Attentats de Bruxelles: La Chine renforce la sécurité dans ses aéroports

La Chine a renforcé les mesures de sécurité dans ses aéroports à la suite des attentats de Bruxelles, a annoncé vendredi l'Administration nationale de l'aviation civile (CAAC) à l'AFP.

La surveillance est déjà stricte sur le territoire national, et si le passage des bagages aux rayons X et le contrôle des identités est obligatoire à l'entrée des gares ferroviaires, les aéroports ne font en général pas l'objet de telles mesures.

Des agents de sécurité des aéroports de Pékin, Shanghai et Chengdu ont contrôlé vendredi les sacs et valises de passagers à l'extérieur des terminaux, selon des journalistes de l'AFP. Ces mesures interviennent alors que Bruxelles, la capitale belge, a été frappée mardi par un double attentat dans un aéroport et dans le métro qui a fait 31 morts et 300 blessés.

La CAAC a déclaré que les nouvelles mesures à Pékin étaient destinées à «contrôler chaque passager entrant dans l'aéroport». Ces dispositions ont été prises «en raison des incidents terroristes en Belgique», a-t-elle précisé. Tous les aéroports de Chine ont mis en place des mesures de sécurité supplémentaires, a déclaré un autre employé à l'AFP.

A l'aéroport international de Pékin, trois policiers étaient postés à l'entrée d'un terminal pour s'assurer de l'absence d'explosifs dans les bagages. Cependant, seule une partie des passagers a été contrôlée, et aucune fouille ou examen aux rayons X n'a été imposé.

A l'aéroport Hongqiao, à Shanghai, deux employés en uniforme bleu étaient chargés de détecter la présence de traces d'explosifs sur les sacs d'une partie des voyageurs arrivant à l'entrée principale du terminal.

En Chine, de nombreuses attaques ont frappé le Xinjiang (nord-ouest du pays), immense territoire où vivent quelque 10 millions de Ouïghours, des musulmans turcophones, en partie hostiles à la tutelle de Pékin et dont une frange radicalisée est à l'origine d'attentats meurtriers dans la région et en dehors.

La Chine avait notamment été traumatisée par un massacre commis à l'arme blanche en mars 2014 par un commando dans une gare de Kunming (sud), et qui avait fait 31 morts et plus de 140 blessés.

Source : AFP