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Sayed Nasrallah: le TSL n’a jamais voulu trouver les assassins du martyr Hariri

Sayed Nasrallah: le TSL n’a jamais voulu trouver les assassins du martyr Hariri
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Discours à l'occasion de l’hommage aux enfants des martyrs capables désormais de se prendre en charge

Dans la première partie du discours, Sayed Hassan Nasrallah est revenu sur des propos de l’imam Ali ben Abi Taleb (a.s) sur le fait que Dieu a promis le paradis à l’orphelin. Il a aussi affirmé que cette cérémonie est la première du genre et qu’elle sera sans doute suivie de beaucoup d’autres. Sayed Nasrallah insiste sur l’importance pour le martyr d’atteindre la phase où il peut se débrouiller seul, ajoutant que la date du 25 juillet, choisie pour cette cérémonie par l’association du martyr, est porteuse de nombreux symboles. En ce jour, un jeune fils de martyr est aussi tombé en martyr de la résistance. Il avait grandi épaulé par les membres de sa famille et par l’association du martyr et il avait choisi seul, en toute liberté, la voie du martyr. Avec ses compagnons, il a confirmé en 2006, le fameux adage qui veut qu’"Israël" est plus faible que la toile de l’araignée. Il est mort le 25 juillet 2006 et son père était mort en 1993 au cours d’une opération à Rayhane.
Aujourd’hui, nous rendons hommage à 220 jeunes hommes et jeunes filles de martyrs ayant atteint la phase de se débrouiller tous seuls. S’ils ont pu arriver à ce stade, c’est d’abord grâce à leurs mères, les épouses des martyrs, qui sont le plus souvent devenues veuves alors qu’elles étaient à la fleur de l’âge, mais aussi aux autres membres de la famille, notamment les grands parents qui ont joué un grand rôle dans leur éducation et dans le fait de les entourer d’affection, et à l’association du martyr qui depuis ses débuts a assuré aux fils de martyrs l’attention nécessaire pour qu’ils puissent s’épanouir. Je voudrais aussi rendre hommage à tous ceux qui travaillent dans cette association, ainsi qu’aux parrains qui prennent en charge financièrement les fils des martyrs.
Au début, nous pensions qu’il fallait un contact entre le parrain et l’enfant pris en charge, mais après en avoir longuement discuté, nous avons abouti à la conclusion qu’il était préférable de garder le secret sur l’identité des parrains, afin d’éviter des discriminations entre les enfants.
(…)Je voudrais aussi ajouter que l’aide aux fils des martyrs fait partie de l’action résistante et constitue une participation au jihad (…)
Sayed Nasrallah a encore invité les jeunes honorés aujourd’hui à s’épanouir dans la vie et à assumer leurs responsabilités, en sachant que le fait d’être des enfants de martyrs, n’est pas un handicap. Au contraire, ils doivent être fiers de leurs pères. « Ces martyrs sont ce que nous avons de plus cher. Nous sommes tous sur la voie du martyr et en relation étroite avec les familles de nos martyrs. Sur le chemin du martyr, nous avons donné ce que nous avons de plus cher… Nous avons tous perdu un être cher en martyr, mon maître, Sayed Abbas Moussawi, mon frère hajj Imad Moghnié…Nous comprenons tous le sens du martyr… ».
Pour nous, a précisé le Sayed, la résistance n’est pas seulement un projet spirituel, culturel, jihadiste ou politique, elle a été réalisée avec notre sang, nos sacrifices, nos efforts et notre vigilance. Je le dis au monde entier, nous ne permettrons à quiconque, petit ou grand de toucher à la dignité de cette résistance pour laquelle nous avons donné ce que nous avons de plus cher ».
« Ces martyrs, dont les fils sont aujourd’hui honorés, disent à tous peuples arabes et musulmans, n’oubliez pas ce que nous avons donné pour cette patrie, cette terre et cette oumma. Assumez vos responsabilités en conséquence ; C’est le message que nous adressent aujourd’hui nos martyrs ».
