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Sayed Nasrallah: l’espionnage des télecommunications est lié au TSL

Sayed Nasrallah: l’espionnage des télecommunications est lié au TSL
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Discours du secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah le 16 juillet à l’occasion de la journée du blessé de la résistance

Je voudrais d’abord exprimer une nouvelle fois ma peine et mes condoléances à la suite du décès de l’ayatollah Mohammed Hussein Fadlallah. Sa disparition est une grande perte pour le Liban, pour les musulmans, pour la « oumma » et pour la résistance. Je voudrais aussi présenter mes condoléances à l’imam Khaménéi et aux frères de la République islamique d’Iran ainsi qu’à l’ensemble de la population de ce pays pour les martyrs tombés à la suite des agressions terroristes menées par des mains égarées et terroristes et manipulées par les renseignements américains et arrogants sans nul doute.
En ce mois de Chaabane, celui du Prophète et celui de la naissance de personnalités et de leaders de la « oumma », je m’adresse à vous tous avec tous mes vœux et ma bénédiction.
Ce jour est aussi l’anniversaire de naissance de Abbas ben Ali. A cause de lui, ce jour est devenu le symbole de tous ceux qui ont été blessés au service de Dieu ou au service de causes sacrées. Je voudrais évoquer deux prises de positions de Abbas : la première avant ses blessures et la seconde après. Abbas qui était l’aîné de ses frères et qui appartenait à la même tribu que celle du chef de l’armée de Yazid, avait été invité à adopter une position de neutralité dans le cadre de l’affrontement sanglant avec Hussein, pour avoir la vie sauve. Abbas a refusé montrant que dans les questions sacrées, il n’y a pas de place pour la neutralité. Sa seconde position a eu lieu au plus fort de la bataille, lorsque sa main a été coupée et malgré tout, il a continué à porter une cruche d’eau pour la faire parvenir à Hussein, encerclé. Ne pouvant plus combattre sur le champ de bataille, il a poursuivi sa mission logistique. Il a perdu son autre main puis un œil et a poursuivi son chemin. Il est tombé de cheval et a continué sa mission jusqu’au moment où il a reçu un coup sur la tête et il est mort en criant son allégeance à Abi Abdallah.
De son histoire, nous devons apprendre la détermination, la volonté et la persévérance dans l’accomplissement d’une mission, ainsi que le fait que les missions logistiques sont aussi importantes que le combat. En d’autres termes, tant que Dieu a placé de la force en vous, il faut continuer à défendre les causes dans lesquelles vous croyez dans la mesure de vos moyens. Vous autres qui avez été blessés et qui avez souffert pour la résistance, vous êtes les fils de Abbas et vous n’avez jamais adopté une position neutre. Mais d’ailleurs, comment pourrait-on rester neutre lorsque notre pays est attaqué, envahi et la population agressée ? Ceux qui parlent de neutralité sont en grande partie des personnes qui veulent tromper le monde. Ils veulent dissimuler leur renonciation à accomplir leur devoir et le service qu’ils ont rendu à l’ennemi derrière des mots civilisés comme la neutralité. Lorsqu’Israël a envahi le Liban en 1982, certaines voix se sont élevées pour dire nous n’avons rien à voir avec cette guerre. Elle est celle des autres sur notre sol. Si nous devions croire ce mensonge, nous aurions poursuivi nos vies comme si de rien n’était. Mais nous avons préféré suivre la voie de Hussein et nous nous sommes battus parce que ce qui se passait au Liban était la guerre des Libanais entre eux avec des projets et des intentions internes qui se recoupaient avec des intérêts et des projets externes. Si nous avions adopté la position de neutralité, où serait le Liban aujourd’hui ? Où seraient l’indépendance, la souveraineté, la décision libre, l’eau et la dignité des Libanais ? Où seraient les institutions ? Sœurs et frères, vous avez souffert, vous vous êtes battus, vous avez été blessés, mais vous étiez dans la bonne position. Vous ne vous êtes jamais battus pour un leader ou pour une confession. Vous avez défendu votre pays. Malheureusement, certains vous le reprochent aujourd’hui, comme ceux qui parlent de patrie et de oumma sont aussi critiqués.
