différents moyens, à chaque étape où les fantassins, les armes à feu et les tactiques de lutte étaient développés, l’arme de transmission l’était également, il s’agit de l’arme des communications. Ce qui signifie que la formation d’un combattant, qu’il soit dans une armée régulière, un mouvement de résistance, une milice ou un groupe de protection, que ce soit pour la direction, les groupes, les cadres et officiers qui ont besoin de liaison, la question des communications, ou ce qui s’appelle l’arme de transmission, est une partie intégrante et fondamentale, plus, elle est la partie essentielle du système de direction et de maîtrise et le premier facteur dans toute victoire et dans la gestion de tout combat.
Ensuite, ces communications se présentent sous des formes différentes. Bien qu’il s’agisse d’une question technique, il est utile d’indiquer que dans les communications sans fil, que ce soit l’appareil sans fil ou portable, la communication passe à travers l’atmosphère, pour les différentes formes technologiques présentes aujourd’hui, mais il y a une seconde forme simplifiée, c’est le réseau filaire, ce qui signifie que la voix ne passe pas par l’atmosphère, mais par un fil, d’un appareil à l’autre, et de ce fait, la communication reste contrôlée par le réseau. Les communications sans fil sont évidemment plus efficaces et leur gestion plus facile « on porte l’appareil et on passe facilement d’un lieu à l’autre ». Vous avez des portables, vous parlez de la rue ou de tout endroit qui vous convient, mais le filaire, non, ce qui signifie qu’il manque de souplesse. Mais dans le sans-fil, plusieurs problèmes surgissent, donc celui de l’écoute car il n’y a pas de code qui ne peut être décodé, et tout code de communication peut être démonté.
Concernant le développement technologique, aujourd’hui, dans le monde, il y a l’écoute, ensuite le brouillage : l’ennemi s’introduit dans le réseau de communications et brouille la liaison, rompant la liaison entre la direction et les cadres, les bases et le centre, et de ce fait, tout le système de la direction et de la maîtrise est annulé.
Le troisième problème concerne la cible. En toute simplicité, une station de cellulaires est bombardée, de même que le réseau sans fil, comme cela a eu lieu pendant la guerre ou dans des guerres précédentes, mais le réseau filaire, s’il reste secret, est difficilement visé dès les premiers jours, et il peut être mis à profit pour une marge plus importante.
Et nous, en tant que résistance, nous n’avons pas les possibilités des puissantes armées, ni la technologie des Etats-Unis, ni celle d’Israël, bien évidemment, et lorsque nous faisons face à une technologie développée complexe, nous avons recours à des moyens simplifiés, car en technologie, nous ne pouvons pas instaurer l’équilibre. Le meilleur moyen et le plus préférable pour affronter la complexité technologique consiste à simplifier, d’où le réseau filaire. Si nous voulons utiliser une expression précise, je dirai le réseau filaire de la résistance est composé d’une centrale, d’un ensemble de lignes reliant les maisons de dirigeants, les centres et les lieux dépendant de la résistance. C’est le réseau de communications. Le réseau de téléphone filaire ou la communication filaire fait partie de l’arme de transmission que la résistance possède au Liban. Il ne s’agit pas d’une arme annexe, mais l’arme la plus importante dans toute bataille. Avant 2000, ce qui a surtout assuré le succès des opérations de la résistance, c’est que lorsque deux, trois ou quatre cent combattants attaquaient les positions d’Israël dans la bande frontalière, les Israéliens ne le découvraient qu’au moment des tirs, parce que nous ne nous appuyions pas sur les appareils sans fil mais nous avions adopté le système filaire. Au cours de la guerre de juillet, le point le plus important, l’élément de force le plus important pour nous furent la direction et la maîtrise, car la liaison était assurée entre la direction et les différentes positions de la direction et de la lutte sur le terrain. Cela a été reconnu par l’ennemi. Rappelez-vous, après le second massacre de Qana, lorsque les combats cessèrent pendant 48 heures, pour faciliter le retrait des blessés etc.. comment avons-nous pu arrêter les tirs, alors que nous ne sommes pas une armée régulière ? C’est parce que nous avions le moyen de contacter tous nos points dans ces positions.
Quant aux paroles du ministre des communications, et je le regrette car il est un ancien ami, disant qu’il est faux de considérer que cette arme protège le Hezbollah, j’aimerai leur dire que beaucoup de nos cadres sont tombés martyrs à cause du sans fil et des cellulaires, et pendant la guerre de juillet, dans beaucoup de nos positions où nous avions perdu la liaison filaire et avions été contraints d’établir des contacts sans fil ou d’utiliser les cellulaires, des cadres et des dirigeants de la résistance ont été tués sur le terrain. Aujourd’hui, le rapport Vinograd paraît et parmi ses recommandations les plus importantes, il souligne la nécessité de supprimer la capacité et le système de direction et de maîtrise du Hezbollah, dont le facteur de communication joue un rôle décisif. Ce fut la recommandation de Vinograd qu’il ne faut pas oublier, vous pouvez y revenir !
