Armes chimiques: Damas réclame l’envoi immédiat des enquêteurs de l’ONU

L'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar Jaafari a accusé mardi des gouvernements et des parties hostiles à la Syrie de fabriquer l’évènement de Saraqeb, près d'Idleb (nord), comme celui de Khan al-Assal, à Alep (nord), pour influencer l'opinion publique internationale.
«Le régime syrien est en butte à des accusations forgées de toutes pièces de la part de certains
«Les terroristes ont transporté les blessés aux hôpitaux turcs dans le but d'accuser les forces armées syriennes d'avoir utilisé les armes chimiques», a-t-il souligné.
L'enquête doit se limiter à Khan al-Assal
Le diplomate a également réitéré que la Syrie ne laisserait pas entrer l'équipe d'enquêteurs de l'ONU tant qu'elle n'aurait pas reçu des informations «détaillées» et «crédibles» sur les accusations françaises et britanniques.
«Il ne peut pas y avoir de mission d'enquête circulant librement en territoire syrien sur la seule foi de lettres contenant des accusations», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
M. Jaafari a indiqué que Damas «n'a pas encore reçu des informations sur ces allégations malgré ses demandes».
Et de souligner: «L'ONU devrait partager ces informations avec le gouvernement syrien et les autres membres du Conseil de sécurité, sinon ce problème essentiel ne pourra pas être traité».
Si l'ONU accepte les conditions syriennes, une enquête sur le seul site de Khan al-Assal pourrait commencer «en moins de 24 heures», a-t-il assuré.
Le délégué syrien a espéré que le secrétariat général de l'ONU ne fait pas partie de la campagne menée contre la Syrie, insistant: «Depuis 40 jours, nous attendons l’arrivée en Syrie des enquêteurs de l’ONU. Nous appelons le secrétaire général de les envoyer sans plus tarder».
Damas toujours coopératif
M. Jaafari a martelé que «le gouvernement syrien ne ferme pas la porte à la possibilité d'enquêter sur les autres accusations» mais il veut d'abord en savoir plus sur les éléments recueillis par Londres et Paris.
Les autorités syriennes ont échangé pas moins de 17 lettres sur ce dossier (neuf du côté syrien et huit envoyées par l'ONU), a affirmé l'ambassadeur, y voyant «une preuve de la coopération du gouvernement syrien».
L'ambassadeur syrien a insisté que le gouvernement syrien n'utilisera jamais les armes chimiques, s'il existait, contre son peuple, rappelant que «c’est Damas qui avait demandé d'ouvrir une enquête pour dévoiler les auteurs du crime barbare commis à Khan al-Assal».
«La demande syrienne d'ouvrir une enquête avait poussé la France et la Grande Bretagne à œuvrer pour l'entraver en demandant de mener une enquête sur des allégations relatives à l'utilisation des armes chimiques dans d'autres zones en Syrie», a-t-il dit.
«Ces mêmes pays avaient utilisé les différents genres d'armes de destruction massive. La Grande-Bretagne a utilisé en 1920 les gaz chimiques contre nombre de tribus irakiennes et la France avait réalisé ses premiers essais nucléaires dans le désert algérien. Sans négliger, l'utilisation par les Etats-Unis en 2004 des armes chimiques contre la ville de Faloujah, en Irak», a conclu M. Jaafari.
Source: Divers, édité par: moqawama.org
services de renseignement», a déclaré M. Jaafari, accusant l'opposition syrienne d'avoir utilisé lundi un «produit chimique» contre la population dans le quartier de Chabour à l'entrée de la ville de Saraqeb, près d'Idleb (nord), afin de faire croire à l'utilisation d'armes chimiques par l'armée syrienne.
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