« Ces martyrs, a poursuivi sayed Nasrallah sont l’essence de la résistance et son esprit pur. Depuis près de temps, ils ont réussi à déjouer les complots ourdis contre le Liban, la Palestine et la région. Nul n’ignore ce qu’était le projet en 1982. Il a été déjoué. En 2000, la résistance a détruit le projet du Grand Israël en contraignant Israël à se retirer sans condition ni contrepartie du Sud. En 2006, la résistance a mis en échec le projet du Grand Moyen Orient pour lequel des moyens énormes médiatiques politiques et humains avaient été consacrés et des guerres ont été menées en Afghanistan et en Irak, alors que d’autres pays étaient menacées de guerre, comme la Syrie et l’Iran. Ce sont des jeunes de 18 et 19 ans qui ont déjoué ce vaste complot en payant de leur sang et en réservant à la résistance une place importante sur l’échiquier libanais, régional et international. La résistance du Hezbollah a réussi à briser les barrages, elle est respectée par les chrétiens et en dépit de sa base essentiellement chiite, elle l’est aussi par les sunnites, par les Arabes, les musulmans en général et par tous les opprimés du monde auxquels elle a donné de l’espoir.
Tout cela n’a pas été réalisé gratuitement ou par les paroles et les discours. Si la résistance a renversé la donne, transformant le Liban de pays qui subit les chocs (C’est la fameuse théorie de la guerre des autres au Liban), en acteur  déterminant dans l’équation régionale et c’est la première fois dans l’histoire du Liban (que je suis en train de lire actuellement), que cela arrive.
Tout cela n’est pas arrivé grâce à la fameuse théorie qui veut que la force du Liban vienne de sa faiblesse. Cette équation nouvelle n’est pas non plus due à la sollicitation d’une aide extérieure pour l’utiliser contre les partenaires internes. La Syrie et l’Iran et d’autres forces nobles ont aidé la résistance, mais c’est celle-ci qui s’est battue. C’est pourquoi elle a pu donner au Liban cette nouvelle position régionale.
Les ennemis du Liban mesurent l’importance de cette force, bien plus que certains Libanais hélas, et cherchent à la lui arracher. Mais c’est grâce à cette force que le Liban est plus fort que tous les séismes qui peuvent frapper la région. C’est grâce à cette force que le Liban est respecté aujourd’hui dans le monde. « Je dirai même plus, c’est grâce à cette force que vous êtes reçus à l’étranger et quand je parle de cette force, je n’entends pas seulement le Hezbollah, mais cette détermination, cet public et ce peuple »…
Ils peuvent donc faire des compromis sur l’eau, sur le pétrole, mais jamais sur la résistance. Ils ne veulent pas que vous ayez la tête haute et que vous ayez de la détermination. 5 Je parlerai plus longuement de ce qu’ils ont essayé de faire pendant la guerre de juillet 2006 dans un meeting que nous avons reporté au 3 août à la demande du président de la République, avant le début du jeûne du Ramadan et toujours dans la symbolique de juillet). Ils voulaient en tout cas détruire la résistance et ils ont échoué. C’est la résistance qui a détruit leur projet et leur arrogance.
Après l’échec de cette tentative, le projet est devenu clairement celui de ternir l’image de la résistance. Leur problème avec le Hezbollah n’est pas qu’il est un parti politique, au contraire, ils nous encouragent à aller dans cette voie et nous avons des réunions avec les Européens et d’autres. Même les Américains ont souhaité établir un dialogue avec nous en 2000, mais nous avons refusé car, pour nous, les Américains sont les alliés d’Israël. Leur problème avec le Hezbollah n’est pas non plus dû au fait qu’il est un mouvement islamique. Certains mouvements islamiques ont d’excellentes relations avec les Américains.
Non, leur problème réside dans le fait que le Hezbollah refuse que sa patrie soit faible, que sa protection soit artificielle et qu’on puisse lui imposer n’importe quelles conditions. Leur problème est que le Hezbollah refuse le compromis israélo-amérivain qui veut priver des millions de Palestiniens de leur terre, de leur droit au retiur sur cette terre et de leur droit à une vie digne.
