Gaza: «Israël» n’autorise qu’un tiers des camions d’aide prévus dans le cadre de la trêve

Par AlAhed avec agences

«Israël» n'autorise pas plus de 200 camions d'aide humanitaire à entrer dans la bande de Gaza par jour, sur les 600 prévus dans l'accord de cessez-le-feu conclu avec le Hamas, ont annoncé lundi 24 septembre les autorités locales.

Ismail Al-Thawabteh, directeur du bureau des médias du gouvernement de Gaza, a déclaré à l’agence Anadolu qu'«Israël» laissait passer «moins d'un tiers de l'aide nécessaire pour répondre aux besoins de la population de Gaza, estimée à 2,4 millions d'habitants».

«Israël gère délibérément, lentement et de manière cumulative la famine à Gaza», a-t-il affirmé, avertissant que le taux de malnutrition parmi la population de Gaza avait dépassé les 90 %.

Un cessez-le-feu largement bafoué

En vertu de l'accord de cessez-le-feu conclu entre le Hamas et «Israël» le 10 octobre, 600 camions d'aide humanitaire devaient entrer quotidiennement à Gaza.

Cependant, «Israël» n'a pas respecté cet accord et a lancé des attaques quasi quotidiennes qui ont tué au moins 342 Palestiniens depuis le 10 octobre.

M. Al-Thawabteh a déclaré qu'«Israël» continuait d'interdire l'entrée de machines et d’équipements lourds «nécessaires aux équipes de défense civile pour récupérer les corps des martyrs sous les décombres, en violation flagrante de toutes les lois humanitaires».

Il a qualifié la pratique «israélienne» de «crime complexe consistant à affamer délibérément des civils et à faire obstruction aux secours».

Il a exhorté les médiateurs et les garants du cessez-le-feu «à exercer une pression sérieuse et efficace pour contraindre l'occupant israélien à respecter ce qu'il a signé et à mettre immédiatement fin à ces graves violations».

Depuis octobre 2023, l'armée «israélienne» a tué près de 70 000 personnes à Gaza, principalement des femmes et des enfants, et en a blessé plus de 170 900 lors d'une offensive brutale qui a réduit la majeure partie de l'enclave en ruines.