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Du Moyen-Orient à l’Europe, les dirigeants réagissent contre le décret immigration de Trump

Du Moyen-Orient à l’Europe, les dirigeants réagissent contre le décret immigration de Trump
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Depuis le 26 janvier, date de la signature par Donald Trump d'un décret anti-immigration visant à interdire temporairement l'accès au sol américain aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane et restreindre drastiquement l'accès aux réfugiés, les réactions se multiplient dans le monde. De très nombreux dirigeants étrangers se sont exprimés pour dénoncer cette mesure. À commencer par les leaders de certains des pays concernés que sont l'Irak, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen.

Du Moyen-Orient à l’Europe, les dirigeants réagissent contre le décret immigration de Trump

L'Iran estime que ce décret constitue une «discrimination collective» et sera en fait perçu «comme un grand cadeau aux extrémistes et à leurs protecteurs». Il «aide les terroristes à recruter en creusant la fracture initiée par les démagogues extrémistes», a tweeté dimanche 29 janvier le chef de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif. Le pays a haussé le ton et décidé d'appliquer la réciprocité.

En Irak, les députés de la commission des Affaires étrangères du Parlement, ainsi qu'une importante coalition de groupes paramilitaires irakiens qui participe à la bataille pour reprendre Mossoul aux terroristes de «Daech», ont appelé leur gouvernement à prendre une mesure indentique. Un peu plus tôt, l'importante coalition paramilitaire du Hach al-Chaabi a appelé Bagdad à interdire d'entrée les Américains sur leur territoire, en réaction à la décision de Washington. De son côté, le puissant dignitaire chiite Moqtada Sadr a condamné l'«arrogance» des autorités américaines.

Le ministère des Affaires étrangères soudanais a, pour sa part, déploré la mesure après la levée «historique» des sanctions économiques américaines le 13 janvier et demande à Washington de reconsidérer sa décision, estimant qu'il s'agit d'un «message négatif» envoyé par les États-Unis.

Tandis qu'au Yémen, le gouvernement a jugé qu'il était «illégal et illégitime» de «classer le Yémen et ses citoyens comme étant source de terrorisme ou d'extrémisme».

L'Indonésie, le pays comptant le plus grand nombre de musulmans au monde, a, lui, «profondément regretté» le décret.

Il s'agit de «restrictions injustifiées», a réagi dans un communiqué le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, déplorant également le refus de Washington d'accueillir sur son sol des réfugiés syriens jusqu'à nouvel ordre.

«À ceux qui fuient la persécution, sachez que le Canada vous accueillera»

En Europe et au Canada, les réactions ont été toutes aussi vives. En France, le président François Hollande a mis en garde Donald Trump, lors d'un entretien téléphonique contre «le repli sur soi» et appelé au «respect» du principe de «l'accueil des réfugiés». Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault s'est également fendu d'un message désapprobateur sur Twitter.

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel «regrette» cette mesure et juge qu'«il n'est pas justifié de placer sous une suspicion généralisée des gens en fonction de leur origine ou croyance», a indiqué son porte-parole.

La Première ministre britannique Theresa May a, elle, dans un premier temps refusé de critiquer l'initiative américaine, alors qu'un parlementaire de son parti conservateur, né en Irak, avait annoncé ne pouvoir désormais plus se rendre aux États-Unis. C'est finalement un de ces porte-parole qui a affirmé : «Nous ne sommes pas d'accord avec ce type d'approche».

Le ministre suisse des Affaires étrangères, Didier Burkhalter, a pour sa part souligné  dans un communiqué : «Nous nous sommes toujours opposés à la discrimination des êtres humains en raison de leur religion ou de leur provenance. Il a estimé "contraire" aux conventions de Genève sur les réfugiés "de stopper de manière générale l'accueil de personnes venant de Syrie».

Mais la réaction la plus forte vient du Canada. «À ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre, sachez que le Canada vous accueillera indépendamment de votre foi», a tweeté le Premier ministre Justin Trudeau. Son bureau affirme avoir reçu des assurances de Washington que les Canadiens possédant la double nationalité ne seraient pas affectés par le décret américain.

Source : AFP

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