Égypte: Mansour affiche sa détermination
Le président égyptien par intérim, Adly Mansour, a assuré vouloir rétablir la sécurité en Égypte et accusé certains de tenter de précipiter le pays dans le chaos. Il a par ailleurs de nouveau tendu une main vers les Frères musulmans, dont est issu l'ex-président.
Plus de deux semaines après la destitution de Mohammad Morsi, le président égyptien par intérim Adly Mansour a assuré qu'il mènerait "la bataille pour la sécurité jusqu'au bout".
"Nous traversons une phase critique. Certains veulent que nous basculions dans le chaos, alors que nous voulons aller vers la stabilité. Certains veulent suivre la voie du sang", a-t-il déclaré lors de son allocution télévisée jeudi soir, la première depuis sa nomination.
"Nous sommes à un moment décisif de l'histoire de l'Égypte, que certains veulent entraîner vers l'inconnu", a souligné le juge de profession qui a prêté serment le 4 juillet. "Nous mènerons la bataille pour la sécurité jusqu'au bout", a-t-il promis.
Le président par intérim a par ailleurs de nouveau tendu une main vers les Frères musulmans, dont est issu l'ex-président.
Mais il a aussi promis une "justice transitoire" sur fond d'appels à juger le président déchu. "La
volonté de justice et de réconciliation concerne tout le monde", a-t-il dit.
Pour son premier discours présidentiel, Adly Mansour a tenu à se différencier de son prédécesseur sur la forme. Le discours a été diffusé à l'heure pile qui avait été annoncée, il n'a duré que huit minutes et a commencé par la formule utilisée par le président Nasser : "Frères citoyens".
Après sa nomination, Adly Mansour a mis en oeuvre un plan de transition politique et a désigné un Premier ministre, Hazem Beblaoui. Un gouvernement provisoire a prêté serment devant le président par intérim mardi.
Les Frères musulmans d'accord pour une médiation de l'UE
Cependant, la confrérie a refusé toute négociation avec Adly Mansour et affirmé qu'elle poursuivrait ses rassemblements réclamant le retour à la présidence de Mohamed Morsi. Elle a appelé à de nouvelles manifestations vendredi, alors que les groupes anti-Morsi prévoyaient aussi de leur côté des rassemblements.
Les Frères musulmans accepteraient par ailleurs une médiation de l'Union européenne dans des négociations visant à rétablir dans ses fonctions Mohamed Morsi, mais entendent actuellement privilégier les manifestations pour exiger son retour, ont indiqué jeudi des responsables de la confrérie. Des responsables des Frères musulmans, qui ont rencontré le chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton et son émissaire en Egypte Bernardino Leon, ont indiqué qu'ils pensaient que l'UE pourrait éventuellement préparer le terrain à une feuille de route pour faire revenir M. Morsi à la présidence.
Encore un meurtre de policier dans le Sinaï
Jedui, un policier égyptien a été tué par des hommes armés dans le nord de la péninsule du Sinaï, où les attaques se sont multipliées ces deux dernières semaines. Un second policier a été blessé dans cet incident.
Le regain de tension dans la péninsule, avec des meurtres quasi-quotidiens de soldats et policiers, intervient à la suite du renversement du président Mohamed Morsi, le 3 juillet. Il a amené l'armée égyptienne à renforcer son dispositif dans ce secteur et à envisager une opération de grande ampleur au succès incertain. Mercredi et jeudi, dix extrémistes ont été tués dans des opérations de sécurité, a indiqué l'agence officielle de presse Mena.
Source : agences
Plus de deux semaines après la destitution de Mohammad Morsi, le président égyptien par intérim Adly Mansour a assuré qu'il mènerait "la bataille pour la sécurité jusqu'au bout".
"Nous traversons une phase critique. Certains veulent que nous basculions dans le chaos, alors que nous voulons aller vers la stabilité. Certains veulent suivre la voie du sang", a-t-il déclaré lors de son allocution télévisée jeudi soir, la première depuis sa nomination.
"Nous sommes à un moment décisif de l'histoire de l'Égypte, que certains veulent entraîner vers l'inconnu", a souligné le juge de profession qui a prêté serment le 4 juillet. "Nous mènerons la bataille pour la sécurité jusqu'au bout", a-t-il promis.
Le président par intérim a par ailleurs de nouveau tendu une main vers les Frères musulmans, dont est issu l'ex-président.
Mais il a aussi promis une "justice transitoire" sur fond d'appels à juger le président déchu. "La
volonté de justice et de réconciliation concerne tout le monde", a-t-il dit. Pour son premier discours présidentiel, Adly Mansour a tenu à se différencier de son prédécesseur sur la forme. Le discours a été diffusé à l'heure pile qui avait été annoncée, il n'a duré que huit minutes et a commencé par la formule utilisée par le président Nasser : "Frères citoyens".
Après sa nomination, Adly Mansour a mis en oeuvre un plan de transition politique et a désigné un Premier ministre, Hazem Beblaoui. Un gouvernement provisoire a prêté serment devant le président par intérim mardi.
Les Frères musulmans d'accord pour une médiation de l'UE
Cependant, la confrérie a refusé toute négociation avec Adly Mansour et affirmé qu'elle poursuivrait ses rassemblements réclamant le retour à la présidence de Mohamed Morsi. Elle a appelé à de nouvelles manifestations vendredi, alors que les groupes anti-Morsi prévoyaient aussi de leur côté des rassemblements.
Les Frères musulmans accepteraient par ailleurs une médiation de l'Union européenne dans des négociations visant à rétablir dans ses fonctions Mohamed Morsi, mais entendent actuellement privilégier les manifestations pour exiger son retour, ont indiqué jeudi des responsables de la confrérie. Des responsables des Frères musulmans, qui ont rencontré le chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton et son émissaire en Egypte Bernardino Leon, ont indiqué qu'ils pensaient que l'UE pourrait éventuellement préparer le terrain à une feuille de route pour faire revenir M. Morsi à la présidence.
Encore un meurtre de policier dans le Sinaï
Jedui, un policier égyptien a été tué par des hommes armés dans le nord de la péninsule du Sinaï, où les attaques se sont multipliées ces deux dernières semaines. Un second policier a été blessé dans cet incident.
Le regain de tension dans la péninsule, avec des meurtres quasi-quotidiens de soldats et policiers, intervient à la suite du renversement du président Mohamed Morsi, le 3 juillet. Il a amené l'armée égyptienne à renforcer son dispositif dans ce secteur et à envisager une opération de grande ampleur au succès incertain. Mercredi et jeudi, dix extrémistes ont été tués dans des opérations de sécurité, a indiqué l'agence officielle de presse Mena.
Source : agences