Quelques 150 Kurdes brûlés vifs par l’armée turque dans la province de Şırnak

Tandis que l’offensive du gouvernement turc visant principalement des régions kurdes au Sud-Est du pays continue, de nouvelles victimes sont apparues, a indiqué à Sputnik Feleknas Uca, membre du Parti démocratique des peuples (HDP).

«Dans le district de ??rnak de la ville de Cizre, près de 150 personnes ont été brûlées vives dans des différents bâtiments par les forces militaires turques. Certains corps ont été retrouvés décapités. D’autres sont complètement brûlés ce qui rend l’autopsie impossible», explique-t-elle.

La représentante du parti kurde HDP a ajouté que toutes les victimes dans la province de ??rnak, proche de la frontière avec la Syrie et l’Irak, étaient d'origine kurde. «Plusieurs personnes et journalistes s’élèvent contre un massacre comme celui ayant eu lieu à Cizre», a-t-il conclu. 

Dans le même contexte, Ankara bombardait intensément jeudi soir des zones contrôlées par les Kurdes dans le nord de la province d'Alep, en Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

«La Turquie bombarde des zones kurdes au nord d'Alep, dans sa plus forte attaque contre ces zones depuis qu'elle a commencé à bombarder leurs positions il y a quelques jours», a indiqué l'ONG.

Les bombardements duraient depuis plus de cinq heures et se poursuivaient, selon l'ONG.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a précisé à l'AFP que les bombardements visaient le bastion kurde d'Afrin, et non plus seulement les zones contrôlées depuis peu par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition arabo-kurde largement dominée par les Unités de protection du peuple kurde (YPG).

Appuyées par les raids aériens russes, les FDS se sont emparées de plusieurs localités qui étaient contrôlées par les groupes armés terroristes dans le nord de la province d'Alep, non loin de la frontière turque.

L'avancée des FDS alarme la Turquie qui les bombarde depuis samedi.
Ankara a frappé pour la première fois jeudi la ville d'Afrin, où deux civils ont été tués et 28 autres blessés, selon M. Abdel Rahmane.
La province d'Alep est désormais partagée en plusieurs bandes depuis la frontière turque: les miliciens sont au nord, talonnés par les kurdes plus au sud, puis ensuite se trouve l’armée syrienne qui contrôle la majorité sud de la province, alors que le groupe terroriste «Daech» contrôle des secteurs à l'est.

Source : agences et rédaction