Je l’ai déjà dit et je le répète, il n’est pas de guerre plus noble que celle menée contre le projet sioniste et contre l’occupation israélienne. On ne peut trouver sur terre de cause plus sacrée que celle contre l’ennemi israélien. Le fruit de vos sacrifices et de vos souffrances, vous le voyez sur cette terre, dans la libération, dans votre dignité et dans votre fierté. Le monde ne vous craindrait pas autant aujourd’hui, sans les sacrifices que vous avez consentis. Mais auprès de Dieu, rien ne se perd. Les hommes peuvent ne pas vous donner votre dû, mais Dieu n’oublie rien. En cette journée qui est la vôtre, je voudrais vous remercier, comme je voudrais remercier tous ceux, frères et sœurs, qui se sont occupés de vous, pour vouas aider à surmonter vos épreuves.
Je voudrais évoquer maintenant le grand problème auquel sont confrontés le Liban et la résistance et qui concerne sur les espions et les réseaux qu’ils ont établis. Ce sujet se divise en deux chapitres ; les espions et les réseaux, puis les télécommunications.
Dans le premier sujet, je voudrais revenir à la guerre de juillet 200. Les espions ont joué un rôle important avant le déclenchement de la guerre, dans la constitution de la banque de données pour les cibles. Dans la constitution de la banque de données, en dépit des développements des moyens technologiques, l’élément essentiel reste l’espion, qui continue à être le seul à pouvoir récolter des informations sur certains sujets. Ces espions avaient d’ailleurs donné des informations importantes à l’ennemi sur la base de laquelle des immeubles ont été bombardés, des martyrs sont tombés et des personnes blessées. Ces espions sont donc des complices du crime, de la destruction, de l’exode et de toutes les souffrances causées par l’ennemi. Les informations fournies avant la guerre concernaient des détails : ce dépôt appartient à untel, cette maison est habitée par X etc, tous ces détails se rapportaient aux cadres de la résistance et à l’armée. Tout ce qu’ils pouvaient trouver était communiqué à l’ennemi. Ici, il n’y pas de discussion possible, il n’y a pas un espion qui a retenu des informations et un autre qui en a trop donné. Pendant la guerre, nombre de ces espions ont fui, mais d’autres ont continué à donner des informations à l’ennemi, les poussant ainsi à bombarder des cibles nouvelles. Le crime de ceux-là est plus grave que celui des espions avant la guerre. Car ceux-ci ont pu réunir des informations et les communiquer à l’ennemi moyennant des sommes d’argent, sans savoir forcément qu’elles seraient utilisées pendant la guerre.  Mais ceux qui vient les avions israéliens en train de bombarder et qui continue de donner des informations à l’ennemi commet un crime très grave.
Après la guerre, l’ennemi a voulu reconstituer sa banque de cibles. Les espions ont dû reprendre du service. Certains ont été démasqués mais d’autres travaillent encore et remplissent le rôle qui leur a été octroyé et qui consiste à susciter une discorde interne et à faire monter la tension. Ils ont d’abord essayé de provoquer une discorde dans les villages du Sud entre Amal et le Hezbollah pour les pousser à se tirer les uns sur les autres. Mais Dieu merci, ce sujet est clos depuis longtemps. Il y a pourtant eu un incident dans un village, où des roquettes B7 ont été utilisées dans un incident limité ; Le président Berry et moi-même avons aussitôt réagi avec beaucoup de prudence et nous avons découvert que celui qui avait provoqué l’incident et tiré est un espion actuellement arrêté. Il a d’ailleurs avoué son méfait. Ces espions étaient chargés de provoquer des conflits inter-chiites, inter-sunnites, inter-druzes et inter-chrétiens, ainsi que des affrontements entre les confessions, notamment entre chiites et sunnites. L’axe essentiellement visé par ces affrontements est la résistance, car en réalité, ils servent l’ennemi israélien, indépendamment de l’identité de la partie qui en assume la responsabilité. Aujourd’hui, les Israéliens qui se sentent impuissants face à la détermination de la résistance, parient désormais sur un nouveau projet qui a pour nom le TSL et qu’ils préparent pour les mois à venir.
