Syrie : la vidéo qui met en cause les rebelles et embarrasse les Occidentaux

C'est une vidéo qui ternit l'image des rebelles terroristes et embarrasse les occidentaux. Postées mardi le 31 juillet sur Youtube, ces images montrent l'exécution sommaire à Alep de prisonniers pro-Assad par les combattants de la soi-disant « Armée syrienne libre ». 

Sur ces images, on voit des hommes, membres d'un clan proche du pouvoir, la famille des Berri, traînés dans la rue, à moitié nus, le visage tuméfié, avant d'être abattus sous les rafales de kalachnikov. Le site de France24 cite Rami Abderrahmane, de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui affirme avoir reçu la vidéo de la part de soldats ayant participé à l’exécution qui a eu lieu, selon lui, mardi 31 dans l'après-midi.

C'est le New York Times qui identifie le chef des prisonniers. Dans une première vidéo, filmée quelques minutes avant l'exécution, les prisonniers, le visage ensanglanté, égrènent leurs noms face à la caméra. La scène provoque la controverse sur internet. Le New York Times cite ainsi plusieurs opposants syriens au régime syrien qui expriment leur condamnation devant un geste d’arbitraire contraire aux règles internationales sur le traitement des prisonniers de guerre, et des échanges acrimonieux sur les réseaux sociaux autour de cette exécution.

Sur son compte Twitter, Nadim Houry, directeur adjoint de l'antenne au Moyen-Orient de Human Rights Watch, a qualifié ces actes de «crime de guerre». Nadim Houry a demandé à la soi-disant ASL de respecter les conventions de Genève sur le traitement des prisonniers. Embarrassés, les rebelles ont posté dans la foulée une vidéo d'un commandant de l'ASL qui prétend que les prisonniers sont «traités en accord avec les lois internationales de la guerre».
De son côté, Le vice-ministre des Affaires étrangères russe Guennadi Gatilov estime que «le spectacle d'atrocités commises par les rebelles d'Alep prouve sans aucun doute que les droits de l'homme sont violés par les deux côtés. Les deux parties doivent arrêter d'employer la violence».

Sources : agences