Venons à présent au processus des négociations qui existait entre nous et le groupe au pouvoir, au cours de la période précédente. Vous savez tous que ce réseau existait avant 2000 et qu’il a été maintenu après, il n’est ni nouveau ni renouvelé. Il a été modernisé et développé, c’est vrai, ce qui est naturel et logique. Je voudrai leur rappeler que lorsqu’ils se sont alliés à nous, dans la malheureuse alliance quadripartite, le réseau était présent ce jour-là et ne constituait pas une violation de la souveraineté ni de la loi, ni de l’argent public ! Lorsque le communiqué ministériel a été écrit et qu’il a mentionné la résistance et ses armes, et cela fait partie de ses armes, le réseau ne constituait pas une violation de la souveraineté, ni de l’argent public ! Mais aujourd’hui, parce que l’alliance quadripartite est devenue une chimère, cela a mis en colère certaines parties du pouvoir, et je dis bien, des chimères, car ils ne le reverront plus, ni dans ce monde, ni dans l’autre ; d’ailleurs, dans l’autre, nous ne nous rencontrerons pas, dans tous les cas, mais dans ce monde, ils ne le verront jamais. Après les recommandations de Vinograd, celles de Welsh, l’été chaud, l’extension de la crise libanaise, après Larsen et son rapport inutile, sauf s’il s’appuie sur les paroles du gouvernement libanais « le gouvernement libanais a dit… », après le rapport de « reproches » émis par le ministère américain des affaires étrangères, ils sont venus ouvrir ce dossier à nouveau bien que les mois passés, nous étions en train de négocier et nous étions arrivés à des résultats précis et avions répondu à toutes les questions. Avant, ils étaient venus, il y a eu un contact, la question a été soulevée, et les grands responsables des appareils sécuritaires libanais ont été chargés de nous contacter et de discuter avec nous à propos du réseau des communications téléphoniques, qui suscite certaines craintes. Nous les avions rencontrés et répondu à leurs craintes, ils semblaient satisfaits, disant qu’il n’y a aucun problème, mais il y a un câble qui va de la banlieue à Beirut ouest. Il avait été installé au cours de la guerre de juillet 2006 quelques jours après le bombardement de la banlieue et non le premier jour, nous l’avions installé, allant de la banlieue vers Beirut. Ils nous ont dit que ce câble suscitait des craintes de telle et telle personne, nous souhaitons que vous l’enleviez et nous promettons qu’en cas de guerre, que Dieu nous en protège, nous les forces sécuritaires officielles, nous vous le remettrons, nous leur avons dit d’accord, si cela vous tranquillise, il sera supprimé. Nous l’avons enlevé et le sujet fut clos.
Quelques semaines plus tôt, car nous traversons évidemment une phase précise dans la région, la question n’est pas une question de communications filaires, mais il s’agit de paris par le biais du pouvoir qui ont échoué, de paris sur l’évolution régionale et internationale qui ont échoué, de paris sur des guerres qui ont reculé, et de ce fait, il est exigé de mener une bataille différente, en Irak, au Liban, en Palestine, et même avec l’Iran et la Syrie. C’est un choix, ils sont venus et ont ouvert le sujet du filaire. Des officers sont venus et la rencontre a eu lieu. Quel est donc le problème ? Ils disent qu’il y en a beaucoup et vous devez nous les résoudre. D’accord, lesquels ? nous sommes des gens de dialogue, nous réglons les problèmes. Nous voulons conserver les armes mais nous ne voulons pas nous battre pour les armes, le combat n’est pas un but en soi. Ils disent : vous voulez étendre un réseau téléphonique vers Jbeyl et Kesrouan, nous leur avons dit que cela était faux, et celui qui avait tenu la conférence de presse et avait menti pendant 25 ans, sait qu’il ment car nous avons transmis l’information aux officiers qiu l’ont transmise au comité ministériel qui l’a transmise au gouvernement illégal, disant que le Hezbollah affirme qu’il n’a pas l’intention de relier un réseau téléphonique à Jbeil. Nous n’avons pas besoin de ce réseau à Jbeil et au Kesrouan, nous leur avons expliqué que nous installons ce réseau dans les lieux où se trouvent les dirigeants et les centres pouvant être visés, ils ont alors demandé : et le nord ? Ni dans le nord, ni dans le Kesrouan, ni dans le nord ni Jbeil. Ils ont dit d’accord, il y a une ligne de la banlieue vers le sud, nous leur avons dit que c’était naturel, et même nécessaire, car elle assure la liaison entre la banlieue et le sud. Ils disent : nous craignons que vous les reliiez jusqu’au Chouf, vers vos alliés, nous avons dit que nous ne le ferons pas, et nous nous engageons à ne pas en faire profiter nos alliés. C’est la première fois que je dévoile ces renseignements. Nous avons demandé : quel est alors le problème ? Une autre chose, encore, ce réseau remplace celui de l’Etat, et de ce fait, il cause une perte d’argent dans la caisse de l’Etat, nous leur avons dit que ce réseau est réservé aux dirigeants et cadres de la résistance et non à l’utilisation publique, et si vous voulez consulter les registres, venez. Ils disent alors qu’il y a un autre problème, que ce réseau peut être utilisé pour les appels internationaux, nous leur avons dit que cela n’était pas possible, vous pouvez d’ailleurs capter tout appel international. Dites où vous en avez captez, et nous traiterons la question ensemble, et d’ailleurs nous considérons que les appels internationaux en fraude font partie de l’argent illégal, c’est un vol de l’argent public, ils ont dit, d’accord. Les officiers sont partis, apparemment satisfaits. Ils sont ensuite revenus disant : nous voulons un accord, nous fermons les yeux sur le réseau filaire et en contrepartie, vous mettez fin au rassemblement dans le centre de Beirut, ce qui signifie que nous marchandons, en fermant les yeux sur le réseau filaire de la résistance. Là, je voudrais demander : si nous avons accepté cette proposition, le réseau filaire serait-il devenu légal, dans l’Etat de droit, et non plus illégal et une violation de l’argent public ? Qu’est-ce que c’est, cet Etat ? Ce n’est pas un Etat mais une bande ! Ce n’est ni un Etat de droit, ni d’institutions, mais une bande ! même pas une milice, c’est honteux… Pour fermer les yeux sur les armes de la résistance, vous utilisez des questions et des sujets internes, là c’est une question interne, qui ne concerne pas la défense du pays et la confrontation de l’ennemi sioniste ; ensuite, le réseau filaire, son sort est entre mes mains, mais le rassemblement, son sort est auprès de l’opposition.
Nous avons clos le sujet à ce stade, nous avons tranquillisé et montré notre disposition, ils ont consulté le réseau pour s’assurer qu’il n’y a pas d’appels internationaux, qu’il n’est pas à la disposition du public et qu’il n’empiète pas sur la prérogative du gouvernement, tout en sachant qu’il y a des réseaux téléphoniques, en divers lieux du Liban, réservés à des institutions religieuses et des parties politiques au Liban, autorisés ou non autorisés, et si Dieu le veut, des députés viendront exposer les détails à ce propos. Mais au-delà de ces aspects, cette question est liée à la résistance et au conflit avec Israël, et nous avons clos le sujet.
Il est, de nouveau, suscité par le chef du gouvernement, Walid Jumblatt. Il semble d’ailleurs que nous ne pouvons pas dire le gouvernement de Sinioura, car ce dernier est un pauvre employé chez Walid Jumblatt, et quand ce dernier veut démettre un officier, il ordonne aux employés de le démettre, mais il faut dire cependant qu’il est employé chez Condolizza Rice. Le gouvernement de M. Walid Jumblatt vient susciter de nouveau cette question et lance une attaque qui n’a ni queue ni tête, commençant par les caméras et l’aéroport, et il est probable que ce soit Jumblatt qui ait amené ce député français, intentionnellement, dans la banlieue, et disons-le : savez-vous où ce député français a-t-il été arrêté ? Devant le passage de ma maison, avec une caméra, et il filmait là-bas ! Qui l’a emmené là-bas ? Une personne du parti progressiste socialiste !
Ils l’ont pris, pour l’arrêter ! Et je leur dis, nous ne pardonnons pas quand il s’agit de la sécurité de nos cadres ou dirigeants. Ils disent : il a été enlevé ou arrêté, pas de problème. La question a été suscitée à nouveau, et pour cela, le gouvernement s’est réuni et a pris la décision que vous connaissez. C’est ce qui est arrivé.
Le second point au sujet du filaire concerne la description de la décision. Je voudrai décrire la décision du gouvernement suite au rapport du ministère américain des affaires étrangères, qui les a « vilipendés ». Ils ont utilisé les mêmes expressions parues dans le rapport, ils sont des employés respectueux du texte : un été chaud, l’internationalisation, et dix heures après la liaison avec les mêmes Etats et capitales qui ont couvert la guerre de juillet, la décision néfaste que vous avez entendue a été prise, considérant que le réseau filaire du Hezbollah est une violation de la souveraineté, de la loi, de l’argent public. Ils demandent à la justice et aux appareils sécuritaires de poursuivre toute personne dont l’implication est prouvée dans l’installation et la fondation de ce réseau. Cette décision n’est rien d’autre qu’une déclaration de guerre, un début de guerre par le gouvernement de Walid Jumblatt contre la résistance et ses armes, pour le profit des Etats-Unis et d’Israël et à leur place. Cette description ne laisse aucun doute ni hésitation, elle est claire, aussi claire que le soleil en plein jour.
