Les États-Unis envisagent de fermer le bureau des talibans au Qatar

Suite aux échecs du Qatar à gérer le dossier des Talibans en Afghanistan, les États-Unis  comptent fermer le bureau des talibans à Doha, écrit dimanche le quotidien américain The Sunday Times.

Selon le journal,  «l'inauguration d'un nouveau siège  pour les talibans à Qatar la semaine dernière a provoqué une violation des prochains pourparlers de paix en Afghanistan selon les propos du secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères  John Kerry samedi».

Des représentants du Qatar et des talibans ont formellement ouvert mardi dernier un «bureau politique» à Doha, pour «établir des contacts avec le reste du monde, y compris les États-Unis».

Lors de la cérémonie dans une villa d'un quartier huppé de Doha, une grande affiche proclamait «Ouverture du bureau politique de l'émirat islamique d'Afghanistan à Doha».

Le gouvernement afghan du président Hamid Karzaï a dénoncé une provocation dans l'utilisation de l'ancien nom du gouvernement du mouvement extrémiste jusqu'à son renversement en 2001.

Le gouvernement de Kaboul a menacé mercredi de boycotter les discussions de paix avec les rebelles talibans à Doha, auxquelles doivent prendre part les Américains, à moins qu'elles ne soient menées exclusivement sous l'égide des Afghans.

Suite à cette menace, John Kerry a déclaré: «Nous devons voir si nous allons revenir sur le droit chemin. Je ne sais pas si c'est possible ou non. S'il n'y a pas de décision d'aller de l'avant par les talibans, nous devons penser alors si nous devions fermer ce bureau».

Avant l'affaire du bureau, des négociations directes étaient prévues entre les talibans et le gouvernement afghan, les premières depuis  12 ans.

Le calendrier a été fixé pour coïncider avec le retrait des forces de l’occupation de l'OTAN du pays pour céder la place aux forces afghanes.

Les forces afghanes sont désormais chargées de la sécurité de la totalité des districts, alors que les derniers soldats de l'Otan se retireront en 2014.

Source: sites web et rédaction