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Des frappes aériennes américaines ont tué huit policiers afghans

Des frappes aériennes américaines ont tué huit policiers afghans
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Les forces américaines en Afghanistan sont accusées d’avoir tué huit policiers afghans lors de frappes aériennes. Washington insiste sur le fait qu'il s'agissait d'une réponse à une menace.

Des frappes aériennes américaines ont tué huit policiers afghans

Ce nouvel incident, le premier du genre depuis que les troupes américaines stationnées sous mandat de l’Otan ont vu leurs prérogatives élargies en juin, s’est produit dimanche dans la province troublée d’Uruzgan, un fief des talibans en lutte contre le gouvernement central.

Selon les responsables locaux, les Américains sont intervenus alors que les insurgés attaquaient un poste de police près de la capitale provinciale Tarin Kot.

«La première frappe a tué un des policiers et alors que les autres se portaient à son secours, une deuxième frappe a fait sept morts parmi eux», a rapporté le commandant de police de la province Rahimullah Khan.

Pour ce responsable c’est bien son poste qui était ciblé: «ce ne pouvait pas être un tir non-intentionnel. Mais chaque fois que ça arrive, ils disent toujours ça, que c’était une erreur» a-t-il accusé.

Un des policiers qui a échappé aux tirs, Mohammad Sediq, a ajouté que les policiers étaient «engagés dans un combat rapproché» avec des talibans quand ils ont été touchés par les tirs américains.

«J’étais là quand un avion de combat nous a attaqués, puis un hélicoptère a fait un second passage,» a confirmé un autre policier rescapé, Tor Jan.

Le responsable du conseil provincial d’Uruzgan, Mohammad Karim Khadimzai, a précisé que les policiers «se trouvaient à l’intérieur de leur poste» au moment du raid.

Contacté à Kaboul, le commandement de l’Otan a confirmé que deux frappes aériennes avaient été conduites dimanche en soutien aux forces afghanes menacées par des assaillants.

Ces deux frappes «ciblaient des individus qui visaient et menaçaient nos partenaires afghans à Tarin Kot», a indiqué le général américain Charles Cleveland, porte-parole de la mission militaire de l’Otan.

«Nous n’avons pas d’informations sur ces individus», a-t-il assuré. «Les forces américaines, celles de la coalition et les forces afghanes ont le droit de se défendre et, dans cette affaire, elles ont répondu à une menace immédiate» a-t-il également remarqué avant de renvoyer sur le ministère de l’Intérieur. Le ministère s’est contenté d’assurer qu’il «enquêtait» sur cette attaque.

La précédente bavure de l’armée américaine en Afghanistan remonte à septembre 2015, lorsque onze policiers afghans spécialistes de la lutte antidrogue avaient été tués par une frappe aérienne dans la province du Helmand (sud), bastion taliban qui produit 85% de l’opium mondial.

Mais cette nouvelle erreur intervient au lendemain d’une bavure de la coalition internationale menée par les Etats-Unis en Syrie: elle a reconnu samedi avoir bombardé un site de l’armée syrienne confondu avec une position du groupe terroriste «Daech». Au moins 60 soldats syriens ont été tués.

Source : AFP et rédaction

 

 

 

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