Ce problème ne peut être réglé et je vous le dis d’ores et déjà, la guerre contre le Hezbollah se poursuivra. Feltman l’a dit lui-même devant le Congress, car celui-ci lui demande des comptes : des centaines de millions de dollars ont été versés pour détruire l’image du Hezbollah. Quel a été le résultat de toutes ces dépenses ? Ce qu’il y a bien chez l’ennemi israélien et américain, c’est qu’il reconnaît son échec. Au Liban et dans le monde arabe, nul ne perd. Les Israéliens ont ainsi reconnu leur échec en juillet 2006, mais la reconnaissance d’un tel échec dérange certains Arabes  qui ne veulent pas procéder à leur autocritique.
Je voudrais à ce stade préciser que nous n’avons pas peur pour nous ou pour notre image, nous avons peur pour le pays et pour le climat que certains veulent y créer.
Feltman a donc échoué malgré ses 500 millions de dollars. En 1982, on avait essayé aussi de ternir notre image, mais à cette époque nous n’avions pas les moyens de nous défendre. Nous n’avions ni médias, ni internet, et les chaînes satellitaires arabes n’existaient pas. Les Etats-Unis n’ont pas payé que ces 500 millions de dollars. Ils ont versé des sommes énormes depuis 28 ans. Malgré tout, les derniers sondages qu’ils ont réalisé dans le monde arabe et musulman montrent que la résistance et ses symboles ainsi que ceux des dirigeants qui l’appuie occupent toujours les premières places dans les niveaux de popularité.
Aujourd’hui, ils veulent tenter une nouvelle piste, celle du procureur général du TSL, exploitant ainsi une cause noble, humaine et émotionnelle qui fait l’unanimité des Libanais, des arabes, des musulmans et du monde en général.
Je vais continuer à parler de ce sujet, selon le plan que j’avais établi, car le pays ne supporte pas que tout soit dit d’un coup. Je parlerai donc par étapes parce que le Hezbollah tient au pays et veut le protéger.
Au Liban, nous voulons tous connaître la vérité sur l’assassinat de Rafic Hariri. Il existe une unanimité nationale sur ce sujet. Nul ne demande à la famille de Rafic Hariri de renoncer à la vérité ou de clore le dossier. D’ailleurs, cette affaire n’est plus une question familiale pour qu’elle puisse y renoncer ou non. Il s’agit d’une affaire nationale qui concerne tous les Libanais. Nous voulons tous la vérité et nous voulons tous la justice. Nous voulons la justice, non l’amnistie. Ce n’est pas de la surenchère.
La polémique au sujet du TSL et de la commission d’enquête internationale remonte au début : cette commission doit-elle être formée par les Américains et les Britanniques et ses membres sont-ils des proches de tel ou tel service de renseignements, notamment le Mossad ? Pour nous, nous nous demandions si une telle démarche était de nature à permettre d’atteindre les objectifs fixés, à savoir la vérité et la justice. Celle-ci est basée sur la vérité et toute chose qui n’est pas basée sur la vérité aboutit à une injustice, à une agression et constitue un second assassinat pour Rafic Hariri. La méthode adoptée par la commission internationale était-elle en train d’aboutir à la vérité ?
Non, bien sûr. Je possède des indices et des preuves pour affirmer cela. Ce qui permettrait d’arriver à la vérité, c’est une enquête transparente, honnête et technique. Nous le disions depuis le début. Une enquête qui obéit à ces critères doit procéder de la manière suivante : rechercher qui a le mobile, l’intérêt et les moyens. La commission d’enquête n’a jamais adopté cette méthode. Elle s’est orientée depuis le début vers une seule direction. Elle a fabriqué une accusation et elle a ensuite commencé à chercher les indices. Ce n’est pas par ce moyen qu’elle arrivera à la vérité et sans celle-ci, il n’y aura pas de justice. Celle-ci prévoit la condamnation des assassins de Rafic Hariri, non de ceux qui ne l’ont pas tué. Nous avons dit depuis le début, si vous voulez la vérité, nous sommes prêts à coopérer. Mais la méthode adoptée par la commission puis par le TSL indique-t-elle une volonté d’aboutir à la vérité et de réaliser la justice ? 
Pour commencer le procureur général devrait convoquer les faux témoins, les juger et leur demander des comptes.