Le chef de l’état major de l’ennemi Gaby Askénazi affirme qu’il faut attendre le mois de septembre au cours duquel des tensions internes surgiront au Liban. Les Israéliens misent sur ces tensions ; comme ils l’ont toujours fait, provoquant des tensions inter-libanaises, inter-palestiniennes et entre les Libanais et les Palestiniens, pour que tous restent occupés et qu’ils puissent eux rester en sécurité entourés d’un environnement qui s’autodétruit.
Les espions remplissaient cette mission et ils se sont multipliés au cours des dernières années. Je ne veux pas faire assumer la responsabilité de cette prolifération des espions à 2005 et aux années qui ont suivi, puisqu’il est apparu que certains espions avaient été enrôlés à partir de 2004, d’autres à partir de 1994. Mais il est certain que depuis 2004, la situation a empiré et a favorisé la prolifération des espions. Lorsque nous évoquons ce qui s’est passé après 2004, nous voulons traiter les failles non pour gagner du temps.
La première cause de la prolifération des espions est le sentiment de sécurité dans lequel baignent les espions. Ils ne sentent pas inquiétés. D’ailleurs, comment un espion peut-il travailler pendant 16 ou 20 ans sans être démasqué ? Il s’est bien protégé et a assuré son environnement et il devient au-dessus de tout soupçon.
La deuxième cause réside dans la légèreté des peines auxquelles les espions ont été condamnés par la justice. Certains ont ainsi travaillé pour le compte de l’ennemi, construit des villas et pris des vacances coûteuses et une fois arrêtés, ils étaient condamnés à un an de prison, en 2000, mais aussi en 2004.
La troisième cause est l’environnement favorable qui ne trouve à aucun mal à ce que le mari, le frère ou le fils entretienne des relations avec Israël. Le professeur d’université, l’intellectuel,  le policier, le journaliste et d’autres ont ainsi pu accomplir leur mission sans se sentir fautifs, car certains milieux considéraient que comme vous avez des relations avec la Syrie, ceux-là ont des relations avec Israël. Cet environnement favorable a été un des facteurs les plus dangereux dans la prolifération des espions.
Ces causes nécessitent des traitements adéquats. Depuis deux ans, ce dossier a d’ailleurs été rouvert en grand. Pourquoi ce timing ? Je préfère ne pas répondre pour l’instant. Je ne veux pas faire de procès d’intentions. Ce qui compte pour l’instant, c’est que le travail accompli dans la lutte contre les espions est excellent et qu’il était nécessaire d’ouvrir ce dossier.
Les services de sécurité officiels ont accompli un excellent travail. Je l’ai déjà dit et je le répète : les SR de l’armée et le département des informations aux FSI – je ne sais pas si la sécurité de l’Etat a eu un rôle- mais les deux autres ont été efficaces.
Il y a aujourd’hui dans le pays, une tentative pour classer politiquement les services de sécurité. En ce qui nous concerne, nous pensons que tout travail accompli dans ce domaine est le bienvenu et mérite notre estime.
Une partie des personnes arrêtées pour espionnage a été déférée devant les tribunaux. Les jugements ont commencé à être émis et jusqu’à présent, certains sont excellents.
Je voudrais toutefois évoquer certaines revendications à ce sujet :
D’abord, nous réclamons l’exécution des peines capitales déjà décidées, sans retard et sans excuses. Les potences doivent être accrochées. Je dois ici rendre hommage à la position du président de la République qui a affirmé qu’il compte signer tout jugement à la peine de mort qui lui sera transmis. Je voudrais aussi ajouter une précision sur un climat dans le pays, qu’il existe ou non.
Nous avons déjà dit que l’agent n’a ni religion, ni confession, ni famille. Lorsque quelqu’un devient un espion pour Israël, il n’appartient plus qu’à l’ennemi, celui du peuple, de la communauté, de la patrie et de la oumma. Il faut donc se comporter avec lui sur cette base. Au sujet des poursuites judiciaires des agents, je souhaite que la règle de parité entre musulmans et chrétiens ne soit pas respectée. Autrement, si un agent chiite est arrêté et on en découvre un autre, on doit l’arrêter, sans attendre de trouver un autre d’une autre confession, pour établir un équilibre confessionnel. C’est une erreur et une honte et ce n’est pas ainsi que la stabilité du pays sera préservée.
