Huit pays européens condamnent fermement le projet «israélien» d’occuper Gaza

Par AlAhed avec agences
Huit pays européens ont condamné «fermement» dimanche 10 août le projet du «gouvernement israélien» d'occuper totalement la ville de Gaza et ont rejeté «fermement» toute modification démographique ou territoriale.
Dans un communiqué conjoint, les ministres des Affaires étrangères d'Islande, d'Irlande, du Luxembourg, de Malte, de Norvège, du Portugal, de Slovénie et d'Espagne ont déclaré «condamner fermement la récente annonce du gouvernement israélien concernant l'intensification de l'occupation et de l'offensive militaire, y compris dans la ville de Gaza».
«Cette décision ne fera qu'aggraver la crise humanitaire et mettre davantage en danger la vie des otages restants», peut-on lire dans le communiqué.
Rejet ferme du changement démographique
Le «Cabinet de sécurité israélien» a approuvé vendredi le projet d'occupation du «Premier ministre» Benjamin Netanyahu, largement contesté.
Les ministres des Affaires étrangères ont souligné que le projet d'occupation entraînerait un nombre inacceptable de morts et le déplacement forcé de près d'un million de civils palestiniens, ajoutant qu’il constitue une violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire.
Les ministres des Affaires étrangères ont averti que l'intensification de l'offensive militaire et l'occupation de la ville de Gaza constituent un «sérieux obstacle» à la mise en œuvre de la «solution à deux États».
«La bande de Gaza doit faire partie intégrante de l'État de Palestine, au même titre que la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est», ont-il insisté, précisant que la reconnaissance de la Palestine et d'«Israël» constitue la «meilleure garantie de sécurité pour les deux parties et assurera la stabilité de toute la région».
«Nous continuons d'appeler à un accord de cessez-le-feu immédiat et à la cessation définitive des hostilités, à la libération immédiate de tous les otages par le Hamas et à l'acheminement rapide, sans entrave et à grande échelle de l'aide humanitaire», ajoute le communiqué.
L'armée d’occupation «israélienne» a repris ses attaques contre Gaza le 18 mars et a depuis tué 9 862 personnes et en a blessé 40 809, rompant ainsi un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers entré en vigueur en janvier.
«Israël» est confronté à une indignation croissante suite à sa guerre meurtrière contre Gaza, où plus de 61 400 personnes ont été tuées depuis octobre 2023. Cette campagne militaire a dévasté l'enclave et l'a conduite au bord de la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ancien «ministre de la Guerre», Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
«Israël» est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l'enclave.