Liban : un bateau d’armes pour les groupes armés en Syrie intercepté

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L'armée libanaise a intercepté un bateau nommé "Lutfallah II" dans les eaux territoriales libanaises, a rapporté le quotidien libanais Assafir, citant des sources des services de renseignement de l'armée libanaise.

Le bateau qui battait pavillon du Sierra Leone et portait des conteneurs remplis d'armes légères et moyennes, ainsi que des munitions, était en provenance du port égyptien de l'Alexandrie. Les sources militaires libanaises ont rapporté au quotidien libanais que le bateau a été intercepté et fouillé par les marines de l'armée libanaises à 9 heures du matin dans les eaux territoriales libanaises. Les conteneurs contenaient de grandes quantités de mitrailleuses Kalachnikov et M16, des lance-roquettes RPG et LAW, et de grandes quantités de roquettes à fusées, RPG et des roquettes anti-avions, de la substance TNT et de différentes munitions, soigneusement camouflées dans des caisses spécialisées aux huiles des voitures.

Après son interception, le Lutfallah II a été dérouté vers le port industriel de Selaata, situé à proximité de Batroun. De même, l'armée libanaise a eu recours à une grue et à des camions-remorques pour pouvoir transporter les conteneurs de Selaata à la base militaire de Jounié. Le capitaine du bateau et l'équipage ont été remis aux renseignements militaires à Tripoli pour interrogatoire.

Des sources médiatiques ont affirmé que la cargaison de ce bateau est probablement destinée aux groupes armés de l'opposition syrienne. Cependant, des sources sécuritaires ont affirmé que l'enquête n'a pas vérifié cette information jusqu'à présent.

Rencontre entre une personnalité libanaise et des groupes armés

Une personnalité libanaise originaire de Tripoli s'est rendue en Egypte le mois dernier, où elle s'est réunie avec les chefs de l'un des groupes armés combattants en Libye, en présence de certains membres du Conseil National Syrien, a rapporté le quotidien libanais Al-Akhbar citant des sources fiables. A l'issue de cette réunion, il a décidé de fournir à l'ASL des armes à la moitié du prix du marché. Durant la réunion, la personnalité libanaise a déclaré qu'une coopération aura lieu avec les forces marines de la FINUL, afin de laisser passer les chargements d'armes destinés à arriver au port de Tripoli, ont ajouté les sources.

Responsable libanais : la quantité et le type d'armes saisies à bord révèlent une recrudescence dangereuse de la crise en Syrie

Sur le même plan, un responsable libanais a affirmé au quotidien que "l'armement des groupes rebelles en Syrie de la part de quelques parties est allé au-delà de simples transactions commerciales". "Ce qui a été confisqué hier révèle qu'une décision importante a été prise sur le plan régional, et probablement sur le plan mondial, pour amplifier le processus d'armement des groupes qui combattent le régime syrien. Cela veut dire qu'il y a une intention d'attiser les tensions au-delà des frontières libanaises, au sein de la mission onusienne", a-t-il ajouté. Il a considéré que cet énorme chargement est destiné à être acheminé en Syrie, le prix et l'acheminement étant très couteux pour certains individus. Selon lui, le financement et l'acheminement de cette quantité d'armes à leur destination exigent l'intervention d'Etats et d'organismes. "C'est différent du fait d'acheter 20 fusils du marché libanais et de les acheminer en Syrie, a-t-il affirmé.

Quel est le rôle des forces de la FINUL et des Israéliens ?

Ce bateau acheminant des armes est passé au vu des forces de la FINUL déployées en mer. Ainsi, le quotidien libanais Assafir s'est interrogé sur la raison pour laquelle les forces de la FINUL n'ont pas réagi face à cette contrebande bien que leur mission principale soit de saisir les armes acheminées au Liban. De même, des sources sécuritaires libanaises se sont interrogées si ce bateau a passé également devant les yeux des Israéliens. Notons que les forces de l'occupation sioniste ont intercepté dimanche un bateau nommé Beethoven, battant le pavillon de Libéria, se dirigeant de Beyrouth vers l'Alexandrie, sous le prétexte qu'il porte des armes à Gaza. En effet, Ce n'est pas la première fois que les forces de l'occupation interceptent des bateaux en mer, pour les ramener aux ports israéliens sous le prétexte qu'ils portent des armes.