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Le Tribunal turc valide le blocage du site de Sputnik

Le Tribunal turc valide le blocage du site de Sputnik
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La Turquie a bloqué les sites de l’agence russe Sputnik, de l'agence de presse kurde de Dicle, ainsi qu'un certain nombre de blogs sur Twitter, invoquant des «mesures administratives».

Le Tribunal turc valide le blocage du site de Sputnik

Le Tribunal turc a jugé valide la décision prise par la Direction turque des télécommunications sur le blocage du site de Sputnik-Turquie.

Le Tribunal turc a prétendu que «cette exigence est appropriée et vise la protection de la vie, des biens et de la sécurité des citoyens, ainsi que la protection de la sécurité nationale, l'ordre public et la prévention du crime».

Le site de l'agence Sputnik est bloqué en Turquie depuis jeudi. En cliquant sur la page, on voit s'afficher un message faisant état de l'application de mesures administratives.

L'agence Sputnik n'a reçu aucun avertissement de la part des autorités tuques avant le blocage de son site dans ce pays, a indiqué le rédacteur en chef de Sputnik-Turquie, Toural Kerimov.

Cette mesure intervient après la résolution de l’UE du 14 avril qui a dénoncé «un recul sérieux des libertés fondamentales» en Turquie, la hausse des affrontements dans sud-est du pays et «la prise de contrôle violente et illégale de plusieurs médias, notamment celle de Zaman» par les autorités turques.

En outre, un porte-parole de l'OSCE pour la liberté de la presse a condamné la décision des autorités turques, estimant qu'elle était disproportionnée et qu'elle portait un coup à la liberté d'expression et au pluralisme des médias.

«Le blocage des sites constitue une mesure excessivement disproportionnée. Elle entrave le droit d'accès à l'information sur Internet et exerce un impact négatif sur le pluralisme et la liberté d'expression dans les médias», a déclaré la représentante de l'OSCE Dunja Mijatovic.

Pour sa part, la rédactrice en chef de RT, Margarita Simonyan, a affirmé que la décision des autorités turques de bloquer ces sites est «un nouvel acte de censure rude dans un pays où la liberté de la presse n’est plus à l’ordre du jour. Elle n’existe tout simplement plus».

«La décision de bloquer ce site semblait absurde après que le Syndicat des journalistes turcs lui ait décerné un prix», a-t-elle ajouté.

De son côté, le ministère russe des Affaires étrangères a souligné qu’Ankara a violé les droits fondamentaux en bloquant le site de Sputnik en Turquie.

En janvier 2015, le Premier ministre turc et d’autres membres de son gouvernement ont reçu l’autorisation de bloquer n’importe quel site sans décision judiciaire. Le département turc des télécommunications (TIB) a l’obligation de bloquer ou de supprimer le contenu d’un site quatre heures après avoir reçu un avis de «sécurité nationale, de protection de l’ordre social ou de prévention de crimes».

«La puissance gouvernementale d’Ankara peut être utilisée pour réprimer toute opinion, notamment l’opinion domestique de Sputnik, que le gouvernement ne veut pas entendre», a confié à RT le professeur d’histoire sociale et politique de l’Université du Michigan, Ronald G. Suny.

Source : agences et rédaction

 

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