La Thaïlande alertée par la Russie de possibles attaques par «Daech»

La Thaïlande a annoncé vendredi avoir été alertée par la Russie d'un risque d'attaque par le groupe «Daech» contre les intérêts russes, avec l'envoi sur son sol de dix extrémistes syriens, au début de saison touristique dans le royaume, qui accueille chaque année des millions de touristes, dont de nombreux Russes.

«Pour l'instant, il ne s'agit que d'un échange d'informations» transmises par le FSB (ex-KGB) et celles-ci doivent «être vérifiées», a déclaré le porte-parole de la police Songpol Watthanachai lors d'une conférence de presse à Bangkok.

Le porte-parole de la police thaïlandaise a confirmé l'authenticité d'une note interne de la police datée du 27 novembre, estampillée «confidentielle» et «urgente», révélée jeudi soir par le journal local Khaosod. «Le FSB nous met en garde contre une possible attaque de l'EI visant des intérêts russes en Thaïlande», écrit un gradé de haut rang de la police thaïlandaise dans cette note.

Pendant les fêtes de Noël et de Nouvel An, pic de la saison touristique en Thaïlande, les touristes russes affluent par charters entiers vers les plages de Thaïlande, notamment Pattaya, à deux heures de route de Bangkok.

C'est là, selon la note de la police thaïlandaise, que se sont rendus deux des «dix Syriens liés à l'EI qui seraient arrivés en Thaïlande entre le 15 et le 31 octobre 2015», poursuit la note. Les autres seraient allés à Bangkok et Phuket, autre destination touristique très prisée.

«S'il vous plaît, ayez confiance en la Thaïlande» et ses capacités d'enquête, a lancé vendredi le porte-parole de la police, ajoutant que tous les moyens seraient déployés pour appréhender les éventuels suspects.

Un attentat à la bombe en plein Bangkok a fait vingt morts en août, une attaque sans précédent en Thaïlande. Aucune revendication n'avait été lancée et les motivations des suspects arrêtés restent floues. La piste principale est celle d'un attentat par des militants pro-Ouïghours, minorité musulmane turcophone de Chine.

Jusqu'ici, la Thaïlande est préservée du terrorisme et notamment de «Daech». Des rebelles indépendantistes mènent une rébellion armée séparatiste dans l'extrême Sud, mais aucun lien avec le terrorisme international n'a été avancé.

Source : agences et rédaction