Ensuite, cette décision dévoile la vérité de ce groupe, son arrière-pensée, la réalité de son engagement, de son comportement et de sa pratique, lors de la guerre de juillet, dont les résultats l’ont peiné.
Troisièmement : cette décision a pour but de supprimer un des principaux éléments qui protègent la direction de la résistance, ses cadres et son infrastructure, elle vise à les découvrir, prélude à l’assassinat, au meurtre et à la destruction de cette infrastructure ce qui, par conséquent, rend ce groupe partenaire des meurtres et des assassinats, même s’il ne s’agit que de favoriser les conditions et d’ouvrir les portes.
Quatrièmement : cette décision a pour but de semer le trouble entre l’armée nationale libanaise et les forces de la sécurité intérieure, d’une part, et la résistance de l’autre, après l’échec de tous les complots et les compromissions antérieures, qui ont été mis en échec grâce à la patience, la sagesse, le scrupule et la responsabilité de la résistance et de la direction de l’armée. Aujourd’hui, ils veulent inciter l’armée libanaise et les forces de la sécurité intérieure à un affrontement direct avec la résistance, en leur remettant l’affaire en vue d’annuler et de détruire ce réseau.
C’est notre description de la décision, et évidemment, son but consiste à fournir une matière que Larsen, gardien de la résolution 1559, pourrait remettre au conseil de sécurité, afin de ne pas dire Larsen a dit, mais le gouvernement a dit. Au minimum, voilà notre description de la décision, et je ne parlerai pas de sa signification régionale, ni internationale, ni de la visite de Bush dans la région, ni des engagements longs et larges….
Notre réponse à cette décision : naturellement, quiconque nous déclare la guerre, ou commence une guerre contre nous, même s’il s’agit de notre père ou de notre frère, nous avons le droit de l’affronter, en défendant notre droit, en défendant nos armes, en défendant notre résistance et notre existence. Le réseau filaire est la partie la plus importante, et non une partie des armes de la résistance, mais la partie la plus importante des armes de la résistance. A Bint Jbeil, j’ai parlé et j’ai été clair et transparent, c’était une période électorale et « je ne chassais pas les voix électorales », le premier ministre M. Walid Jumblatt était là, assis « secouant ses jambes », pendant mon discours et j’avais dit clairement : « toute main tendue vers les armes de la résistance, quelle qu’elle soit, et d’où qu’elle vienne, sera coupée ». Ce jour-ci, c’est le jour de la fidélité à cette décision.
La main israélienne s’est tendue vers les armes de la résistance pendant la guerre de juillet, et nous l’avons coupée. A l’intérieur, des tentatives ont eu lieu, sans aller jusqu’au seuil critique, jusqu’à l’acte et le déclenchement d’une guerre. Mais après les décisions injustes prises par le sinistre gouvernement, nous considérons que la guerre a été déclarée et il est de notre devoir de protéger nos armes, notre résistance et la légalité de ces jugements et « celui qui prévient est excusé »..
La question, pour nous, est que toutes les lignes rouges ont été franchies, nous ne serons tolérants avec personne, « qui que ce soit et où que ce soit », nous savons et nos informations affirment que le sujet du filaire n’est que le premier pas, il sera suivi par d’autres plus tard, et si nous tolérons le sujet du filaire, demain une nouvelle bataille sera menée contre les fusées, contre les défenses et tout ce que peut posséder la résistance pour se défendre et défendre son pays contre toute future agression israélienne.
Je me contenterai de ceci, il ne s’agit plus de discours ou de slogans creux, il s’agit d’actes, vous nous connaissez et vous nous avez expérimentés, et vous pouvez le faire à nouveau, mais je ne vous le conseille pas.

