Propos anti-musulmans: Donald Trump persona non grata au Royaume-Uni

Une pétition en ligne appelant à empêcher l'entrée du candidat à l’investiture républicaine Donald Trump sur le sol britannique, après ses déclarations sur les Musulmans, a déjà dépassé les 200.000 signatures mercredi. Le Parlement britannique pourrait se saisir de la question.

Le texte a été lancé après les déclarations du milliardaire américain sur la communauté musulmane. Mardi, Donald Trump avait notamment réclamé de barrer l'entrée des musulmans aux États-Unis. De même, il avait suscité la polémique avec des propos sur la radicalisation, selon lui, de quartiers de Londres et Paris.

«Le Royaume-Uni interdit l’accès à son territoire à de nombreuses personnes qui prêchent un discours de haine», souligne la pétition, «cette disposition doit aussi bien s’appliquer aux riches qu’aux pauvres, aux puissants qu’aux faibles». Le ministère de l’Intérieur a en effet le droit de bloquer toute personne se rendant coupable de «comportement inacceptable».

Débat possible au Parlement

En réponse, mercredi devant le Parlement, le ministre britannique des Finances, George Osborne, a affirmé que «les policiers londoniens font du très bon boulot. Et ils ont de très bonnes relations avec les musulmans britanniques, qui ont énormément contribué à notre pays». «Franchement, les commentaires de Donald Trump vont à l'encontre des principes fondateurs des États-Unis», a-t-il ajouté. «Je crois que la meilleure façon de répondre à de telles stupidités est d'avoir un débat démocratique et de lui dire très clairement que ses opinions ne sont pas les bienvenues», a conclu M. Osborne.

Dans un geste inhabituel, Downing street a également commenté la proposition polémique de Donald Trump. «De telles affirmations créent inutilement des divisions, n’aident en rien à la situation et sont tout simplement mauves», a déclaré le porte-parole du premier ministre David Cameron.

Source : agences et rédaction