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Migrants: Merkel rejette les critiques, appel à en accueillir davantage en GB

Migrants: Merkel rejette les critiques, appel à en accueillir davantage en GB
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La chancelière allemande Angela Merkel a rejeté lundi les critiques contre sa politique d'ouverture envers les migrants, affirmant toutefois ne pas être en mesure «actuellement» d'accueillir chez elle des réfugiés, dans un entretien à un journal allemand.

«Pour moi, cela fait partie de l'humanité fondamentale de notre pays que d'accueillir un réfugié avec sympathie, comme n'importe quel autre être humain», a déclaré la chancelière au quotidien populaire Bild.

Serait-elle prête pour autant à accueillir chez elle des réfugiés, comme le font de nombreux Allemands? «Même si j'ai beaucoup deMigrants: Merkel rejette les critiques, appel à en accueillir davantage en GB
respect pour les gens qui le font, je ne peux pas m'imaginer ça actuellement», a répondu Mme Merkel.

«Les sondages ne sont pas mon étalon de mesure», a-t-elle ajouté, alors que sa popularité et celle de son parti, la CDU, a reculé à son plus bas niveau depuis deux ans, du fait de l'afflux des réfugiés en Allemagne qui suscite de fortes tensions notamment au sein de la famille politique conservatrice de la chancelière.

En dépit de ce mécontentement croissant, Angela Merkel campe sur ses positions et est partie à l'offensive pour tenter de convaincre une opinion de plus en plus dubitative sur le bien-fondé de cette politique.

Elle rejette notamment l'idée de fermer les frontières, que réclame le parti frère de la CDU en Bavière, l'Union chrétienne-sociale (CSU), en s'en prenant de front depuis plusieurs semaines à Mme Merkel.

«Ma tâche, en tant que chancelière, n'est pas de répandre l'inquiétude à longueur de journée, mais de travailler (...) à trouver des solutions aux problèmes et à calmer les inquiétudes», a-t-elle encore insisté dans une pique indirecte à la CSU.

La dirigeante allemande estime avoir toujours le soutien de son parti: «J'en suis fermement convaincue. Qu'il y ait des membres de la CDU qui se fassent du souci ne me surprend pas. Nous sommes un grand parti populaire, dans lequel il y a toujours eu plusieurs courants: libéraux, chrétiens démocrates et conservateurs», fait valoir Mme Merkel.

La dirigeante appelle aussi une nouvelle fois l'Europe à la solidarité et promet d'accélérer la construction de logements pour mieux accueillir les migrants en Allemagne, où 800.000 à un million de demandeurs d'asile sont attendus cette année.

Elle annonce également vouloir accélérer les reconduites hors d'Allemagne pour les migrants n'ayant «aucune perspective de pouvoir rester».

Appel à accueillir davantage de réfugiés syriens en GB

Par ailleurs, la Grande-Bretagne doit accueillir davantage de réfugiés syriens et plus vite, demande un groupe de 300 juristes britanniques influents dans une lettre ouverte lundi qui critique fortement la position du gouvernement de David Cameron.

«Nous estimons qu'accueillir 20.000 Syriens parmi les plus vulnérables sur cinq ans depuis des camps du Moyen Orient comme l'a proposé le gouvernement est trop peu, trop lent et trop faible», affirme le collectif.

Parmi les signataires de la lettre figurent plusieurs juges et avocats renommés, un ancien président de la Cour suprême britannique et l'ancien président de la Cour européenne des Droits de l'homme, Nicolas Bratza.

«Cette lettre reflète la grande inquiétude de notre profession face au manque de réponse cohérente, équitable et seulement humaine de la part du gouvernement. En tant que nation réputée pour être un havre de paix pour les réfugiés, nous avons perdu notre chemin», a déclaré Nicolas Bratza.

«Lors de la crise des Balkans nous avons accueilli environ 75.000 réfugiés par an, un chiffre qui correspondait à nos capacités, et cela avait été bien géré. Nous sommes le 6e ou 7e pays le plus riche au monde, on est capables de prendre notre part», a ajouté Catriona Jarvis, une ancienne juge, à la BBC.

Le Royaume-Uni, qui refuse de participer aux quotas européens de répartition des réfugiés arrivés en Europe, a décidé d'accueillir 20.000 personnes provenant de camps se trouvant près de la frontière syrienne, en Turquie et Jordanie notamment. Ce chiffre a également été jugé insuffisant par les associations des droits de l'Homme et l'opposition travailliste.

Le gouvernement de David Cameron a par ailleurs annoncé le déblocage de 100 millions de livres supplémentaires pour faire face à la crise humanitaire, portant l'aide totale britannique à un milliard de livres (1,36 milliard d'euros).

Source: agences et rédaction

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