USA: gouvernement et Congrès s’accrochent sur la stratégie contre «Daech»
Le gouvernement américain et le Congrès se sont brutalement accrochés mercredi 10 décembre à propos de la stratégie de Washington contre le groupe extrémiste «Daech» en Syrie et en Irak, un diplomate admettant que l'entraînement de «rebelles syriens» ne débuterait qu'en mars 2015.
Après quatre mois de campagne conduite par les Etats-Unis en Irak et en Syrie, «Daech»
contrôle pour l'essentiel le même territoire que cet été et l'une des raisons, selon moi, est la nature limitée de cet effort militaire, a attaqué le président républicain de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Ed Royce.
Lui et ses pairs recevaient en audition Brett McGurk, émissaire spécial du gouvernement américain pour l'Irak.
M. Royce a comparé les quelque 1.100 frappes de la coalition menée par les Etats-Unis contre «Daech» aux «milliers de sorties (aériennes) par jour» lors de la première Guerre du Golfe en 1991, après l'invasion du Koweït par l'Irak de Saddam Hussein. Le représentant républicain a fustigé une «réponse minimale» contre les miliciens ultra-radicaux.
Quant à la Syrie, la stratégie du président Barack Obama de former, d'armer et d'entraîner des «groupes rebelles» modérés est lente et inadéquate, a jugé M. Royce. «Ces groupes syriens manquent de munitions, ne reçoivent pas d'armes lourdes (...) et dans le même temps sont bombardés 30, 40 fois par jour par le régime (syrien de Bachar al) Assad tout en essayant de combattre l'EI», a tonné le parlementaire républicain.
M. McGurk a défendu la stratégie de son gouvernement, annonçant que l'entraînement de 5.000 «rebelles syriens modérés» commencerait en mars. Il a précisé que ce programme de formation des premiers 5.000 combattants prendrait «un an», soit jusqu'en mars 2016.
«Mais qu'est-ce que nous faisons en Syrie à l'heure actuelle? Des gens meurent et la cavalerie ne viendra pas avant 2016, c'est ça?», s'est insurgé un autre parlementaire, Ted Poe. «Les Etats-Unis ont-ils une stratégie alternative, autre chose que d'armer ces types qui ne sortiront pas avant 2016?», a insisté l'élu républicain.
«Oui», a répliqué le diplomate McGurk: «Le programme de formation et d'équipement est un petit élément d'une campagne globale et pluriannuelle. La première phase est l'Irak. En Syrie, nous réduisons les capacités de Daech».
Source : AFP
Après quatre mois de campagne conduite par les Etats-Unis en Irak et en Syrie, «Daech»
contrôle pour l'essentiel le même territoire que cet été et l'une des raisons, selon moi, est la nature limitée de cet effort militaire, a attaqué le président républicain de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Ed Royce.Lui et ses pairs recevaient en audition Brett McGurk, émissaire spécial du gouvernement américain pour l'Irak.
M. Royce a comparé les quelque 1.100 frappes de la coalition menée par les Etats-Unis contre «Daech» aux «milliers de sorties (aériennes) par jour» lors de la première Guerre du Golfe en 1991, après l'invasion du Koweït par l'Irak de Saddam Hussein. Le représentant républicain a fustigé une «réponse minimale» contre les miliciens ultra-radicaux.
Quant à la Syrie, la stratégie du président Barack Obama de former, d'armer et d'entraîner des «groupes rebelles» modérés est lente et inadéquate, a jugé M. Royce. «Ces groupes syriens manquent de munitions, ne reçoivent pas d'armes lourdes (...) et dans le même temps sont bombardés 30, 40 fois par jour par le régime (syrien de Bachar al) Assad tout en essayant de combattre l'EI», a tonné le parlementaire républicain.
M. McGurk a défendu la stratégie de son gouvernement, annonçant que l'entraînement de 5.000 «rebelles syriens modérés» commencerait en mars. Il a précisé que ce programme de formation des premiers 5.000 combattants prendrait «un an», soit jusqu'en mars 2016.
«Mais qu'est-ce que nous faisons en Syrie à l'heure actuelle? Des gens meurent et la cavalerie ne viendra pas avant 2016, c'est ça?», s'est insurgé un autre parlementaire, Ted Poe. «Les Etats-Unis ont-ils une stratégie alternative, autre chose que d'armer ces types qui ne sortiront pas avant 2016?», a insisté l'élu républicain.
«Oui», a répliqué le diplomate McGurk: «Le programme de formation et d'équipement est un petit élément d'une campagne globale et pluriannuelle. La première phase est l'Irak. En Syrie, nous réduisons les capacités de Daech».
Source : AFP
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