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Pakistan: au moins 60 morts dans un attentat contre une école de police

Pakistan: au moins 60 morts dans un attentat contre une école de police
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Au moins 60 personnes ont péri lors d'une attaque attribuée à un groupe takfiriste contre une école de police dans le sud-ouest du Pakistan dans la nuit de lundi à mardi, ont indiqué les autorités.

Pakistan: au moins 60 morts dans un attentat contre une école de police

Un précédent bilan de 44 personnes tuées et 118 blessées a été revu à la hausse mardi matin.

«Aux premières heures du jour, nous avons un bilan de 58 morts, qui ont été tués lors de l'attentat d'hier (lundi) soir», a déclaré à l'AFP le docteur Nasir Sumalani, responsable de l'hôpital public de Quetta. Ce bilan a été confirmé par un autre responsable.

«Nous avons également reçu le corps d'un terroriste», a ajouté le Dr Sumalani.

Selon l'armée, les assaillants ont pénétré avant minuit dans le Collège de police situé à une vingtaine de kilomètres à l'est de Quetta, la capitale de la province instable du Baloutchistan.

Après plusieurs heures d'échanges de tirs, un responsable provincial a annoncé mardi vers 04h00 du matin (23h00 GMT lundi) que l'armée avait délogé les assaillants et sécurisé l'établissement, qui héberge plusieurs centaines de policiers en formation.

L'attaque a été menée par trois kamikazes armés, a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur de la province du Baloutchistan, Mir Sarfaraz Ahmed Bugti, révisant à la baisse le nombre d'assaillants, initialement évalué entre 5 et 6 par l'armée.

Sept cents recrues se trouvaient dans l'établissement lors de l'attaque, selon M. Bugti. «Les lieux sont à 99% sécurisés, nous terminerons cela une fois le soleil levé», a-t-il dit.

Faction takfiriste alliée des «talibans»

Le général Sher Afgan, commandant du Frontier Corps chargé de la contre-offensive, a attribué l'assaut à une faction du groupe takfiriste «Lashkar-e-Jhangvi», allié des «talibans» pakistanais. Selon lui, les assaillants «communiquaient avec des cadres en Afghanistan».

Kaboul accuse très régulièrement Islamabad d'abriter des insurgés extrémistes s'en prenant à des cibles gouvernementales afghanes, mais l'inverse est plus rare.

«J'ai vu trois hommes en tenue de camouflage, le visage caché et armés de kalachnikovs», a raconté un témoin se présentant comme policier en formation, interviewé par une chaîne télévisée. «Ils ont commencé à tirer et sont entrés dans le dortoir mais j'ai réussi à m'échapper en passant par-dessus un mur».

Des troupes ont rapidement été déployées sur les lieux, appuyées par des hélicoptères.

Un photographe de l'AFP sur place a constaté que toute la zone était plongée dans le noir et encerclée par les forces de sécurité, tandis que les ambulances transportant les victimes entraient et sortaient à toute allure.

Les hôpitaux de Quetta ainsi que ceux de Karachi, la mégapole de la province voisine du Sindh, étaient en alerte dans la perspective de l'arrivée de très nombreux blessés.

Le Baloutchistan, la plus vaste et la plus pauvre des provinces du Pakistan en dépit d'importantes ressources naturelles, est secouée par des violences extrémistes, et en proie à des conflits intercommunautaires ainsi qu'une insurrection séparatiste baloutche.

Le 7 octobre, six personnes avaient été tuées au Baloutchistan dans une attaque qui avait visé des militaires voyageant dans un train de passagers et dont «l'Armée de libération baloutche» (BLA) avait endossé la responsabilité.

En août, un attentat revendiqué à la fois par une faction talibane, «Jammat-ul-Ahrar» (JuA), et par le groupe takfiriste «Daech» avait fait 73 morts dans un hôpital de Quetta au moment où la foule s'y recueillait sur la dépouille du bâtonnier de la province, assassiné quelques heures plus tôt.

Le Baloutchistan est également stratégique car c'est là que débouchent d'ambitieuses infrastructures routières et énergétiques reliant la Chine à la mer d'Arabie.

Source: agences et rédaction

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