Impasse entre l’armée égyptienne et les Frères musulmans, Ashton au Caire
Les partisans de Mohamed Morsi ont appelé à une marche réunissant «un million de manifestants» mardi 30 juillet pour réclamer le retour au pouvoir du président égyptien destitué le 3 juillet par l'armée après des manifestations massives réclamant son départ. «Nous appelons [...] à une marche mardi d'un million de personnes sous le slogan les martyrs du coup d'État», a annoncé lundi dans un communiqué une coalition de groupes relevant des Frères musulmans favorables au président déchu.
Le communiqué appelle également les pro-Morsi à converger lundi soir, à travers toute l'Égypte, vers «les bâtiments administratifs des forces de sécurité [...] pour condamner les actes criminels et l'usage de balles réelles par le ministre de l'Intérieur contre des manifestants pacifiques» lors d'affrontements entre des partisans de M. Morsi et la police qui ont fait 72 morts samedi.
Lundi, des partisans de la confrérie ont renoncé à marcher sur le QG des renseignements
militaires égyptiens au Caire, après une mise en garde de l'armée leur enjoignant de rester à l'écart des installations stratégiques. Le cortège, constitué de plusieurs milliers de personnes selon un journaliste de Reuters sur place, était parti de la mosquée Rabaa al Adaouia, dans le nord-est du Caire, où les partisans de Mohamed Morsi observent un sit-in de protestation depuis le 3 juillet, jour de la destitution du président issu des Frères musulmans. Il a rebroussé chemin par la suite.
L'armée, disant être au courant du projet de manifestation, avait diffusé un communiqué en exhortant les manifestants à «ne pas s'approcher des installations militaires en général et du siège des renseignements militaires en particulier». Le QG des renseignements est à plusieurs kilomètres de Rabaa al Adaouia.
Le ministre des Affaires étrangères par intérim, Nabil Fahmy, a estimé dimanche que l'aggravation des divisions dans le pays risquait de conduire à «de nouvelles tragédies». Tout en imputant la responsabilité de la violence aux Frères musulmans, il a souhaité que la confrérie participe à la transition. «Même si je rejette personnellement leurs positions ou leur idéologie, ils doivent trouver leur place dans la vie politique égyptienne», a-t-il dit.
Bras de fer
Aucun des camps ne comptent baisser les armes. Le Conseil de défense nationale, présidé par le chef de l'État par intérim Adly Mansour et le général Abdel Fattah al-Sissi, a promis des «décisions et mesures décisives et fermes» si les manifestants pro-Morsi «outrepassent leur droit à l'expression pacifique». Un conseiller du président par intérim, Moustapha Hegazy, a même qualifié de «source de terrorisme» le campement pro-Morsi.
Cependant, les partisans du président déchu se refusent à toute concession malgré les mises en garde du pouvoir. «Nous ne négocierons pas avec l'armée», a une nouvelle fois déclaré Gehad el-Haddad, un porte-parole des Frères musulmans. «Nos seules armes sont le tapis de prière et le Coran. L'autre camp a les balles et les gaz», a affirmé de son côté Dhahi Abdallah, un partisan originaire du Delta du Nil.
«Accalmie politique»
C'est dans ce climat délétère que la représentante de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton, est arrivée dans la soirée de dimanche au Caire, pour la deuxième fois en moins de deux semaines. Elle doit rencontrer lundi le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, ainsi que des responsables du Parti de la liberté et de la justice (PLJ, branche politique des Frères musulmans). Elle a déclaré qu'elle plaiderait «pour un processus de transition totalement ouvert, intégrant tous les partis politiques, y compris les Frères musulmans».
Source : agences et rédaction
Le communiqué appelle également les pro-Morsi à converger lundi soir, à travers toute l'Égypte, vers «les bâtiments administratifs des forces de sécurité [...] pour condamner les actes criminels et l'usage de balles réelles par le ministre de l'Intérieur contre des manifestants pacifiques» lors d'affrontements entre des partisans de M. Morsi et la police qui ont fait 72 morts samedi.
Lundi, des partisans de la confrérie ont renoncé à marcher sur le QG des renseignements
militaires égyptiens au Caire, après une mise en garde de l'armée leur enjoignant de rester à l'écart des installations stratégiques. Le cortège, constitué de plusieurs milliers de personnes selon un journaliste de Reuters sur place, était parti de la mosquée Rabaa al Adaouia, dans le nord-est du Caire, où les partisans de Mohamed Morsi observent un sit-in de protestation depuis le 3 juillet, jour de la destitution du président issu des Frères musulmans. Il a rebroussé chemin par la suite.L'armée, disant être au courant du projet de manifestation, avait diffusé un communiqué en exhortant les manifestants à «ne pas s'approcher des installations militaires en général et du siège des renseignements militaires en particulier». Le QG des renseignements est à plusieurs kilomètres de Rabaa al Adaouia.
Le ministre des Affaires étrangères par intérim, Nabil Fahmy, a estimé dimanche que l'aggravation des divisions dans le pays risquait de conduire à «de nouvelles tragédies». Tout en imputant la responsabilité de la violence aux Frères musulmans, il a souhaité que la confrérie participe à la transition. «Même si je rejette personnellement leurs positions ou leur idéologie, ils doivent trouver leur place dans la vie politique égyptienne», a-t-il dit.
Bras de fer
Aucun des camps ne comptent baisser les armes. Le Conseil de défense nationale, présidé par le chef de l'État par intérim Adly Mansour et le général Abdel Fattah al-Sissi, a promis des «décisions et mesures décisives et fermes» si les manifestants pro-Morsi «outrepassent leur droit à l'expression pacifique». Un conseiller du président par intérim, Moustapha Hegazy, a même qualifié de «source de terrorisme» le campement pro-Morsi.
Cependant, les partisans du président déchu se refusent à toute concession malgré les mises en garde du pouvoir. «Nous ne négocierons pas avec l'armée», a une nouvelle fois déclaré Gehad el-Haddad, un porte-parole des Frères musulmans. «Nos seules armes sont le tapis de prière et le Coran. L'autre camp a les balles et les gaz», a affirmé de son côté Dhahi Abdallah, un partisan originaire du Delta du Nil.
«Accalmie politique»
C'est dans ce climat délétère que la représentante de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton, est arrivée dans la soirée de dimanche au Caire, pour la deuxième fois en moins de deux semaines. Elle doit rencontrer lundi le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, ainsi que des responsables du Parti de la liberté et de la justice (PLJ, branche politique des Frères musulmans). Elle a déclaré qu'elle plaiderait «pour un processus de transition totalement ouvert, intégrant tous les partis politiques, y compris les Frères musulmans».
Source : agences et rédaction