Obama affirme avoir communiqué par lettres avec le président iranien

Après avoir conclu la semaine dernière que «la diplomatie pouvait résoudre les problèmes», Barack Obama a affirmé dimanche avoir échangé des lettres avec le président iranien Hassan Rohani.

Mais le président américain a toutefois averti que sa réticence à frapper la Syrie n'amoindrissait pas la menace américaine d'user de la force s'il faut empêcher l'Iran d'avoir l'arme nucléaire.

«Je pense que les Iraniens comprennent que la question du nucléaire est un problème bien plus important pour nous que celui des armes chimiques», a-t-il déclaré, lors d'un entretien diffusé dimanche avec la chaîne américaine ABC, confirmant pour la première fois avoir contacté le cheikh Hassan Rohani.

«Je l'ai contacté. Et lui aussi. Nous ne nous sommes pas parlés directement», a précisé Barack Obama. Interrogé pour savoir si le contact s'était fait par lettres, le président Obama a acquiescé.

Le chef d’Etat américain a bien distingué la gestion du dossier des armes chimiques syriennes d'avec celui du nucléaire iranien.

«La menace contre Israël, que le nucléaire iranien pose, est bien plus proche de nos intérêts. Une course aux armes nucléaires dans la région serait quelque chose de profondément déstabilisant», a-t-il dit.

Important allié des Etats-Unis, «Israël» est la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, au su et au vu des Américains. Dans un appel flagrant, l’entité sioniste réclame un durcissement des sanctions visant à «empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique». Téhéran dément catégoriquement toute éventuelle visée militaire de son programme nucléaire.

«J'ai le sentiment que les Iraniens ont bien compris que ce n'est pas parce que nous n'avons pas frappé (la Syrie) que nous ne frapperons pas l'Iran», a-t-il ajouté.

Obama a affirmé en revanche que la crise syrienne devait montrer que «la diplomatie pouvait résoudre des problèmes».

Source: agences et rédaction