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Turquie: attentat à la voiture piégée à Diyarbakir, 7 policiers tués

Turquie: attentat à la voiture piégée à Diyarbakir, 7 policiers tués
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Un attentat à la voiture piégée a tué jeudi sept policiers et blessé 27 personnes à Diyarbakir, la plus grande ville du sud-est de la Turquie, à majorité kurde, a indiqué de source de sécurité locale.

Turquie: attentat à la voiture piégée à Diyarbakir, 7 policiers tués

Sur les 27 blessés, 14 sont des civils et 13 des policiers, a précisé la même source.

Une violente explosion s'est produite près d'une gare routière située à plusieurs kilomètres du centre-ville au passage d'un car de police, selon cette source.

Cette attaque survient à la veille d'une rare visite du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, qui a prévu de rencontrer les habitants de Diyarbakir et d'évaluer sur place les dégâts occasionnés par les combats.

De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux.

D'après les autorités locales, c'est un véhicule bourré d'explosifs télécommandé à distance qui a explosé.

Les forces de sécurité turques mènent depuis plusieurs mois des opérations d'envergure contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans plusieurs quartiers de cette ville et dans le Sud-Est anatolien en général, où le PKK a lancé un «soulèvement» dans les zones urbaines.

La Turquie vit en état d'alerte renforcée en raison d'une série inédite d'attaques depuis l'été dernier, attribuées aux extrémistes ou liées à la reprise du conflit kurde.

La dernière, un attentat suicide attribué par les autorités turques au groupe terroriste «Daech», a frappé le cœur d'Istanbul le 19 mars sur l'avenue commerçante Istiklal, tuant quatre touristes étrangers et blessant une trentaine de personnes.

L'attentat de l'avenue Istiklal est intervenu six jours après celui à la voiture piégée dans le centre d'Ankara qui a tué 35 personnes et a été revendiqué par un groupe radical kurde proche du PKK, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK).

Après plus de deux ans de cessez-le-feu, le conflit kurde a repris l'été dernier. Des affrontements opposent les forces de sécurité aux rebelles du PKK dans de nombreuses villes du sud-est anatolien placées sous couvre-feu.

Auparavant le théâtre de combats se situait dans les zones rurales, il s'est propagé aux villes.

Les affrontements ont fait de nombreuses victimes dans les deux camps et tué des dizaines de civils qui ont été forcés à l'exode par dizaines de milliers.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné jeudi l'attentat, confirmant le bilan et accusant les «séparatistes kurdes».

«Nous ne pouvons plus tolérer ça. Les pays européens et les autres pays, j'espère, peuvent voir le véritable visage derrière ces attentats», a-t-il déclaré lors d'un discours devant l'institution Brookings à Washington.

Le président Erdogan ne décolère pas en raison du soutien apporté par la «coalition anti-Daech» menée par les États-Unis aux combattants kurdes de Syrie que la Turquie considère comme une branche syrienne du PKK.

Erdogan avait affiché à plusieurs reprises sa volonté ferme de «détruire» le PKK, dont les bases arrières situées dans le nord de l'Irak sont régulièrement pilonnés par l'aviation turque.

Source: agences et rédaction

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