Gaza: L’OMS s’alarme de la propagation des maladies infectieuses

Par AlAhed avec AFP
 

Le système de santé de la bande de Gaza «a été démantelé» et l’ampleur de la tâche est «colossale», a déclaré la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la Méditerranée orientale, Hanan Balkhi, dans un entretien accordé mercredi à l’AFP.
«La propagation des maladies infectieuses est devenue incontrôlable, qu’il s’agisse de la méningite ou du syndrome de Guillain-Barré (…), des diarrhées, des maladies respiratoires», a-t-elle déploré.
«Beaucoup d’enfants nés au cours des deux dernières années n’ont, je suppose, reçu aucun vaccin», a-t-elle ajouté.
Seuls 13 des 36 hôpitaux du territoire fonctionnent partiellement. 
Alors que les accès à la bande de Gaza restent très restreints malgré l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre, Mme Balkhi a exhorté les autorités «israéliennes» à laisser plus de blessés se rendre en Cisjordanie occupée ou dans les pays voisins pour y recevoir des soins.
«Nous avons besoin de plus de carburant à Gaza. Nous avons besoin de plus de nourriture, de plus d’équipements médicaux, de médicaments, de secouristes et de médecins», a-t-elle souligné. 
Selon elle, le plan initial de réponse de l’OMS prévoit «un soutien immédiat aux centres de soin» publics et spécialisés, «à ceux qui ont subi des blessures et des handicaps à vie, à la prise en charge de la santé mentale» et des syndromes de stress post-traumatique.
La remise à niveau du système de santé nécessitera «des milliards de dollars et des décennies de travail», a-t-elle conclu.
Un accord de cessez-le-feu a été conclu entre «Israël» et le Hamas la semaine dernière, sur la base d'un plan présenté par le président américain Donald Trump. 
La première phase prévoyait la libération de captifs «israéliens» en échange de prisonniers palestiniens.
Le plan envisage également la reconstruction de Gaza et la mise en place d'un nouveau mécanisme de gouvernance.