Prisons secrètes de la CIA: le rôle de la Pologne en question

Le scandale des prisons secrètes de la CIA se poursuit ; cette fois c'est la Pologne qui a dû s'expliquer mardi 3 décembre devant la Cour européenne des droits de l'homme, suite aux accusations d'un Palestinien et d'un Saoudien qui affirment avoir été torturés dans le pays avant leur transfert à Guantanamo.
De Guantanamo, où ils sont emprisonnés depuis 2003 sans jamais avoir été jugés, le Palestinien Abou Zubaydah et le Saoudien Abd Al-Rahim Al-Nashiri, âgés respectivement de 42 et 48 ans, espèrent faire condamner Varsovie pour «traitements inhumains ou dégradants» et privation illégale de liberté.
Entre autres, ils auraient été victimes de la technique de «simulation de noyade» pendant leurs
mois de détention en Pologne entre 2002 et 2003. L'avocate de M. Al-Nashiri, Amrit Singh, a ainsi décrit certaines des tortures infligées à son client : «Il a été gardé nu, soumis à des positions stressantes, ses mains attachées pendant des journées entières. On l'a soumis à des simulacres d'exécution et on a menacé de faire venir sa mère et d'abuser sexuellement [d'elle] devant lui».
Lors d'une audience de trois heures, le gouvernement polonais s'est refusé à tout commentaire sur le fond du dossier. Varsovie «ne souhaite ni confirmer ni infirmer» les faits rapportés, car «ce sont les juridictions nationales qui sont compétentes pour y travailler», a expliqué le représentant du gouvernement polonais Artur, Nowak-Far.
Les avocats ont par ailleurs fustigé la lenteur de l'enquête, qui «ne saurait être considérée comme indépendante». Un autre défenseur de M. Al-Nashiri, Mikolaj Pietrzak, a ainsi affrimé que l'Etat polonais «n'a rien fait pendant cinq ans». La Pologne n'avait déjà «pas coopéré avec l'enquête» sur les prisons secrètes de la CIA menée en 2007, a-t-il ajouté, et «ne coopère pas aujourd'hui » avec la Cour européenne.
En mars dernier, Amsety Iternational a appelé la Pologne à cesser de se retrancher derrière le secret d'État et à permettre au contraire qu'une enquête transparente ait lieu sur le rôle qu'elle a joué dans les programmes de «restitution» et de détention secrète menés par les États-Unis.
Cet appel a été lancé après que le parquet polonais ait, pour la deuxième fois en un an, remplacé le procureur chargé d'une enquête à ce sujet. Aucune explication n'a été avancée pour justifier cette décision.
Source : AFP et rédaction
Entre autres, ils auraient été victimes de la technique de «simulation de noyade» pendant leurs

Lors d'une audience de trois heures, le gouvernement polonais s'est refusé à tout commentaire sur le fond du dossier. Varsovie «ne souhaite ni confirmer ni infirmer» les faits rapportés, car «ce sont les juridictions nationales qui sont compétentes pour y travailler», a expliqué le représentant du gouvernement polonais Artur, Nowak-Far.
Les avocats ont par ailleurs fustigé la lenteur de l'enquête, qui «ne saurait être considérée comme indépendante». Un autre défenseur de M. Al-Nashiri, Mikolaj Pietrzak, a ainsi affrimé que l'Etat polonais «n'a rien fait pendant cinq ans». La Pologne n'avait déjà «pas coopéré avec l'enquête» sur les prisons secrètes de la CIA menée en 2007, a-t-il ajouté, et «ne coopère pas aujourd'hui » avec la Cour européenne.
En mars dernier, Amsety Iternational a appelé la Pologne à cesser de se retrancher derrière le secret d'État et à permettre au contraire qu'une enquête transparente ait lieu sur le rôle qu'elle a joué dans les programmes de «restitution» et de détention secrète menés par les États-Unis.
Cet appel a été lancé après que le parquet polonais ait, pour la deuxième fois en un an, remplacé le procureur chargé d'une enquête à ce sujet. Aucune explication n'a été avancée pour justifier cette décision.
Source : AFP et rédaction
Comments


