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Une journaliste libanaise concurrence Barack à Washington: Tel est le projet du Hezbollah!

Une journaliste libanaise concurrence Barack à Washington: Tel est le projet du Hezbollah!
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Le compte rendu du congrès Weinberg Founders Conference, organisé la semaine dernière par l’institut de Washington pour la politique au Proche-Orient sous le titre «les défis primordiaux des Etats-Unis au Moyen-Orient» rapporte que juste à la fin de l’intervention d’Ehud Barack (ancien ministre israélien de la guerre: ndlr) au congrès, le (Syrien) Monzer Aqbiq et la (Libanaise) Hanine Ghaddar entament une séance intitulée «La Syrie et ses répercussions».

Il est devenu normal que les pays occidentaux invitent des responsables israéliens, des activistes libanais et des opposants syriens à leurs congrès. Sachant que ce congrès est l’un des bras des groupes de pression appuyant «Israël» aux Etats-Unis.

Effectivement, Ehud Barack a parlé jeudi dernier dans la salle de la conférence. La fin de son discours fut marquée par les applaudissements des participants. Mais le responsable israélien, et malgré «la grande sympathie» que lui réservent les participants, Barack n’a pas pu concurrencer l’interlocutrice venue du pays du cèdre, dans la séance ayant suiviUne journaliste libanaise concurrence Barack à Washington: Tel est le projet du Hezbollah!
son intervention.

Hanine Ghaddar, directrice du site libanais anglophone Now Lebanon, a «révélé»  au cours de son intervention, «les secrets du projet de l’Iran» pour la région et «les détails» du plan du Hezbollah et de l’armée libanaise pour contrôler le pays!

En principe Ghaddar devait parler de «l’impact de la crise syrienne sur le Liban» (politique, sécurité, déplacés, situation humanitaire…) a préféré parler de ce que les participants désirent entendre, c’est-à-dire la domination iranienne sur la région, la guerre sunnite-chiite dirigée par le Hezbollah et ses «voyous». Littéralement, Ghaddar a choisi d’enrichir le jargon des participants en utilisant le terme «voyous» pour désigner «les brigades de la résistance». Elle n’a abordé la question des déplacés que lorsqu’elle en a été interrogée à la fin de son intervention.

Cette journaliste libanaise a commencé à étaler ses «informations» stratégiques-politiques-exécutives sur l’Iran, qui cherche à «imposer sa domination sur la région», qui «gère les pourparlers sur le terrain en Syrie, dernièrement à Homs», qui veut garder Bachar Assad «à la tête de la présidence syrienne, un président made in Iran, tout comme ce fut le cas avec l’ancien président libanais Emile Lahoud», selon ses propres termes.

La deuxième partie de ses «informations précieuses» était axée sur le Hezbollah, «la milice de l’Iran en Syrie qui exécute son projet régional».  Selon Ghaddar, ce parti libanais «a quitté le Liban et a transposé la plupart de ses opérations en Syrie». Donc, le Hezbollah n’est pas présent actuellement au Liban. On se demande alors pourquoi «Israël» n’ose-t-il pas envahir le Liban, auraient demandé les participants à ce congrès. Et pour plus de suspense, Ghaddar a préféré s’attarder sur la doctrine islamique chiite, évoquant la «Velayat-e Faqih (tutelle du jurisconsulte islamique)», et «l’attente du Mehdi». Les participants ont certes oublié le sujet principal de ce congrès.

Ensuite, après avoir terminé la moitié de son intervention, la journaliste libanaise a abordé la situation au Liban, la raison pour laquelle elle a été invitée. Là encore, elle n’a parlé que d’un seul acteur sur la scène libanaise: le Hezbollah. Ghaddar soupire et commence à avancer des informations erronées et déformées: «Le Hezbollah contrôle toujours les institutions étatiques…parle-t-elle des ministères de l’intérieur, de la justice, de la défense et des communications? Nous ne pouvons élire un chef de l’Etat sansUne journaliste libanaise concurrence Barack à Washington: Tel est le projet du Hezbollah!
l’accord du Hezbollah… L’ennemi numéro 1 du Hezbollah est la communauté sunnite…», tranche Ghaddar d’un discours orientaliste qui satisfait les participants.

Vient ensuite le tour des «révélations» les plus dangereuses sur le «projet du Hezbollah au Liban». Ici, elle annonce en toute confiance: «Le Hezbollah compte contrôler toutes les villes et les localités sunnites au Liban. Commençant par Saida, à travers ses opérations contre le cheikh Ahmad el-Assir. Ensuite, il a réussi à prendre le contrôle d’Ersal, où il a établi des barrages et ceci est un fait sans précédent au Liban». Sur ce point, Ghaddar souligne que «celui qui dirige ces barrages sont les milices du Hezbollah au Liban sous l’appellation des brigades de la résistance, un groupe de voyous qui exécute les petites guerres sales du parti à l’intérieur du Liban».

Concernant Tripoli, «la plus grande ville sunnite» du Liban, Hanine a dit: «Le projet du Hezbollah y connait des succès, puisque les dirigeants sunnites essentiels de la ville se sont rendus dernièrement aux renseignements de l’armée libanaise».

Celui qui assiste à l’intervention de Ghaddar à Washington constate que le Hezbollah dirige une guerre sainte chiite contre les sunnites au Liban et dans le monde arabe, et cherche à les éliminer, avec l’aide de l’Iran et la coopération de l’armée libanaise. Mais que dit-on de ses adversaires politiques, les kamikazes, les extrémistes, les royaumes, et les autres pays? Rien. C’est «la guerre sainte promise par le Hezbollah contre les sunnites», a lancé la journaliste une autre expression «sincère» à la fin de son intervention. Bref, on peut dire que Ghaddar l’a remporté sur Ehud Barack dans la promotion des fausses idées sur son ennemi…leur ennemi commun.

Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar traduit par l'équipe du site

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