En second : la question des poursuites judiciaires. C’est un réseau du Hezbollah, et par conséquent, le Hezbollah possède ce réseau, j’en suis le secrétaire général et disons, je possède ce réseau, j’en suis le maître, le directeur de publication, comme disent les gens des médias, le financeur et son utilisateur. Tous les jeunes qui y ont travaillé sont des combattants fidèles qui exécutent cette décision, et la justice peut, bien que la demande vienne d’un gouvernement illégal - et je ne reconnais pas cette demande - la justice libanaise peut envoyer un juge à un lieu approprié sur le plan sécuritaire et me permettre de le rencontrer, et j’ai, de mon côté, une plainte à déposer contre ces gens qui ont pris cette décision pour servir les Etats-Unis et Israël, et déclencher une guerre civile. Laissons la justice entre nous, mais les autres, ceux qui ont facilité, aidé ou jugé qu’ils aident la résistance, ceux-là, il ne faut pas y toucher, qui que ce soit, ingénieur, compagnie, maire, employé, ouvrier, commerçant, ouvrier journalier. S’en prendre à eux c’est s’en prendre à moi, et s’en prendre à tout cadre de la résistance au Liban n’est pas autorisé, comme il n’est pas autorisé de s’en prendre à nos armes.
Vous allez m’excuser, mais nous sommes dans une toute autre étape, celui qui veut nous arrêter, nous allons l’arrêter, celui qui tire sur nous, nous tirerons sur lui, et la main qui se tend vers un de ces jeunes, nous la couperons. C’est pourquoi toute cette affaire n’a pas lieu d’être, venez parler, et voyons qui transgresse la souveraineté et la loi ou qui vole l’argent public. Il est regrettable que celui qui dirige le gouvernement (Walid Jumblatt) reconnaisse être un voleur et proclame, sur les écrans, qu’il a deux registres, qu’il est menteur et imposteur, et la différence entre le menteur et l’imposteur, est qu’il a acquis cette caractéristique, 25 ans de mensonges, tel qu’il l’a avoué, tout comme il est un tueur, comme il l’a également reconnu. Aujourd’hui, celui qui gouverne le pays, - et il est exigé des enturbannés, des dirigeants et des confessions, d’emboîter le pas à son projet -, est un menteur, un voleur et un tueur, il est à la tête du pouvoir, il donne les ordres et trace des lignes rouges, et les résistants, les pères des martyrs, les fils des martyrs, ceux sans lesquels le Liban serait resté israélien, sont traduits en justice ! Personne ne peut traîner quelqu’un devant la justice, ce n’est d’ailleurs pas un Etat, mais une bande qui exerce un pouvoir injuste sur les gens, même si le monde entier la soutient, même si tous les jours, Bush lui accorde son soutien, ce qui, d’ailleurs, les dénonce  et ne nous dénonce pas.

La seconde ligne concerne le sujet de l’aéroport et non pas celui du général Wafiq Shqayr. Après les élections législatives, des pressions ont été exercées sur nous pour remplacer le général Wafiq Shqayr par un autre, dont je tairai le nom, des noms ont été proposés et nous avons refusé, suscitant un problème. Pourquoi cette insistance ? Je voudrai affirmer que le général Wafiq Shqayr n’appartient ni au mouvement Amal ni au Hezbollah, ni à aucun parti de la résistance. Il est officier dans une institution nationale dont nous reconnaissons tous le patriotisme, ainsi que son rôle d’avant-garde et unitaire, l’institution de l’armée, et beaucoup d’officiers nationaux sont les fils de cette institution et ont été éduqués à défendre la loi et non à obéir au chef..
Lorsque ce gouvernement a été constitué, ses membres ont voulu mettre la main sur l’aéroport, non pas pour voler, ils le font tous les jours, mais à l’aéroport, aujourd’hui, beaucoup d’affaires entrent et sortent, des affaires qui leur reviennent et même le général Walid Shqayr ne le sait pas, « combien de valises et de caisses sont entrées et sorties par l’aéroport, Dieu sait ce qu’elles renferment : des armes, de l’argent, blanchi, vert ou noir, Dieu seul le sait, » cela existe, mais là n’est pas la question, la question est de transformer l’aéroport en une base du FBI et de la CIA, ce qui signifie le Mossad israélien. C’est l’affaire en toute franchise. Où se trouve le déséquilibre sécuritaire à l’aéroport ? Les départs et les arrivées, les gens, il n’y a pas de problèmes à l’aéroport, ni autour de lui. Il y a un officier patriote respectueux de la loi, qu’ils connaissent très bien, qui est un obstacle à la transformation de l’aéroport du président martyr Rafiq Hariri en une base pour les renseignements américains, pour le Mossad, le Shabak, le Shin-beth et d’autres. C’est le problème. Pour cela, il faut démettre Wafiq Shqayr, et toutes les tentatives précédentes ont échoué. Même après notre démission du gouvernement, ils ont essayé, ils avaient un problème avec le président, le général Emile Lahoud, qui ne voulait pas signer une telle décision. Maintenant, ce gouvernement illégal qui considère avoir les prérogatives du président, entreprend ce pas, voulant le remplacer par un officier lié à l’un de ces chefs, employé auprès de la CIA ou du FBI. C’est l’affaire de l’aéroport.
