USA: manifestation pacifique à Berkeley en hommage au jeune Noir tué par la police

De nombreux rassemblements ont été organisés mercredi 24 décembre dans le Missouri au lendemain de la mort d'Antonio Martin, un jeune noir abattu par un policier à Berkeley.
Les circonstances exactes de la mort d'Antonio Martin dans une station-service restent floues.
Le jeune homme aurait pointé un pistolet en direction d'un officier de police qui s'approchait de lui lors d'un contrôle de routine, selon la police du comté de Saint-Louis, en charge de l'affaire, qui s'est exprimée via un message sur Facebook. C'est alors que l'officier aurait tiré, «craignant pour sa vie».
Les forces de l'ordre ont été déployées sur place pour l'occasion. Trois protestataires ont été placés en garde à vue, et des tirs ont été entendus. Un «die-in» (rassemblement pendant lequel les manifestants s'allongent pour figurer la mort) a été organisé sur le parking de la station-service où a été tué Antonio Martin, puis les participants se sont engagés sur l'autoroute voisine, coupant la circulation. Ensuite, l'hommage s'est prolongé devant la cathédrale de Saint-Louis, capitale voisine du Missouri. Malgré la présence de policiers antiémeutes sur le parvis, le rassemblement s'est déroulé dans le calme, ont rapporté le journal local et des journalistes présents.
La veille, des centaines de personnes s'étaient rassemblées autour de la station-service et des échauffourées avaient éclaté entre policiers et manifestants, faisant craindre un embrasement comme celui qu'a connu en août la ville de Ferguson, à une dizaine de kilomètres de là, après la mort d'un autre Afro-Américain, Michael Brown, tué par un policier. Des mois plus tard, l'acquittement du policier avait provoqué la colère de la communauté afro-américaine et d'une grande partie du pays contre les violences policières et l'impunité dont bénéficient les forces de l'ordre.
«Ne pas comparer avec Ferguson »
Dans sa conférence de presse tenue après la mort d'Antonio Martin, le maire de Berkeley, Theodore Hoskins, a tenté de prévenir toute confusion. «Vous ne pouvez pas comparer ce qui se passe ici avec Ferguson ou avec le cas Garner à New York», a-t-il lancé, faisant également référence à la mort d'Eric Garner, un autre homme noir tué par un policier blanc à New York en juillet.
A Berkeley, l'agent, en «contrôle de routine» et appelé pour un vol à la station-service, aurait tiré après que l'un des deux suspects a pointé sur lui un pistolet 9 mm, selon le chef de la police du comté de Saint-Louis, Jon Belmar. Les images de vidéo-surveillance ont été rapidement diffusées par souci de transparence.
Mais la police reste critiquée pour ne pas avoir appelé à temps les secours, laissant le jeune homme se vider de son sang sur le sol.
«Nous ne pensons pas que le suspect se soit servi de son pistolet»
Lors d'une conférence de presse, le chef de la police du comté de Saint-Louis, John Belmar, a indiqué que le jeune homme a «pointé un pistolet dans la direction du policier qui a sorti son arme de service et tiré apparemment trois fois». «A priori une balle a touché le suspect, une autre une voiture et une troisième n'a pas été retrouvée», a expliqué John Belmar. «Nous ne pensons pas que le suspect se soit servi de son pistolet», a-t-il ajouté, précisant que les enquêteurs avait retrouvé sur place un pistolet 9 millimètre dont le numéro de série avait été effacé.
La police a diffusé un extrait de la vidéo de surveillance de la station-service où l'on perçoit une voiture de police en arrière-plan sans pouvoir suivre la scène avec précision. «Quand quelqu'un pointe un pistolet vers un policier, on ne dispose pas de beaucoup de temps», a justifié M. Belmar. «J'imagine que la plupart d'entre nous se serait senti en état de danger imminent (...) et l'officier a fait un usage proportionné de la force».
Source : agences
Les circonstances exactes de la mort d'Antonio Martin dans une station-service restent floues.

Les forces de l'ordre ont été déployées sur place pour l'occasion. Trois protestataires ont été placés en garde à vue, et des tirs ont été entendus. Un «die-in» (rassemblement pendant lequel les manifestants s'allongent pour figurer la mort) a été organisé sur le parking de la station-service où a été tué Antonio Martin, puis les participants se sont engagés sur l'autoroute voisine, coupant la circulation. Ensuite, l'hommage s'est prolongé devant la cathédrale de Saint-Louis, capitale voisine du Missouri. Malgré la présence de policiers antiémeutes sur le parvis, le rassemblement s'est déroulé dans le calme, ont rapporté le journal local et des journalistes présents.
La veille, des centaines de personnes s'étaient rassemblées autour de la station-service et des échauffourées avaient éclaté entre policiers et manifestants, faisant craindre un embrasement comme celui qu'a connu en août la ville de Ferguson, à une dizaine de kilomètres de là, après la mort d'un autre Afro-Américain, Michael Brown, tué par un policier. Des mois plus tard, l'acquittement du policier avait provoqué la colère de la communauté afro-américaine et d'une grande partie du pays contre les violences policières et l'impunité dont bénéficient les forces de l'ordre.
«Ne pas comparer avec Ferguson »
Dans sa conférence de presse tenue après la mort d'Antonio Martin, le maire de Berkeley, Theodore Hoskins, a tenté de prévenir toute confusion. «Vous ne pouvez pas comparer ce qui se passe ici avec Ferguson ou avec le cas Garner à New York», a-t-il lancé, faisant également référence à la mort d'Eric Garner, un autre homme noir tué par un policier blanc à New York en juillet.
A Berkeley, l'agent, en «contrôle de routine» et appelé pour un vol à la station-service, aurait tiré après que l'un des deux suspects a pointé sur lui un pistolet 9 mm, selon le chef de la police du comté de Saint-Louis, Jon Belmar. Les images de vidéo-surveillance ont été rapidement diffusées par souci de transparence.
Mais la police reste critiquée pour ne pas avoir appelé à temps les secours, laissant le jeune homme se vider de son sang sur le sol.
«Nous ne pensons pas que le suspect se soit servi de son pistolet»
Lors d'une conférence de presse, le chef de la police du comté de Saint-Louis, John Belmar, a indiqué que le jeune homme a «pointé un pistolet dans la direction du policier qui a sorti son arme de service et tiré apparemment trois fois». «A priori une balle a touché le suspect, une autre une voiture et une troisième n'a pas été retrouvée», a expliqué John Belmar. «Nous ne pensons pas que le suspect se soit servi de son pistolet», a-t-il ajouté, précisant que les enquêteurs avait retrouvé sur place un pistolet 9 millimètre dont le numéro de série avait été effacé.
La police a diffusé un extrait de la vidéo de surveillance de la station-service où l'on perçoit une voiture de police en arrière-plan sans pouvoir suivre la scène avec précision. «Quand quelqu'un pointe un pistolet vers un policier, on ne dispose pas de beaucoup de temps», a justifié M. Belmar. «J'imagine que la plupart d'entre nous se serait senti en état de danger imminent (...) et l'officier a fait un usage proportionné de la force».
Source : agences
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