Le Premier ministre Saad Hariri de retour au Liban

Riyad, Abou Dhabi, Paris, le Caire, Chypre… Près de trois semaines après sa démission choc annoncée depuis l’Arabie saoudite, Saad Hariri est rentré mardi à Beyrouth. Un retour tant attendu par le président du pays…

La longue tournée de Saad Hariri a touché mardi à sa fin. Le Premier ministre Saad Hariri est rentré mardi soir au Liban, près de trois semaines après avoir été forcé par l'Arabie saoudite d’annoncer sa démission depuis Riyad, le 4 novembre dernier.

L'homme politique a bénéficié de ces trois semaines d'absence pour rencontrer plusieurs chefs d'États étrangers en leur rendant visite. Samedi, il serrait la main d'Emmanuel Macron à Paris, puis s'est rendu au Caire pour un bref entretien avec le président égyptien, Abdel Fattah al Sissi. Après avoir quitté Le Caire, il a fait escale à Chypre pour y avoir un entretien avec le président Nicos Anastasiades.

Aussitôt après son arrivée, M. Hariri s'est recueilli sur la tombe de son père, Rafic Hariri, avant de se rendre à la Maison du Centre, sa résidence privée.

Hariri participe aux célébrations de la fête de l'Indépendance

Mercredi matin, M. Hariri s'est rendu sur les lieux des célébrations du 74ème anniversaire de la fête de l'Indépendance du Liban, au centre-ville de la capitale.

Il a été suivi par le président du Parlement, Nabih Berry, et le chef de l’État, Michel Aoun, qui se sont assis près de M. Hariri à la tribune officielle, avant le début du défilé militaire.

Après la cérémonie officielle de la matinée, le Premier ministre devrait se rendre au palais de Baabda afin de s'entretenir avec le président Aoun et éventuellement lui remettre officiellement sa démission.

La démission surprise de Saad Hariri, lors d'une allocution télévisée enregistrée à Riyad, a provoqué une crise politique majeure au Liban.

Depuis, le chef d’Etat libanais Michel Aoun n'a toujours pas formellement accepté la démission de Saad Hariri, disant vouloir attendre son retour pour s'entretenir avec lui.

Le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, qui a affirmé à maintes reprises que M. Hariri est détenu en Arabie saoudite, a indiqué lundi que le Hezbollah attend le retour du Premier ministre Saad Hariri. «Pour nous, il est toujours chef du gouvernement. Nous sommes ouverts à tout dialogue, et nous n'allons pas réagir aux accusations selon lesquelles le Hezbollah a violé les dispositions de l'entente nationale», a-t-il souligné.

Source: agences et rédaction