Une campagne US contre le secteur bancaire libanais

La campagne menée actuellement par l'organisation américaine United Against Nuclear Iran (UANI) (en français, Unis contre un iran atomique) contre le secteur bancaire libanais, et notamment contre le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé, inquiète les autorités libanaises, dévoile le quotidien libanais Assafir. 

"Officiellement lancée en Juillet 2011, la campagne contre le secteur bancaire libanais a effectivement commencé au début de cette année. Le 20 février, le président exécutif de l'organisation, Mike Wallace, a adressé une lettre au gouverneur de la Banque du Liban, l'interrogeant sur l'engagement du système bancaire libanais aux sanctions imposées à l'Iran", ajoute Assafir.

Salamé ne s'est pas tardé à répondre à la question de Wallace ainsi qu'à d'autres questions techniques.
"Aucune relation financière ne lie les banques centrales libanaise et iranienne", a-t-il écrit dans une lettre datant du 24 février.

Cependant, le directeur des communications de l'organisation en question, Nathan Carlton, a affirmé à Assafir que la réponse de Salamé comprenait des éléments illogiques et déraisonnables. 
"Pour cette raison, l'organisation a procédé entre les mois d'avril et de juin, à des vérifications des statistiques générales de l'économie libanaise et des dépôts de la Banque centrale. Au début de juillet, un article paru dans Wall street Journal a dévoilé le lancement de la campagne ", a-t-il ajouté.

"Les autorités libanaises opèrent à plusieurs niveaux pour riposter à cette campagne", souligne Assafir.

"La campagne renferme de la calomnie, de l'invective, de la diffamation et beaucoup de fausses allégations, ainsi qu'une compréhension partielle de la nature de l'économie libanaise", rapporte le journal citant des sources libanaises.

"Des réponses exactes à toutes les questions posées devraient être préparées pour expliquer à l'UANI la réalité de la performance bancaire et l'économie libanaise, les politiques monétaires et budgétaires générales, sans s'engager dans un débat direct avec l'organisation", ajoutent les sources.

"Ces réponses seront livrées aux institutions gouvernementales et financières, aux banques centrales et aux comités de surveillance, auxquels l'organisation avait adressé des questions", ont-elles conclu. 

Source: Assafir, traduit par: moqawama.org