Brexit: réactions en Europe et aux USA

Le Royaume Uni ne restera pas un membre de l’UE, le vote britannique étant en faveur d'une sortie de l'Union européenne. Les réactions se succèdent dans différents pays de l’Europe et aux Etats-Unis.
L’Allemagne veut «éviter» une «réaction en chaîne»
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier a regretté vendredi le vote des Britanniques favorable au Brexit, estimant que c'était «un jour triste pour l'Europe et la Grande-Bretagne», sur son compte Twitter.
«Les nouvelles de ce matin en provenance de Grande-Bretagne sont une vraie désillusion. Il s'agit d'un jour triste pour l'Europe et la Grande-Bretagne», a écrit le ministre dans un tweet en anglais.
Dans une déclaration à la télévision, le président du Parlement européen, le social-démocrate allemand, Martin Schulz, a affirmé de son côté qu'il allait «s'entretenir avec la chancelière Angela Merkel» afin d'«éviter» une «réaction en chaîne».
«La réaction en chaîne que les eurosceptiques célèbrent maintenant un peu partout n'aura absolument pas lieu», a-t-il affirmé.
«Je ne suis pas choqué», a-t-il par ailleurs déclaré, ajoutant: «nous nous étions préparés». «Nous respectons ce résultat mais la Grande-Bretagne a décidé de partir», a-t-il regretté.
Plaider pour une Europe «meilleure et plus intelligente»
Le président du groupe du Parti populaire européen (PPE, droite), l'Allemand Manfred Weber, issu de la CSU (branche bavaroise des conservateurs allemands), a estimé que ce vote allait porter «préjudice aux deux parties», la Grande-Bretagne mais aussi l'Union européenne, et plaidé pour une Europe à la fois «meilleure et plus intelligente».
La France appelle l'Europe à «retrouver la confiance des peuples»
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a de sa part indiqué que «l'Europe continue mais elle doit réagir et retrouver la confiance des peuples. C'est l'urgence». Sur son compte Twitter, le ministre s'est dit «triste pour le Royaume Uni».
Selon l'Elysée, le chef de l'Etat français s'exprimera devant la presse à l'issue d'une réunion ministérielle qu'il a convoquée à 07H00 GMT.
La Suisse met en place un numéro vert pour ses ressortissants
La Suisse a ouvert un numéro vert pour répondre aux questions de ses ressortissants et entreprises, sur les conséquences du Brexit, selon un communiqué publié vendredi par le ministère des affaires étrangères.
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«Malgré la décision du Royaume-Uni de sortir de l'Union européenne, les règles actuellement en vigueur continuent de s'appliquer aux entreprises et ressortissants suisses; en d'autres termes, rien ne change pour l'instant», indique le ministère.
Le ministère indique que les pages d'accueil de l'ambassade de Suisse à Londres et de la mission de la Suisse auprès de l'UE à Bruxelles ont publié une liste de questions fréquemment posées.
La Suisse est déjà affectée par le Brexit sur le plan des devises. Sa monnaie, le franc suisse, a fortement progressé depuis l'annonce de la victoire du Brexit. Le franc suisse est considéré, ainsi que l'or, comme une valeur traditionnelle de refuge en cas de crise politique majeure.
L’extrême droite en France et aux Pays-Bas réclame un référendum sur une sortie de l'UE
La chef de file de l'extrême droite française Marine Le Pen a réclamé vendredi un référendum sur la sortie de l'Union européenne «en France et dans les pays de l'UE», après le vote des Britanniques favorable au Brexit.
«Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE», a écrit la présidente du Front national (FN) sur son compte Twitter.
De même, le député d'extrême droite néerlandais Geert Wilders a réclamé vendredi un référendum sur une éventuelle sortie des Pays-Bas de l'Union européenne (UE).
«Les Néerlandais ont le droit à un référendum aussi. Le Parti pour la liberté (PVV) demande ainsi un référendum sur un Nexit, une sortie néerlandaise de l'UE», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Obama devrait s'entretenir avec Cameron vendredi
Le président américain Barack Obama devrait s'entretenir avec le Premier ministre britannique David Cameron vendredi, après la décision de Londres de quitter l'Union européenne, a annoncé la Maison Blanche dans la nuit.
«Le président a été informé des résultats du référendum britannique, et il continuera à être tenu au courant des développements de la situation par son équipe», a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Barack Obama devrait «avoir l'occasion de parler avec le Premier ministre Cameron» au cours de la journée de vendredi, selon le communiqué. Le président américain se trouve à San Francisco, où il doit rencontrer des dirigeants d'entreprises vendredi.
Source: agences et rédaction
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