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Nétanyahou est arrivé à Washington pour torpiller l’accord avec l’Iran

Nétanyahou est arrivé à Washington pour torpiller l’accord avec l’Iran
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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lance son offensive lundi à Washington, devant un puissant lobby américain pro-«Israël», pour torpiller l’accord sur le nucléaire iranien que les Etats-Unis veulent au contraire boucler d’ici un mois.

Arrivé dimanche soir, Netanyahu s’est déclaré lui-même «en mission historique» en terre américaine afin de «dire tout le mal qu’il pense» du règlement qui se prépare entre les grandes puissances et l’Iran.Nétanyahou est arrivé à Washington pour torpiller l’accord avec l’Iran

L’entité sioniste ne veut pas entendre parler de cet accord et son chef de gouvernement devrait le dénoncer lundi matin devant 16.000 délégués du groupe de pression «American Israel Public Affairs Committee» (Aipac) qui tient sa conférence annuelle à Washington jusqu’à mardi.

«Nous essayons d’expliquer aux Américains ce qui nous inquiète», a fait valoir l’entourage de Netanyahu en débarquant à Washington. Affirmant détenir d'«excellentes informations» sur le contenu de «l’accord qui est en train de sortir» avec l’Iran, un responsable israélien a dénoncé «un mauvais» texte.

Mais son voyage aux Etats-Unis, en pleine campagne électorale pour les législatives israéliennes du 17 mars, ulcère le gouvernement américain. Furieuse de cette visite organisée dans son dos par le speaker de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, la Maison Blanche a exclu toute rencontre avec Benyamin Nétanyahou. Et le vice-président Joe Biden, qui assiste traditionnellement aux discours de dirigeants étrangers, devait se rendre – opportunément – au Guatemala. John Kerry est donc aussi à l’étranger, au moins jusqu’au 7 mars.

Priorité

«C’était bizarre, voire unique, d’avoir appris [le voyage de Benyamin Nétanyahou, ndlr] de la bouche du speaker de la Chambre et que le gouvernement n’ait pas été inclus dans le processus», avait dit le chef de la diplomatie américaine sur la télévision ABC, juste avant de quitter Washington dimanche matin. «Le Premier ministre d’Israël est bien sûr le bienvenu pour parler aux Etats-Unis et nous n’avons jamais eu dans l’Histoire une relation plus étroite qu’aujourd’hui avec Israël, en termes de sécurité», avait-il assuré, en signe d’apaisement.

Beaucoup plus sévère, la conseillère à la Sécurité nationale de la Maison Blanche Susan Rice avait fustigé la semaine passée une initiative «destructrice pour les bases mêmes des relations américano-israéliennes». Du jamais vu depuis des années entre les alliés aux liens régulièrement présentés comme «indestructibles».

Trente-cinq ans après la rupture des relations diplomatiques américano-iraniennes consécutive à la Révolution islamique, le président Obama a fait d’un rapprochement avec Téhéran une priorité de sa politique étrangère.

En Suisse de lundi à mercredi, John Kerry doit revoir plusieurs fois son homologue iranien Mohammad Javad Zarif avec qui il négocie depuis des mois. M. Zarif avait taclé, samedi, «Monsieur Nétanyahou (qui) est contre toute solution», jugeant que ses efforts pour faire capoter l’accord sur le nucléaire seraient «infructueux».

Après un an et demi de négociations internationales et un accord provisoire en novembre 2013, le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l’Iran doivent signer d’ici au 31 mars un document politique complet et définitif. Ils auraient jusqu’au 30 juin/1er juillet pour boucler les détails techniques.

En échange de garanties sur la nature civile et pacifique de son programme nucléaire, l’Iran obtiendrait une levée progressive des sanctions américaines, européennes et de l’ONU. La communauté internationale pourrait alors espérer refermer plus d’une décennie de tensions et de crise au Moyen-Orient.

Source: agences et rédaction

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