En toute sincérité, nous ne pouvons supporter, à nos côtés, la présence d’une base de la CIA, du FBI ou du Mossad. Le sang, la dignité des gens et la sécurité du pays sont plus chers et plus élevés que toute autre considération. Malgré tout, il y a aussi la logique de l’Etat et la logique de la bande ! Son excellence sheikh ‘Abdul Amir Qabalan a contacté le vice-premier ministre, Fouad Sinioura, lui disant : monsieur le président, ce sujet n’est pas correct, si le général Wafiq Shqayr a manqué à ses devoirs, au sujet des caméras, ce qui est d’ailleurs une affaire insignifiante et claire, qu’il y ait enquête et qu’il soit traduit en justice, nous ne protégeons pas des officiers ayant manqué à leurs devoirs et commis des actes contre la loi. S’il n’a pas manqué à ses devoirs, pourquoi voulez-vous le démettre ?
Son excellence sheikh Qabalan et tous ceux qui ont pris position pour le général Shqayr dans cette affaire ne défendent pas un officier shi’ite, mais un officier patriote, car lorsque le général Shqayr est sacrifié, tous les officiers patriotes au Liban le seront, et chaque officier constatera que ni son institution sécuritaire ni son Etat ne le protège, et que ceux qui le protègent sont les chefs politiques. Tout ce que nous avons dans ce pays, c’est l’institution militaire, si elle s’effondre, il ne reste plus rien. Ce qui a empêché la guerre civile pendant ces deux jours, c’est la volonté nationale présente dans le pays, la présence d’une institution militaire, et si les officiers patriotes sont sacrifiés, le pays est fini. Il faut regarder cette question par-delà celle de l’aéroport, et plus loin que celle du général Wafiq Shqayr. Il s’agit de protéger ce qui reste de l’institution nationale dans ce pays, l’armée, dans l’espoir que la situation s’améliore à nouveau dans ce pays. Sinioura a donc dit, d’accord, si Dieu le veut, mais il n’est qu’un empoyé, le véritable président a dit non, il a pris la décision de démettre le général Wafiq Shqayr. Pourquoi n’a-t-il pas tenu une conférence de presse à Clémenceau, ou s’est-il dirigé à Mukhtara pour prendre la décision de démettre le général ? Car ce sont les employés qui doivent appliquer la décision.
Ils n’ont pas enquêté, n’ont pas jugé, n’ont accordé au général Shqayr aucun moyen pour se défendre. De quoi est-il accusé ? Ainsi agit la bande ! Nous, par contre, sommes la logique de l’Etat, mais nous ne sommes pas un Etat dans l’Etat. Le jour des événements de Mar Mikhaïl, sept jeunes, dans la fleur de l’âge, ont été assassinés, nous n’avons pris la revanche de personne, nous n’avons jugé personne, ni riposté contre quiconque. Tout ce que nous avons fait, nous avons patienté, avec nos blessures, nous avons réclamé une enquête et l’intervention de la justice, et demandé le jugement de quiconque a failli à sa tâche. Qui est l’Etat et qui est la bande dans ce pays ? Qui possède la logique de l’Etat et qui possède la logique de la bande ? Ceux qui ont été opprimés et assassinés et qui réclament une enquête et l’intervention de la justice ou bien ceux qui jugent, en dehors de toute enquête le dirigeant de l’appareil de la sécurité de l’aéroport et en son absence, après des dizaines d’années de service militaire, à cause d’une accusation infondée et bénine, qui s’appelle caméra, alors qu’au Liban et dans la zone, existent des milliers de caméras sembables. Qui est la bande et qui est l’Etat ? C’est pourquoi la décision émise par un gouvernement illégitime est tout autant illégitime, le général Shqayr restera à la tête de l’appareil de la sécurité de l’aéroport, assumera sa responsabilité, et tout autre officier qui le remplacera sera considéré comme un plagiaire, il devra se faire connaître ainsi et devra savoir qu’il sera, par avance, jugé comme étant venu pour exécuter la décision de transformer l’aéroport de Rafiq Hariri en une base de la CIA, du FBI et du Mossad, « qui que ce soit », qu’il soit shi’ite, sunnite, druze ou musulman, c’est la même chose, la trahison et la collaboration n’ont ni religion, ni confession.