Nous ne voulons pas porter de jugement de ce type. L’agent est un agent. Même s’il y aura dans les prisons 90 % d’espions chiites, je n’aurai pas de problèmes. L’agent doit être arrêté et il doit être condamné selon la tâche qu’il a accomplie.
Même chose pour les condamnations. A ma connaissance, un espion druze a été condamné à la peine de mort et sa communauté ne prend pas sa défense. Un espion chiite a été aussi condamné et sa communauté ne l’a pas reconnu. Mais devons-nous attendre la condamnation d’un espion sunnite, maronite, grec catholique etc pour commencer à exécuter les jugements ? Je réclame l’exécution des peines capitales au plus vite car seules ces exécutions peuvent mettre un  terme à la prolifération dangereuse et inquiétante des réseaux d’espions. Nous réclamons donc que les poursuites, les arrestations, les condamnations et les exécutions ne soient pas soumises ne soient pas soumises à la règle des équilibres confessionnels.
Je voudrais aussi préciser qu’il n’est pas permis de s’en prendre aux familles des espions. Dans certaines maisons, l’espion avait des proches dans la résistance. Ce n’est pas parce qu’une personne a été entraînée par le Démon sur la voie de l’espionnage qu’il faut condamner toute la famille. Cela existe dans l’histoire et les familles ne doivent en aucun cas assumer la responsabilité des activités d’un de leurs membres devenu espion.
Il faut donc mener une vaste campagne nationale et globale pour que l’espion ne se sente plus en sécurité dans son environnement. Il faut donc éliminer l’environnement favorable à l’émergence d’espions. Mais ce n’est pas à nous de le faire. Ceux qui l’ont créée doivent l’éliminer, sinon ils seront complices dans la protection, la couverture et la relativisation du crime des espions.
Je passe maintenant au dernier sujet, celui des télécommunications. Jusqu’à maintenant deux espions ont été officiellement arrêtés et ils travaillaient dans la compagnie Alfa et un autre aurait été aussi arrêté. Je vais aborder deux aspects de ce problème très dangereux : le premier concerne le réseau interne au Hezbollah et le second porte sur les espions eux-mêmes.
Concernant le premier angle, il est devenu clair qu’Israël contrôle tout le secteur des télécommunications dans le pays, le cellulaire, les réseaux civils, l’internet et les écoutes. Les Libanais doivent le savoir et faire attention. Ceux qui bavardent beaucoup sur les téléphones doivent prendre conscience du fait que le pays est à découvert dans ce domaine. A travers les écoutes, les Israéliens suivent récoltent beaucoup d’informations.
Ce qui est clair aussi c’est que ce contrôle israélien du secteur des télécommunications ne date pas d’hier. D’après les premières informations, certains espions auraient été enrôlés dans les années 96 et 98. L’ennemi avait donc toutes les données lorsqu’il a préparé la guerre de 2006, qu’il voulait peut-être en septembre ou en 2007 et qu’il a dû mener avant à cause de l’opération de la résistance qui a précipité l’affrontement.
Une question se pose :dans tous les affrontements entre nous et les Israéliens, ceux-ci n’avaient pas touché au réseau de téléphonie mobile. Pourquoi ? Parce que ce secteur leur fournissait des informations indispensables sur la localisation de certaines personnes. D’ailleurs, certains chefs de la résistance (Paix à l’âme de Imad Moghnié) avaient le sentiment, au début de la guerre de 2006, qu’Israël ne toucherait pas au secteur de téléphonie mobile. En d’autres termes, ils estimaient que le téléphone mobile ne devait être pour nous qu’un ultime recours car les Israéliens contrôlaient le secteur.
