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Tortures et exécutions sommaires dans les centres de détention secrets d’«EIIL»

Tortures et exécutions sommaires dans les centres de détention secrets d’«EIIL»
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Amnesty international a accusé jeudi le soi-disant «Etat islamique en Irak et au Levant» (EIIL), un groupe extrémiste lié à Al-Qaïda, d'enlever, de torturer et de tuer des détenus dans des prisons secrètes installées sur les territoires qu'il contrôle en Syrie.

L'organisation des droits de l'Homme affirme que parmi les prisonniers détenus par «l’EIIL» figurent des enfants, dont certains âgés d'à peine 8 ans, et que les mineurs sont soumis au fouet et emprisonnés avec les adultes dans des conditions «cruelles etTortures et exécutions sommaires dans les centres de détention secrets d’«EIIL»
inhumaines».

Les prisonniers sont enlevés par des hommes masqués, détenus des semaines à l'isolement, puis jugés par des tribunaux disant appliquer «la charia» (la loi islamique), qui condamne à la peine capitale ou aux coups de fouet sans aucune procédure ou presque, ajoute Amnesty.

D'anciens prisonniers ont raconté avoir été battus avec des câbles, soumis à des chocs électriques, ou encore maintenus dans la douloureuse position dite du «scorpion», qui consiste à attacher les poignets d’un détenu au-dessus de son épaule, rapporte l'organisation dans un communiqué.

Règne de la terreur

Selon Amnesty, certaines personnes sont détenues pour des crimes, d'autres pour avoir fumé, ou parce qu'ils appartiennent à d'autres groupes armés.

Ces derniers mois, «l'EILL» a kidnappé des dizaines de militants et journalistes-citoyens syriens, ainsi que des journalistes étrangers, ajoute le communiqué.

Dans son document de 18 pages, intitulé «Rule of fear: ISIS abuses in detention in northern Syria», Amnesty identifie sept centres de détention que «l’EIIL» utilise dans le gouvernorat d’al Raqqa et à Alep.

Amnesty cite le cas d'un juge ayant instauré un «règne de la terreur»: il rend sesTortures et exécutions sommaires dans les centres de détention secrets d’«EIIL»
jugements une ceinture d'explosifs à la taille, et distribue les peines en quelques minutes.

L'organisation rapporte également le cas de deux adolescents de 14 ans condamnés à être fouetté, et celui d'un père obligé d'écouter les cris de son fils, torturé dans une pièce voisine.

«Un adolescent d’environ 14 ans a reçu plus de 90 coups de fouet durant un interrogatoire à Sadd al Baath (une prison de «l’EIIL» à al Raqqa). Un autre adolescent de 14 ans que l’EIIL accusait d’avoir volé une moto a été fouetté à répétition pendant plusieurs jours», ont raconté deux détenus à l’ONG.

Appel à la Turquie et aux pays du Golfe

Dans son communiqué, Amnesty a demandé à la Turquie et aux pays du Golfe - qui soutiennent l'opposition syrienne - de prendre des mesures pour limiter les livraisons d'armes à «l'EIIL» et aux autres groupes accusés de violer les droits de l'Homme.

«Le gouvernement turc, en particulier, doit empêcher que l’EIIL n’utilise son territoire pour importer des armes et des recrues en Syrie», a expliqué Philip Luther, le responsable d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

Et d’ajouter: «Aussi, les États du Golfe qui ont exprimé leur soutien aux groupes armés luttant contre le gouvernement syrien doivent agir afin d’empêcher les arrivées d’armes, d’équipements et d’autres fournitures destinés à l’EIIL au regard de son déplorable bilan en termes de droits humains».

Source: agences et rédaction

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