France/ Régionales: après la défaite, Sarkozy et Fillon préparent un remaniement

Après la sévère défaite de la majorité aux régionales, Nicolas Sarkozy a rencontré François Fillon pour préparer un remaniement, tout en excluant un changement de cap dans les réformes, réclamé par la première secrétaire du PS Martine Aubry, qui sort renforcée du scrutin.
Dans la matinée, le Premier ministre François Fillon s'est entretenu pendant environ une heure et demie avec le chef de l'Etat "pour faire le point".M. Fillon voulait comme il l'a lui-même dit prendre sa "part de responsabilité" dans le résultat des élections, sans qu'il ne soit question de sa démission.
Selon le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, le chef de l'Etat et son Premier ministre devaient parler du "remaniement technique" du gouvernement. Selon des sources concordantes, L'Elysée et Matignon ne seraient pas d'accord sur l'ampleur du remaniement, M. Fillon plaidant pour un large mouvement.
La gauche a recueilli 54,05% des voix dimanche, loin devant la droite à 35,37%, et le FN qui a obtenu 9,17% des suffrages, selon la dernière totalisation de l'AFP.
Le Front national, qui a enregistré un score de 17,8% des voix dans douze régions, fait un retour spectaculaire dans le paysage politique.
Lundi matin, les responsables de la majorité ont réaffirmé que le gouvernement devait tenir le cap des réformes, à commencer par la réforme des retraites. "Les Français n'ont pas dit non aux réformes", a répété le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand.
La numéro un du PS Martine Aubry a au contraire réclamé un "changement de politique" après l'échec de la majorité aux régionales, soulignant l'échec de tous les ministres en lice".
Selon un sondage CSA, un tiers des Français voudrait que M. Sarkozy "ralentisse le rythme des réformes" et une majorité (54%) qu'il adopte "un style plus présidentiel".
La défaite suscite des tensions dans la majorité. L'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a demandé que M. Fillon fasse "un discours de politique générale" devant le Parlement, accompagné d'"un vote de confiance" sur les réformes.
Un autre ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, ennemi déclaré de Nicolas Sarkozy, devrait annoncer jeudi la création d'un "mouvement au service des Français".
Parlant de "réelle défaite" de la majorité, le chef de file des députés UMP Jean-François Copé a appelé le gouvernement à "revenir aux fondamentaux" et à "la construction d'un nouveau pacte majoritaire avec les Français".
Chez les vainqueurs, à gauche, Daniel Cohn-Bendit a proposé aux écologistes d'inventer "ensemble une coopérative politique" pour 2012, soulignant que "Verts, socialistes, Cap 21, communistes" et d'autres peuvent être "partie prenante de cette dynamique collective". "Un peu tôt", a immédiatement répondu Martine Aubry.


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