La troisième ligne concerne la crise actuelle. Ils en sont responsables, alors que nous avons été patients ; nous avons été tués mais avons patienté, considérant que nous avons été tués dans une affaire intérieure, mais qu’il y un Etat, une justice et un conflit sur l’Etat. En prenant ces décisions, ils ont soulevé une nouvelle crise. Pour notre part, nous considérons que nous sommes à l’aube d’une nouvelle étape, je ne déclare pas la guerre ici, mais je proclame que nous sommes injustement traités et de ce fait, nous prenons la décision de nous défendre, je proclame et je dis, après les décisions de cette sinistre nuit, la situation a changé, nous ne serons plus tués, dorénavant, dans les rues, nous n’acceptons plus que des coups de feu soient tirés sur nous, de qui que ce soit, nous n’acceptons plus les complots sur nos armes, ni qu’on remette en cause notre présence ou notre légitimité, même si les armées du monde venaient. C’est notre décision aujourd’hui, en toute clarté et transparence.
Ceux qui sont prêts au dialogue, nous le sommes également, et ceux qui veulent un règlement, les portes sont ouvertes. Quelle est alors l’issue ? Deux mots : supprimer les décisions illégales du gouvernement illégitime de Walid Jumblatt et ensuite, répondre à l’appel précédent du président Nabih Berri, concernant une rencontre pour un dialogue national ; sinon, il n’y a ni issue ni solution. Une partie a déclaré la guerre contre une autre, ce n’est pas nous qui l’avons fait, il y a un groupe qui a déclaré la guerre, et s’il veut régler le problème, nous le règlons ainsi, nous n’avons aucun problème.
Je voudrai également m’adresser aux peuples arabes et musulmans, et aujourd’hui, tout le monde au Liban s’adresse à eux, nous avons entendu des voix que nous n’avons pas entendues au cours de l’agression de juillet, tout au long des 33 jours, nous n’avions vu ni cette chaleur, ni cette fièvre, ni cette affection, ni cet enthousiasme lorsque Israël a déplacé plus d’un million de Libanais et détruit plus de cent mille maisons, ou détruit les infrastructures libanaises et menacé tout le Liban… Je voudrai m’adresser à tous et dire : s’il s’agissait d’un conflit sur le gouvernement pour y participer ou pour le pouvoir, nous nous serions contentés d’une position politique, d’une manifestation ou d’un rassemblement, et Dieu aime les justes. Je l’ai affirmé à plusieurs reprises, nous ne sommes pas en concurrence ni pour le pouvoir, ni le gouvernement, ni un ministère ni une place dans le pouvoir. Tout ce qu’entend le monde arabo-musulman évoque le coup d’Etat et la prise de pouvoir, alors que tout cela est sans valeur. La réalité de ce qui se passe au Liban est qu’il y a un groupe dépendant, au service et engagé auprès des Etats-Unis et qui accomplit un projet que les Etats-Unis et Israël ont été impuissants à réaliser, le désarmement de la résistance. Il s’y est engagé en 2005 mais a été impuissant de l’accomplir.
C’est pourquoi je ne réclame ni l’aide ni le soutien de personne, et comme cela s’est passé au cours de la guerre de juillet, alors que tout le Liban et la banlieue étaient bombardés, j’étais dans la banlieue, et j’avais parlé disant que nous ne voulons l’aide de personne, celui qui veut nous aider, il est le bienvenu, mais nous ne réclamons pas d’aide. Aujourd’hui, je ne demande qu’une chose, la compréhension pour éviter l’égarement de l’opinion publique arabo-islamique, car ils nous menacent tous les jours, pour la chose la plus insignifiante : si vous vous tenez ainsi, il y aura une sédition entre sunnites et shi’ites. Ils nous menacent en permanence par la sédition interconfessionnelle.
C’est pourquoi je dis aujourd’hui, nous ne sommes plus inquiets au sujet d’une sédition interconfessionnelle entre sunnites et shi’ites, cette question est finie, personne n’utilisera cette arme, la bataille n’est pas aujourd’hui entre des gens sunnites et d’autres shi’ites, non. Il s’agit d’un projet national, résistant et noble en conflit avec un projet américain ; ceux qui veulent être d’un côté, qu’ils le soient, et ceux qui veulent l’autre côté, qu’ils le soient aussi, quels qu’ils soient, qu’ils soient enturbannés, portant la qalanswa, ou vêtus la manière des hommes de religion, musulmans, chrétiens, ou politiques. Ceci est la nature de la bataille dans ce pays.
J’étais celui qui craignais et m’inquiétais le plus d’une (sédition interconfessionnelle), et ils pariaient sur cela, et lorsqu’ils ont pris ces décisions, ils ont parié sur le fait que le Hezbollah ne ferait rien, qu’il émettrait seulement un communiqué pour crever la colère de sa base, pourquoi ? Parce que le Hezbollah tient à deux points, le premier la sédition interconfessionnelle qu’ils agitent devant nos faces, et ici je vous affirme que celui qui tend sa main vers les armes de la résistance, il n’est ni sunnite, ni shi’ite, ni musulman, ni chrétien, à mon avis, et le second point, l’utilisation des armes à l’intérieur du pays, nous ne les avons pas utilisées, ni ne les utiliserons à l’intérieur, ni pour un coup d’Etat, ni pour le changement du pouvoir, ni pour imposer une situation de fait, mais les armes seront utilisées pour défendre les armes, quel que soit l’adversaire.
