Ex-commandant de l’Otan : Ankara soutient «Daech»

Le pétrole que vend le groupe terroriste «Daech» va sans doute en Turquie, mais les Turcs ne le reconnaîtront jamais, a déclaré l'ancien commandant des forces de l'Otan en Europe Wesley Clark.
L'ancien commandant des forces de l'Otan en Europe Wesley Clark n'a pas exclu, dans une interview de la chaîne américaine CNN, la complicité de la Turquie dans le trafic de pétrole réalisé par «Daech».
«Il faut être conscient que l'EI n'est pas qu'un groupe terroriste, c'est un groupe terroriste sunnite. Ce qui veut dire qu'il attaque les chiites et sert les intérêts de la Turquie et de l'Arabie saoudite, même s'il les menace», a indiqué le militaire.
«J'ai toujours eu l'impression qu'Ankara soutenait l'EI d'une façon ou d'une autre», a confié Wesley Clark, avant d'ajouter que le pétrole que vend «Daech» va sans doute en Turquie, mais que les Turcs ne le reconnaîtront jamais.
«Le fait est que ni la Turquie, ni l'Arabie saoudite ne veulent qu'un +pont+ soit créé par l'Iran, l'Irak, la Syrie et le Liban qui isolerait la Turquie et l'Arabie saoudite. Voilà le contexte stratégique de la situation», a ajouté le général à la retraite.
Une députée allemande a d’ailleurs déclaré mardi que «le gouvernement turc a jeté le masque», indiquant qu’«il y a en Turquie des sympathisants de l'EI».
Même son de cloche chez Dennis Skinner, membre du parti travailliste, qui a affirmé que la Turquie achète le pétrole de «Daech», le soutient et de s’en prend à ceux qui combattent le groupe terroriste, comme la Russie ou les Kurdes. S’exprimant lors d’une session parlementaire, Skinner a accusé le ministre des Affaires étrangères britannique, Philip Hammond, de mener une politique en Syrie qui est un «désordre sans nom».
Le 24 novembre, un bombardier russe Sukhoi Su-24 engagé dans l'opération contre le groupe terroriste «Daech» en Syrie s'est écrasé sur le territoire syrien, à 4 km de la frontière turque. Selon le président russe Vladimir Poutine, le Su-24 a été abattu dans l'espace aérien syrien par un missile air-air tiré par un chasseur turc F-16. La Turquie prétend que l'avion russe a violé son espace aérien. D'après le ministère russe de la Défense, l'avion se trouvait dans l'espace aérien syrien, à un kilomètre de la frontière turque.
Source : agences et rédaction
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