Il n’y a plus de débat sur l’existence des faux témoins. Celui qui poursuit encore sa mission, c’est Mohammed Zouhair Siddik, trois autres ont été arrêtés et ont fait des aveux. Le procureur ne veut pas les convoquer et les entendre sous prétexte que cela ne fait pas partie des compétences du TL. Pourtant, n’est-ce pas une partie de l’enquête de savoir pourquoi les faux témoins ont falsifié la vérité et qui est derrière eux ? Ceux-là sont-ils liés aux assassins véritables ? Toute enquête sérieuse commencerait par là. La justice libanaise a aussi répondu que ce n’était pas dans ses compétences, ainsi que les services libanais.
Les faux témoins ont entraîné l’enquête sur une fausse piste pendant quatre ans et sur la base de témoignages des décisions importantes ont été prises et nul n’a compétence pour les juger ? Est-ce un indice que l’on veut réellement la vérité et la justice ?
Ces faux témoins ont-ils agi de leur propre chef ? Trois d’entre eux ont dit avoir été manipulés par tel ou tel, la plupart des Libanais et quelques membres étrangers de la commission d’enquête. Les Libanais n’ont-ils pas le droit de savoir pourquoi ont-ils agi ainsi ?  Si nul ne veut les juger ou les condamner, au moins faudrait-il les chasser de vos rangs. Au moins un des faux témoins continue de vivre sous votre protection et grâce à votre aide…Est-ce ainsi que l’on parvient à la vérité ? Certains diront le sayed va faire monter la tension dans le pays. Dire la vérité fait-il monter la tension ? et pourquoi ?
Je pose des questions et je ne veux pas de réponses car je les connais, mais je voudrais seulement pousser les gens à se poser des questions et pour fonder mes arguments.
L’ancien Premier ministre  Sélim Hoss qui a été souvent malmené au cours des quatre dernières années a lancé hier un appel. Que je sois d’accord ou non avec sa qualification des faits ou non, je ne peux qu’appuyer sa suggestion qui consiste à demander au Conseil des ministres ou à la conférence du dialogue d’assumer leurs responsabilités à un moment à une agressions e prépare contre la résistance. Nous n’appelons pas à de telles réunions, mais nous appuyons la proposition du président Hoss et si les réunions ont lieu, nous coopérerons. Nous coopèrerons car nous tenons à la résistance et au pays. Je l’ai dit dans la conférence de presse et je le répète : nous ne nous discuterons pas avec quiconque sur la base de l’inculpation de l’un d’entre nous et donc de la recherche d’un compromis.
Nous discuterons sure la base d’un complot qui se prépare et que nous voulons déjouer. Nous sommes prêts à étudier ensemble les moyens d’affronter cette nouvelle agression sur la base de la loi, de la justice, de l’intérêt général et du sens des responsabilités. Nous sommes prêts et nous sommes la partie la plus soucieuse du pays. Nous voulons un gouvernement d’union, la stabilité, la sécurité etc. Si une telle réunion a lieu, nous dirons à nos ministres et à nos représentants de coopérer. Une des conditions sérieuses de la coopération est la formation d’une commission libanaise, parlementaire, judiciaire ou sécuritaire, ministérielle ou mixte qui convoquerait les faux témoins et rechercherait Zouhair Sidiq (puisque certains savent où il se trouve)  et leur demanderait qui les a envoyés et pourquoi ils ont donné de fausses pistes. Ca ce serait un bon début. Ce n’est pas une condition. Nous avançons simplement des idées pour tenter de sauver le pays. C’est le début normal de la recherche de la vérité. Mettons le TSl et l’enquête internationale de côté. Les responsables israéliens ont d’ailleurs dit qu’il y aura un acte d’accusation par étapes, qui commence par cinq inculpations pour arriver à 50 et plus. Nos informations qui proviennent de plusieurs parties, notamment de l’intérieur du bureau de Bellemare recoupent ces informations. Il fut un temps où Condoleeza Rice disait aux Israéliens cessez de parlez vous nuisez à nos intérêts. Maintenant, ceux-ci ne répondent plus à personne…
Je le répète, nous voulons connaître la vérité et nous voulons la justice, mais en même temps, nous n’accepterons pas que l’image de la résistance soit ternie. C’est le testament que nous ont laissé nos martyrs et si Dieu le veut, nous le respecterons et nous poursuivrons le chemin. (…)


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