Vous avez dépassé les lignes rouges, il n’y en a plus, et nous ne craignons pas une sédition sunnite-shi’ite, pour deux simples raisons : la première est que tout le monde arabo-musulman connaît la nature du conflit qui se déroule dans le pays, et après la guerre de juillet, nous avons été exposés à une campagne de diffamation financée par des centaines de millions de dollars dans le monde arabo-musulman, dans les médias et les chaînes satellitaires, par des écrivains, des journalistes, des hommes de religion qui ont fait la tournée du monde arabe pour dire que le Hezbollah est iranien, que le Hezbollah est syrien, que le Hezbollah est shi’ite, qu’il est italien, etc…. mais rien à voir avec Israël ! Au cours des deux ans passés, des centaines de millions de dollars ont été dépensés pour défigurer notre image dans le monde arabo-musulman, mais elle n’a pas été défigurée, car l’image du Hezbollah est comme un soleil brillant, personne ne peut la défigurer, quel qu’il soit. C’est le premier point.
D’autre part, ceux qui utilisent aujourd’hui leur turbans et leurs positions, parmi les sunnites, savent la nature de notre relation avec eux, et parce qu’ils connaissent notre position, notre foi et notre conception qu’ils sont, en tant que sunnites, nos frères dans la religion, la patrie, la résistance et le sort, même si nous avons des différends politiques avec eux et parce qu’il y a dans la noble confession sunnite au Liban, des dirigeants nationaux authentiques et des familles authentiques, des partis et des mouvements islamiques nationaux et authentiques, parce qu’il y a des hommes de religion, fidèles, sincères et ayant le courage de dire la vérité à tout le monde arabo-musulman, il n’y aura pas de sédition sunnite-shi’ite au Liban. Nous avons dépassé ce sujet et j’espère que personne ne nous l’agitera dorénavant.
Aujourd’hui, dans cette situation, notre décision est claire. C’est ainsi que nous décrivons la nouvelle étape, le gouvernement de M. Walid Jumblatt, le gouvernement de M. Welsh, le gouvernement de Mme Condolizza Rice, dans lequel se trouvent des employés de diverses confessions. Face à cette description, il y a notre décision. Il y a des mains, une main tendue pour le dialogue sur la base de la suppression de ces sinistres décisions et de la rencontre pour la dialogue, à laquelle a appelé le président Nabih Berri, et dans l’autre main, il y a des armes, qui ne sont pas conçues pour agresser ni pour faire un coup d’Etat. Dans le parti, nous sommes convaincus que si les Libanais, les Arabes et les musulmans, mais aussi la communauté internationale venaient à nous dire, vous le Hezbollah, vous êtes intègres, votre gestion est bonne, vous ne volez pas l’argent public, nous vous remettons le gouvernement au Liban, nous leur dirons, nous nous excusons car nous ne sommes pas capables d’assumer cette responsabilité, car pour sauver le pays, il faut recourir à tous.
Nous ne recherchons pas le pouvoir, nous ne voulons pas exécuter un coup d’Eta t, mais nous ne sommes pas faibles, nous n’avons pas peur et nous ne paniquons pas, et notre espoir dans l’avenir est très grand ; par contre, c’est vous dont les rêves commencent à s’évanouir, vous avez tiré sur vos rêves et non sur nous, lorsque vous avez pris ces sinistres décisions, en cette sombre nuit. Nous ne voulons agresser personne, nous ne voulons pas dominer le pays, et à présent, ils parlent de l’échec du coup d’Etat, quel échec ? Si nous et nos alliés avions l’intention de faire un coup d’Etat, vous vous seriez réveillés le matin en prison, ou jetés dans la mer, mais nous n’avons jamais recouru à ce moyen, nous avons toujours dit qu’il y a un problème politique dans ce pays, un conflit dont les outils sont politiques, les solutions politiques et la voie politique avec le dialogue, les élections anticipées, un référendum, un sondage général mais nous n’avons jamais parlé d’armes.
Nous devons sortir de la crise. Ceux qui nous contactent et nous disent qu’ils se font du souci pour le pays, nous les en remercions, sortir de la tension implique la suppression des décisions illégales du gouvernement illégitime, et une rencontre pour le dialogue. Mais s’entêter nous entraîne vers un autre lieu, le jeu est dangereux, nous sommes prévenants pour le pays et parce que nous le sommes, nous souhaitons dépasser la crise actuelle au Liban.


Traduction: Fadwa Nassar

Comments

//