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HRW dénonce l’attaque «injustifiée» de l’armée nigériane contre des centaines de musulmans

HRW dénonce l’attaque «injustifiée» de l’armée nigériane contre des centaines de musulmans
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Des centaines de musulmans chiites ont été tués en décembre lors d'une attaque «injustifiée» de l'armée nigériane dans le nord du pays et leurs corps ont été jetés dans des fosses communes, a dénoncé mercredi l'organisation Human Rights Watch (HRW).

Les soldats ont tué par balles «au moins 300» membres du Mouvement islamique du Nigeria (IMN) «sans qu'il y ait eu de provocation préalable», a déclaré l'ONG basée à New York, dans un communiqué.

Selon HRW, des témoins affirment que les soldats ont jeté des centaines de corps dans des fosses communes, ce qui rend difficile HRW dénonce l’attaque «injustifiée» de l’armée nigériane contre des centaines de musulmans

l'établissement d'un bilan précis.

L'armée avait donné l'assaut à la mi-décembre contre le fief des militants du Mouvement pro-iranien à Zaria, les accusant d'avoir tenté d'assassiner le chef d'état-major des armées nigérian après que son convoi avait été bloqué par une barricade lors d'une procession chiite. L'IMN a démenti la version de l'armée.

Le cheikh Ibrahim Zakzaky, chef de l'IMN, avait été gravement blessé dans les affrontements et a été arrêté. Selon un porte-parole du mouvement, de nombreux fidèles avaient été tués et leurs corps avaient été évacués dans des camions militaires.

«Il est presque impossible de comprendre comment une barricade érigée par des jeunes hommes en colère a pu justifier le meurtre de centaines de gens», a déclaré Daniel Bekele, directeur de l'ONG pour l'Afrique. «Il s'agit au mieux d'une réaction disproportionnée, et au pire d'une attaque planifiée sur un groupe chiite minoritaire», a-t-il ajouté. L'armée nigériane n'a publié aucun bilan officiel sur le nombre de victimes.

Les chiites forment une petite minorité au nord du Nigeria. Ils sont la cible d'attaques du groupe terroriste Boko Haram, qui a fait allégeance à «Daech».

L'armée nigériane est régulièrement accusée de violations des droits de l'homme dans sa lutte contre Boko Haram. Selon Amnesty International, des centaines de personnes ont été tuées sans raison lors de combats contre les terroristes.

Source : agences et rédaction

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