Les talibans nient avoir rencontré le gouvernement afghan à Doha

Les talibans ont démenti mercredi avoir rencontré secrètement au Qatar des représentants des autorités afghanes afin de reprendre le fil de négociations de paix, suspendues depuis 2015.
«Nous démentons toute information faisant état de pourparlers et de rencontres», affirme leur porte-parole Zabihullah Mujahid dans un communiqué posté sur le site du mouvement estrémiste.
«Les représentants de l'Emirat islamique n'ont jamais rencontré Masoom Stanekzai ni aucun autre officiel», affirme-t-il, citant nommément le patron du NDS, le service de renseignements afghans supposé avoir pris part aux réunions selon plus sources.
«Notre position sur les négociations n'a pas changé. Notre politique est tout à fait claire à ce sujet. L'Emirat Islamique d'Afghanistan appelle une nouvelle fois les médias à ne pas rapporter d'informations non vérifiées», ajoute-t-il.
Un responsable du Gouvernement d'union nationale a affirmé à l'AFP mardi que deux séries de réunions s'étaient tenues à Doha où les extrémistes talibans, qui combattent le gouvernement afghan, maintiennent un bureau politique, confirmant une information du quotidien britannique The Guardian.
Pour le Guardian, le Mollah Abdull Manan Akhund a représenté les talibans. Il s'agit du frère du fondateur et leader historique du mouvement radical, le Mollah Omar, décédé en 2013.
Selon la chaîne de télévision afghane Tolo, citant une source au palais présidentiel, le patron des renseignements afghans (NDS), Mohammad Masoom Stanekzai a participé aux rencontres ainsi que le Conseiller à la sécurité nationale Mohammad Hanif Atmar. Un diplomate américain de haut rang aurait également pris part à ces réunions.
Le Pakistan, parrain historique des talibans, avait accueilli plusieurs rounds de négociations internationales en 2015, mais l'annonce formelle de la mort du Mollah Omar en juillet de cette année-là y avait brutalement mis fin.
Les pourparlers étaient censés reprendre en février 2016. Mais l'assassinat du Mollah Mansour, successeur du Mollah Omar, dans une frappe américaine en mai au Pakistan avait mis un terme à toute tentative de rapprochement.
Source: agences et rédaction