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Turquie: le fils d’Erdogan ordonne de bloquer 21 sites internet

Turquie: le fils d’Erdogan ordonne de bloquer 21 sites internet
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A la demande du fils du président turc, Bilal Erdogan, les autorités du pays ont bloqué 21 sites internet qui avaient publié le texte de l'accusation portée par le procureur américain Preet Bharara contre l'homme d'affaire turc d'origine iranienne Riza Sarraf.

Turquie: le fils d’Erdogan ordonne de bloquer 21 sites internet

L'article intitulé «Erdogan figure dans l'accusation portée par Bharara» a été mise en ligne le 27 mars à la une du site d'information Haberdar. Cette publication a été bloquée sans qu'aucune explication n'ait été donnée. Plus tard, l'Union des opérateurs turcs (fournisseur d'accès à Internet) a indiqué avoir agi de la sorte sur décision judiciaire et en réponse à la plainte déposée par Bilal Erdogan.

La publication bloquée annonçait que l'accusation émise par le magistrat américain faisait mention d'une société liée à l'homme d'affaires turc Sitki Ayan. Le document contenait également les extraits d'une conversation entre le président turc et son fils publiés par les médias le 17 décembre 2013 lors d'une opération anticorruption.

Au total 21 sites internet ont été bloqués sur décision du tribunal par l'Union des opérateurs turcs.

Reprise du procès de deux journalistes anti-Erdogan

Dans le même contexte, le procès de deux célèbres journalistes accusés d'«espionnage» et de «tentative de coup d'Etat» dans un dossier considéré comme un test pour la liberté de la presse en Turquie, a repris vendredi devant une cour criminelle d'Istanbul.

Farouches critiques du régime Erdogan, Can Dündar, rédacteur en chef du quotidien Cumhuriyet, et Erdem Gül, son chef de bureau à Ankara, risquent la prison à vie pour avoir accusé le gouvernement de leur pays d'avoir livré des armes aux rebelles extrémistes de Syrie.

«Nous allons gagner, nous avons toujours gagné dans l'histoire. Nous pensons que les lois nous donneront raison et que nous serons acquittés», a lancé M. Dundar en arrivant au tribunal pour cette deuxième audience du procès qui a débuté le 25 mars.

La cour avait alors décidé de poursuivre le procès à huis clos pour des raisons de «sécurité nationale».
«C'est le journalisme qui est jugé ici aujourd'hui, ce procès n'a pas raison d'être car le journalisme n'est pas un crime», a renchéri M. Gül devant un collectif de soutien, entouré d'un fort dispositif policier.

La présence à la première audience de diplomates occidentaux, dont certains de l'Union européenne, avait provoqué la colère du président turc Recep Tayyip Erdogan. Ankara avait communiqué son «malaise» aux pays concernés.

Accusés d'«espionnage, divulgation de secrets d'Etat, tentative de coup d'Etat et assistance à une organisation terroriste», MM. Dündar et Gül ont déjà passé plus de trois mois en détention, avant d'être remis en liberté en février par une décision de la Cour constitutionnelle.

Les deux journalistes ont publié en mai 2014 un article faisant état de livraisons d'armes par des camions des services de renseignement turcs (MIT) à des extrémistes en Syrie en janvier 2014. Ce papier a provoqué la fureur d’Erdogan, portant personnellement plainte contre les deux hommes.

Les deux journalistes avaient été placés en détention en novembre et le procureur a requis la réclusion criminelle à perpétuité.

L'incarcération de MM. Dündar et Gül et les accusations lancées contre eux par la justice et le régime turc ont suscité un tollé dans l'opposition turque, les ONG de défense des libertés et de nombreuses capitales étrangères, qui dénoncent depuis des années la dérive autoritaire d’Erdogan.

Source: agences et rédaction

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