noscript

Please Wait...

Terrorisme: Ottawa adopte une loi qui étend les pouvoirs de ses services secrets

Terrorisme: Ottawa adopte une loi qui étend les pouvoirs de ses services secrets
folder_openAmériques access_time depuis 10 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

La chambre basse du Parlement canadien a adopté mercredi 6 mai une loi antiterroriste étendant considérablement les pouvoirs de ses services de renseignement, qui pourront exercer un contrôle inédit d'internet et se livrer pour la première fois à de l'espionnage à l'étranger.

Dans les faits, ce dispositif doit renforcer l'arsenal juridique pour empêcher les départsTerrorisme: Ottawa adopte une loi qui étend les pouvoirs de ses services secrets d'apprentis terroristes vers des zones de combat en bloquant notamment l'achat de billets d'avion sur Internet, et prévenir de prochaines attaques.

La loi C-51 pénalise aussi la promotion du terrorisme, rend plus facile l'arrestation et la détention préventive d'individus et permet au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) de perturber les actions de présumés terroristes et de mener des activités d'espionnage à l'étranger.

Décidé après deux attaques extrémistes à l'automne, où deux militaires avaient perdu la vie au Québec et au Parlement d'Ottawa, le texte a été adopté en dépit d'une vaste opposition qui craint une surveillance de masse. La loi a finalement été adoptée par 183 députés contre 96.

Le Sénat, contrôlé par les conservateurs, devrait également le valider. L'adoption de la loi aux Communes ne faisait aucun doute, compte tenu de la majorité dont disposent les conservateurs du Premier ministre Stephen Harper, qui étaient aussi soutenus par un parti de l'opposition.

La loi C-51 «mine la réputation du Canada»

«Des milliers de Canadiens sont descendus dans la rue pour protester contre ce projet de loi qui va éroder nos libertés et nos droits. Ces gens ne voulaient pas que la peur triomphe sur les valeurs mêmes qui guident notre démocratie», a dénoncé le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche), première formation de l'opposition, qui qualifie le texte de «néfaste».
Dans une tribune récente dans la presse nationale, une soixantaine de chefs d'entreprises travaillant dans le numérique ont exprimé de leur côté leur crainte que la loi ne «mine la réputation du Canada» et ne nuise à leurs affaires.
Redoutant que la surveillance d'Internet au Canada ne s'apparente à celle menée aux États-Unis par l'agence de renseignement NSA, ces entrepreneurs ont appelé à la mise en place d'un organisme indépendant de contrôle garantissant le respect de la vie privée numérique.
Une pétition demandant le retrait de la loi a été signée par plus de 200 000 Canadiens, pour qui cette réforme va transformer les services du renseignement en «police secrète», violer la Constitution et conduire à une «surveillance de masse».

Source : agences

 

Comments

//