L’erreur commise par l’ennemi pendant la guerre de juillet était qu’il n’avait pas suffisamment mesuré la solidité du réseau de communications propre au Hezbollah. Il ne savait que ce réseau était si vaste et si important. Ses informations étaient incomplètes. Ce qui signifie que la résistance n’est pas infiltrée par les espions. La solidité de ce réseau a été la grande surprise de la guerre de juillet. Le rapport Winograd lui consacre un chapitre indépendant et il ne comprend pas comment les résistants ont pou continuer à communiquer entre eux, même ceux qui étaient sur le terrain et manipulaient les missiles, sans utiliser ni le cellulaire, ni le réseau fixe appartenant à l’Etat. Vous vous souvenez qu’à la suite du second massacre de Cana, un cessez le feu dit humanitaire de 48h a été décrété et tout le monde a été surpris par la capacité de la résistance à respecter un tel cessez le feu alors que les résistants étaient dispersés dans les vallons et les montagnes et qu’elle n’est pas une armée régulière. A la fin de la guerre, Israël préparait déjà la prochaine, non pas que je dise qu’elle aura lieu en 2010 ou en 2011-peut-être qu’elle n’aura même jamais lieu-, et il voulait donc détruire les éléments de force de la résistance. Il a donc travaillé sur la résistance pour tenter de découvrir l’emplacement de ses dépôts de munitions, assassiner ses chefs.. et découvrir son réseau de communications.
Puisque le pouvoir est une continuité, je réclame une enquête sur la décision gouvernementale du 5 mai 2008 qui avait considéré le réseau de télécommunications de la résistance comme une menace pour la sécurité interne et un manque à gagner pour l’Etat. Après ce qui s’est passé à Alfa et la découverte des espions, je considère que cette décision n’était pas innocente. Je sais qu’au Liban certaines choses n’arrivent pas et je ne réclame pas cela pour punir ou demander des comptes. Je réclame une enquête pour que le gouvernement et les leaders politiques recherchent la tête du réseau qui les a poussés à prendre une telle décision. Tout comme ils recherchent les petits espions, ils doivent aussi rechercher les grands. Nous voulons savoir qui a entraîné le gouvernement dans cette décision qui sert les intérêts israéliens et qui travaillait donc pour le compte d’Israël. Je n’accuse pas les politiciens, mais je voudrais savoir qui était la tête qui a poussé vers l’adoption de cette décision. Qui est la clé de cette piste israélienne ? Charbel Kazzé avait un chef israélien, le second espion avait le même, mais il ne relevait pas de Kazzé. Aujourd’hui, je dis aux politiciens, vous devez rechercher ceux qui vous ont entraîné dans cette voie. Il peut y avoir trois ou quatre cercles, mais il faut remonter jusqu’à la tête dans la décision de s’en prendre au réseau de télécommunications de la résistance.       
Si je réclame une enquête sur ce sujet, ce n’est pas pour sanctionner, mais pour être vigilants. Car celui qui a placé le pays au bord de la guerre civile le 5 mai 2005 peut être toujours en activité, avoir la confiance de ses partenaires et travailler pour Israël. Il pourrait de nouveau placer le Liban au bord de l’abîme.
Le dernier point que je vais aborder concerne le réseau de télécommunications et l’espion Kazzé. Pourquoi l’arrestation de cet espion a-t-elle  suscité un tel tapage ? Malheureusement, certaines voix qui constituent d’ailleurs des symboles clairs, se sont élevées pour minimiser l’importance de la prise, alors que d’autres espions importants ont été arrêtés sans provoquer de telles réactions.
De plus, l’arrestation a été aussitôt suivie d’une campagne inexplicable contre l’armée et ses SR. Des voix ont voulu minimiser l’importance du rôle de Kazzé et alors que certains membres de l’opposition donnaient des détails et faisaient des analyses, ces voix leur demandaient d’attendre la fin de l’enquête.
Pourquoi toutes ces réactions ? D’autant qu’au cours des 5 dernières années, l’armée a représenté la planche de salut du Liban.  Je ne le dis pas par complaisance. Pourquoi donc attaque-t-on l’armée après l’arrestation de Kazzé ? Pour avoir donné des informations à la presse ? Mais les autres services faisaient la même chose lorsqu’ils arrêtaient des espions. Nous avions d’ailleurs appris ces informations par vie de presse, mais nul n’avait protesté. Est-ce parce qu’il y a une distinction entre les services ? En réalité, c’est que l’histoire de cet espion est différente. La différence c’est que tout ce qui touche aux Télécommunications ramène vers le TSL et sur l’enquête menée par le procureur Bellemare.
Je ne compte pas ouvrir ce dossier aujourd’hui ? Cela viendra en temps voulu et dans pas très longtemps.
