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A Guantanamo, une vingtaine de détenus attendent toujours d’être libérés

A Guantanamo, une vingtaine de détenus attendent toujours d’être libérés
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Après plus d’une décennie de détention sans inculpation ni procès, une vingtaine de prisonniers de Guantanamo attendent désespérément l’ultime signature du Pentagone qui déclenchera leur libération, selon des sources proches du dossier.

Ils sont 79 sur les 149 détenus encore incarcérés à Guantanamo à avoir obtenu une «approbation pour transfert», car les autorités américaines ont jugé qu’ils ne représentaient plus une menace pour la sécurité des Etats-Unis.

La plupart ont appris dès 2009 ou 2010 qu’ils ne seraient jamais inculpés et qu’ils pourraient être rapatriés ou envoyés dans un pays tiers.A Guantanamo, une vingtaine de détenus attendent toujours d’être libérés

Au cours des derniers mois, les responsables américains ont scellé des accords pour la libération rapide de 24 d’entre eux, ont confirmé des sources de l’administration Obama.

Ils sont pourtant toujours enfermés dans les geôles de la prison controversée, certains depuis 2002 quand les premiers hommes sont arrivés sur cette terre aride de Cuba qui abrite une base navale américaine, à des lieues de la moindre frontière avec les Etats-Unis.

En juin, un haut responsable américain annonçait «des progrès substantiels cette année» vers la fermeture de la prison que le président Barack Obama réclame inlassablement.

Mais un seul détenu «libérable» a été transféré en 2014, suscitant un immense sentiment de frustration.
«Le report constant de la fermeture de Guantanamo est inacceptable, qu’il provienne des barrières érigées par certains au Congrès ou certains de l’administration», a déclaré la sénatrice Dianne Feinstein.

Les récentes vidéos des exécutions de deux journalistes américains, vêtus de tuniques oranges, rappellent cruellement que Guantanamo reste un symbole fort de la très critiquée «guerre contre le terrorisme» de George W. Bush dans l’après 11-Septembre.

Pourtant, les retours de prisonniers lavés de tout soupçon se sont retrouvés bloqués, en partie sous l’effet de la polémique née de l’échange en mai de cinq cadres talibans, qui eux n’étaient pas «libérables», avec le soldat américain Bowe Bergdahl.

Des sources de l’administration Obama, qui ont requis l’anonymat, ont indiqué que la plupart des accords de transfert avaient reçu l’approbation de cinq des six agences gouvernementales impliquées.

Tache horrible dans l’histoire des USA

Mais c’est le secrétaire de la Défense Chuck Hagel qui doit donner son ultime feu vert.

Des sources au Pentagone démentent que le ministre traîne des pieds mais insistent sur la nécessité de réexaminer chaque situation en profondeur, car certains ex-détenus de Guantanamo ont rejoint les extrémistes à leur retour.

Andrea Prasow, de l’organisation Human Rights Watch, souligne que «ce problème s’est posé pour trois secrétaires à la Défense successifs» qui se sont montrés «réticents à endosser la responsabilité personnelle de ce qui pourrait se passer».

«Nous regardons où nous mettons les pieds pour le transfert de chaque détenu et nous nous concentrons sur la sécurité et les droits de l’Homme avec les pays partenaires», a indiqué le lieutenant-colonel Myles Caggins, porte-parole du Pentagone.

«Nous œuvrons activement au transfert de chacun des 79 détenus approuvés», a confirmé Ian Moss, porte-parole de l’envoyé spécial en charge de Guantanamo au département d’Etat, Cliff Sloan, soulignant que
Washington restait «absolument déterminé» à fermer la prison.

Pour Dianne Feinstein, «il est amplement temps de fermer Guantanamo, une tache horrible dans l’histoire des Etats-Unis».

Source: agences et rédaction

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