Trois morts et 27 blessés dans des accrochages meurtriers à Tripoli… Arrestation d’un salafiste
La ville de Tripoli au nord du Liban a été le théâtre de vifs accrochages durant les dernières heures entre l'armée libanaise d'une part, et les partisans du courant du Futur et des salafistes de l'autre, faisant trois morts et plus de 27 blessés. Les tensions sécuritaires sont survenues suite au démantèlement d'une cellule salafiste et l'arrestation par la Sûreté générale de l'un de ses membres soupçonné de "terrorisme" en Syrie.
L’affaire a commencé samedi soir lorsque Chadi Mawlaoui, membre d'un réseau salafiste, a été arrêté par la Sûreté générale, pour avoir eu des contacts avec une "organisation terroriste".
La famille et les amis de Chadi Mawlaoui ont protesté contre son arrestation réclamant sa libération immédiate. Des dizaines se sont rassemblés sur la place principale de Tripoli, rejoignant d’autres manifestants islamistes qui étaient déjà sur place depuis une semaine. Une centaine de jeunes salafistes avaient établi samedi un camp à l'entrée sud de Tripoli et planté les drapeaux noirs d'Al-Qaeda ainsi que des drapeaux de l’opposition syrienne.
Les islamistes ont décidé de procéder au blocage des principales artères de la ville à partir de leur point de rassemblement, sur la place Ahmad Karamé. Les carrefours de la ville ont été également bloqués par des barricades de pneus enflammés. Un soldat libanais, Fayçal Hussein Abdallah, a été tué par le tir d’un " sniper" sur le rond-point de Mallouleh à Tripoli, en se dirigeant vers Akkar pour rejoindre son poste. Des accrochages ont eu lieu entre les quartiers de Bab al Tabaneh (sympathisants de l’armée syrienne libre) et Jabal Mohsen (pro-Assad).
Des échanges de tirs entre l'armée libanaise et des salafistes se sont également produits lorsque ces derniers ont tenté de s'approcher d'un bureau du Parti social nationaliste syrien (PSNS), une formation libanaise pro-syrienne. Les combats, qui se sont poursuivis tard dans la soirée du dimanche, avaient fait jusqu’à l’heure d’aller sous presse, trois morts et plus de 27 blessés dont certains sont dans un état critique . Un calme précaire régnait hier dimanche en soirée.
Les autorités syriennes ont à plusieurs reprises affirmé que des armes et des combattants passaient clandestinement depuis le Liban pour venir en aide aux rebelles qui cherchent à renverser le régime.
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