Nous avons entendu beaucoup d’informations sur la publication prochaine d’un acte d’accusation qui compte impliquer des membres du Hezbollah. Autrement dit, les personnes qui véhiculent ces informations connaissent déjà les noms, la date et le contenu de l’acte.  Pourtant, tous nos frères qui ont été entendus l’ont été en tant que témoins. Aucun d’eux n’a été interrogé. Je n’entrerai pas dans les détails. Mais ils emble que l’acte a été déjà élaboré et on annonce déjà son contenu. Ashkénazé s’est aussi transformé en oracle. Il a évoqué l’acte d’accusation qui doit être publié aux alentours de septembre et qui provoquera des troubles dans le pays. Avec ces propos et les données en notre possession ainsi que l’enquête que nous avons menée ces deux derniers mois, nous avons désormais une idée claire de ce qui se passe et je l’évoquerai personnellement bientôt.
Je n’ouvrirai donc pas aujourd’hui le dossier du TSL. Mais à partir du cas de Kazzé et des espions des télécommunications, il y a des forces politiques libanaises et régionales à leur tête Israël ainsi que des forces internationales qui ont déjà misé sur la discorde interne. Ce pari a échoué dans le passé. Ils recommencent à le faire et je commenterai cela dans mon discours à l’occasion de la victoire de juillet. Aujourd’hui, ils se basent sur l’acte d’accusation préfabriqué pour miser sur la discorde. Ils attendent et espèrent. Ils attendent depuis longtemps, depuis 2008.
Sur quoi se base ceux qui annoncent la mise en accusation de membres du Hezbollah, puisqu’ils sont encore entendus en tant que témoins. D’ailleurs, où sont leurs fameux témoins ? Les faux témoins ne peuvent pas tenir la route devant le tribunal. Ils se dirigent donc vers le sujet des télécommunications et sur certains détails dans l’analyse des communications téléphoniques pour fabriquer leur accusation.
Le monde des télécommunications est donc sacré pour ceux qui misent sur les communications téléphoniques pour accuser le Hezbollah. En découvrant des espions capables de manipuler les communications, nous avons mis en cause la clé de voûte de l’accusation, qui constitue le nouveau complot non contre le Hezbollah, mais contre le Liban et la région. Comment pourraient-ils se baser sur les communications, alors qu’Israël contrôle tout le secteur au Liban et peut fabriquer des communications ou en manipuler d’autres ? Le crime des SR de l’armée a été de découvrir l’espion Kazzé dans les télécommunications.
Je voudrais adresser une question officielle au Premier ministre ou au ministre de l’Intérieur qui est l’autorité compétente. Et si je n’ai pas qualité pour cela, je demanderai aux députés de notre bloc de le faire. Je voudrais savoir si le département des informations aux FSI avait des informations sur l’espion Charbel Kazzé, avant son arrestation par l’armée ? C’est une grande question que nul ne devrait prendre à la légère. S’il avait des informations, depuis quand les détenait-il et quelle était leur nature ? je possède des réponses, mais je ne vaux pas les donner. J’espère que le ministre de l’Intérieur dont nous respectons le professionnalisme, le sens des responsabilités et la présence, pose cette question. Je demande aussi au premier ministre Saad Hariri, qui reste le premier concerné, à cause du sang de son père, de poser cette même question. Et sur la base des réponses, nous poursuivrons l’examen de cette question.
Je n’approfondirai pas plus cette question pour l’instant, en raison de la situation du pays. Mais face à des échéances importantes, nous ne sommes pas ceux qui fuyons devant les responsabilités, ni devant l’arène, ni devant les places.
Vos blessures chers frères montrent à tous ceux qui vous regardent notre détermination, notre attachement au droit et notre aptitude à affronter les dangers. Nous sommes prêts à tous les sacrifices, avec un grand sens des responsabilités, une grande foi et nous nous savons qu’avec toutes ces qualités, aucun complot ne sera plus fort que nous et aucune tempête ne pourra arracher la résistance, tant ses racines sont profondes dans cette terre noble, alors que ses veines sont au ciel.
Que Dieu bénisse votre journée et vous bénisse en vous laissant toujours dans cette capacité de donner dans la voie du jihad…

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