Les USA ne demandent pas à la Turquie de participer aux opérations «anti-Daech»

Les Etats-Unis ont cessé de demander à la Turquie de participer plus activement aux opérations «anti-Daech» sur fond de tensions entre Ankara et Moscou après l'incident du Su-24 abattu.
Reuters rapporte, se référant à des fonctionnaires américains, que depuis le 24 novembre, date à laquelle un avion de chasse turc a abattu un bombardier russe, les forces aériennes de Turquie ne participent pas aux opérations de la coalition internationale «anti-Daech» sur le territoire de Syrie. Selon l'agence, cette pause était indispensable, mais elle met à l'épreuve la patience des militaires américains qui voudraient une plus grande contribution de la Turquie à la lutte contre «Daech», en particulier à la protection du secteur de la frontière turco-syrienne par lequel se font des livraisons à destination de ce groupe terroriste.
Les sources de l'agence notent que les rapports entre la Russie et la Turquie n'ont eu aucun impact sur le déroulement de l'opération aérienne de la coalition internationale.
«Daech» est actuellement l'une des principales menaces à la sécurité mondiale. En trois ans, les terroristes sont parvenus à s'emparer de territoires considérables en Irak et en Syrie. Plus encore, ils tentent de propager leur influence dans des pays d'Afrique du Nord, notamment en Libye. Il n'existe pas de front commun «anti-Daech» : le groupe terroriste est combattu par les troupes gouvernementales de Syrie et d'Irak, par la Révolution libanaise du Hezbollah, par les Unités de mobilisation populaire en Irak, par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui mène uniquement des raids aériens, ainsi que par les Kurdes.
Le conflit a fait quelques centaines de milliers de morts parmi la population civile, des millions de personnes sont devenus réfugiés.
Depuis le 30 septembre dernier, la Russie effectue des frappes aériennes ciblées contre des positions de «Daech» et du Front al-Nosra en Syrie, à la demande du président syrien Bachar al-Assad.
Source : agences et rédaction
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