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Hagel dit avoir discuté de l’implication de la France en Syrie avec Le Drian

Hagel dit avoir discuté de l’implication de la France en Syrie avec Le Drian
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Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a affirmé jeudi, à l'issue d'un entretien avec son homologue français, qu'ils avaient discuté de la possibilité d'une intervention de la France en Syrie contre les extrémistes, mais Jean-Yves Le Drian n'a pas confirmé ce point de discussion.

«Nous avons discuté des possibilités d'une implication de la France en Syrie» pour combattre les extrémistes de «Daech», a déclaré M. Hagel lors d'une conférence de presse, après un entretien d'un peu plus d'une heure avec M. Le Drian.

La menace représentée par ce groupe terroriste «ne s'arrête pas à certaines frontières et à certains pays», et «c'est quelque chose dont nous avons discuté», a-t-il ajouté.Hagel dit avoir discuté de l’implication de la France en Syrie avec Le Drian

Mais le ministre français n'a pas confirmé avoir évoqué cette hypothèse lors de leur rencontre. Interrogé au sujet d'une éventuelle requête des Etats-Unis pour que la France intervienne en Syrie, M. Le Drian a répondu: «Je ne réponds pas à des questions qui ne me sont pas posées».

L'hypothèse d'une intervention française en Syrie, qui était au départ écartée par Paris, est désormais «posée» sur la table, a déclaré il y a quelques jours M. Le Drian.

Un haut responsable français de la Défense avait souligné que la France, en la matière, «se donnait le temps».

Interrogé sur d'éventuelles restrictions que l'armée américaine aurait mises sur les frappes françaises en Irak, M. Hagel a répondu que les Etats-Unis et la France «coordonnaient toutes (leurs) frappes».

«Soyez sûrs que l'objectif de ces frappes est qu'elles soient efficaces» contre «Daech», selon lui. «Nous travaillons ensemble, nous partageons des renseignements», a-t-il ajouté.

«Nous avons une coopération (en matière) de renseignement extrêmement fluide et extrêmement transparente», a renchéri M. Le Drian.

Les deux ministres ont aussi insisté sur le fait que la lutte contre «Daech» s'inscrivait dans la «durée».

«Nous considérons ensemble qu'elle (la lutte contre «Daech», ndlr) devrait s'inscrire dans la durée et, dans la durée, la France y tiendra toute sa place», a déclaré M. Le Drian.

«C'est un effort sur la durée, long et difficile», a renchéri M. Hagel.

Le ministre français a aussi mis en garde contre «le risque de connexion entre tous ces groupes terroristes qui agissent dans l'ensemble de la zone qui va du Nigeria au Proche-Orient».

Enfin, il a remercié les Etats-Unis pour «leur soutien» contre les mouvances extrémistes au Sahel, et rapporté avoir «convenu (avec M. Hagel) que cette coopération se poursuivrait».

Les extrémistes de la Mauritanie à la Libye «continuent à vouloir revenir sur les terrains de leurs actions antérieures, que l'opération d'intervention de la France avait permis de juguler», a-t-il estimé, évoquant l'intervention française au Mali début 2013.

Rappelant que la France avait lancé en août une opération «plus large» pour les contrer, il a tenu à «remercier les Etats-Unis pour leur soutien dans notre action sur cette zone, à la fois par l'échange de renseignements, le soutien financier, et le partage de capacités».

Il s'agit du quatrième déplacement du ministre français de la Défense aux Etats-Unis depuis son entrée en fonctions, en mai 2012.

M. Le Drian doit rencontrer vendredi matin la conseillère à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Susan Rice. Dans l'après-midi, M. Le Drian doit s'entretenir à New York avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Source: agences et rédaction

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